Si l’on met de côté le Farming Simulator 2018 qui était destiné aux consoles portables, il aura fallu attendre deux ans après Farming Simulator 2017 pour voir arriver cette édition 2019 pleine de promesses si l’on en croit les développeurs et Focus Home durant toute la campagne de communication. De plus, on sent que les concurrents sérieux commencent à arriver histoire de profiter de ce marché, certes de niche, tout à fait prolifique comme le récent Pure Farming 2018 qui a fait une première entrée en demi-teinte, mais encourageante.
Ce test a été réalisé à partir de la version PC du jeu.
Farming Simulator 2017 Deluxe ?
Farming Simulator, et les jeux de simulation en général, ne sont pas faciles à appréhender étant donné qu’ils sont majoritairement destinés à un public de niche, et qu’ils disposent de beaucoup moins de moyens qu’un FIFA, un PES ou un NBA 2K. Toutefois, ils possèdent de grosses communautés très fidèles, mais également très exigeantes. Nous en avons eu un exemple récemment avec Le Tour de France 2018 (ou Pro Cycling Manager), un autre titre édité par Focus Home Interactive qui a divisé les fans. D’un côté, il y a ceux qui pensent qu’il s’agit d’une mise à jour déguisée de la version précédente, et puis il y a les autres qui sont très contents des ajouts et autres peaufinages. Farming Simulator 19 subira probablement cette même dualité.
Farming Simulator 19 demandera de nombreux efforts aux nouveaux venus, en revanche les trois possibilités du mode carrière offrent bien plus de liberté aux joueurs en matière d’activités.
Avant de parler des différences par rapport à Farming Simulator 2017, la question est de savoir si cette édition 2019 est accueillante envers les nouveaux venus. La réponse est non. La richesse de la licence est telle qu’espérer initier les débutants avec six malheureux didacticiels est clairement impossible. D’autant que ces derniers se répètent et ne concernent que l’utilisation de différents véhicules. On aurait aimé un mode pseudo-scénarisé nous faisant toucher à tout, mais que nenni. Dans le cas ici présent, il faudra se débrouiller avec ce que vous avez. Dans le genre, Pure Farming 2018 avait très bien réussi cet exercice. La méthode la plus simple est de partir en mode carrière et de choisir l’une des trois situations proposées remplaçant les trois modes de difficultés de l’opus précédent :
- Nouveau fermier où l’on possède déjà des équipements et un terrain. C’est sans aucun doute le mode le plus simple pour démarrer.
- Gérant de ferme où l’on démarre avec uniquement une grosse somme d’argent pour acheter des terrains, des équipements…
- Partir de zéro : la version ultra réaliste de ce que peuvent vivre les agriculteurs d’aujourd’hui. On démarre avec des fonds limités, l’économie est mauvaise, et les prix sont bas.
Vous l’aurez compris, si vous êtes nouveau, le premier choix est largement le plus accessible. Bien que l’on nous dirige très légèrement au début, nous sommes rapidement livré à nous-même. En revanche, les habitués trouveront là un choix tout à fait adapté à leur style de jeu. Le mode où l’on démarre uniquement avec un gros budget permet, par exemple, de se spécialiser plus rapidement et d’éviter les activités qui ne nous plaisent pas. De plus, cela donne l’occasion d’acheter les zones proches des infrastructures que l’on utilise le plus souvent.
Planter des choux avec des mods, avec des mods…
Farming Simulator est un titre indissociable de ses nombreux mods qui enrichissent massivement son contenu grâce à une communauté très active à ce niveau-là. Surtout que les joueurs consoles peuvent désormais en profiter depuis le précédent opus. Malheureusement pour Giants Software, cet état de fait risque de biaiser l’expérience de nombreux assidus. Ainsi, si vous jouez à Farming Simulator 19 après avoir saigné le 17 avec sa tonne de mods, la différence entre les deux devraient être risible, du moins à la première impression. Car les développeurs n’ont pas chaumé sur des points bien précis. Ce n’est qu’une impression, mais on penserait presque que le soft a été pensé, dans une certaine mesure, pour donner plus de possibilités aux moddeurs.
Techniquement et graphiquement, le titre est bien loin des standards du marché, et ce, même en étant peu exigeant à ce sujet. Par contre, toujours par rapport à FS 2017, les avancées sont là. Ne vous attendez-pas cependant à une révolution graphique (d’ailleurs la communication a été un peu floue à ce sujet). De manière générale, c’est plus beau. Les cartes, bien que petites, sont plus détaillées et vivantes. D’ailleurs, on en profite pour pointer que la licence ne propose encore que deux cartes différentes… Le moteur graphique a donc été amélioré, de même que les effets de lumières, les effets météos… Bref plein de détails qui montrent que le boulot a été fait. La modélisation des véhicules est aussi bien mieux rendue sans oublier les bruits de moteurs qui sont un peu plus propres. En revanche, il y a encore du travail au niveau de la physique (on note par ailleurs quelques bugs) et de la conduite qui est toujours aussi peu réaliste même s’il y a eu du progrès.
Farming Simulator 19 dispose d’un moteur graphique amélioré, mais le contenu apporté est un peu faiblard. Heureusement que ce titre est tout aussi propice aux mods de la communauté.
Pour ce qui est du contenu, nous sommes vraiment sur le minimum syndical. Les chevaux sont un ajout sympathique, surtout que l’on peut (doit) les monter pour parcourir les environnements bien que l’on soit extrêmement loin de Red Dead Redemption 2 (on se permet la comparaison à cause de ce trailer). D’ailleurs la nouvelle culture de l’avoine sert notamment à nourriture ces bestiaux. Désormais, vous devez aussi prendre garde aux mauvaises herbes et répendre de la chaux sur vos champs en manque de nutriments. Des cultures comme le coton (qui est aussi une nouveauté) demanderont un peu plus d’attention et des machines plus coûteuses. Il y a du progrès en matière de réalisme, mais nous sommes bien loin de ce que l’on pourrait avoir avec les technologies actuelles. Farming Simulator 19 reste tout de même une très bonne simulation dans son domaine, il garde indéniablement les forces qui font son succès. De plus, le fait de pouvoir placer ses bâtiments où l’on veut sur la map (bien que le tout soit un peu poussif) donne un vrai sentiment de liberté.
L’autre attrait mis en avant et que les fans apprécieront est l’ajout des fameux véhicules de la marque John Deere. Plus globalement, c’est pas moins de 300 véhicules et équipements qui seront mis à votre disposition dans ce nouvel opus (encore une fois les mods sont là pour les manques). Enfin, le titre peut toujours compter sur son multijoueur jusqu’à seize joueurs sur PC et six sur consoles de salon. Le petit plus est que les missions pourront enfin se faire à plusieurs sans parler de nombreuses autres fonctionnalités rajoutées par les développeurs.
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