Farming Simulator 20 sort à l’occasion de l’édition 2020 après un Farming Simulator 19 assez complet mais plutôt fainéant. Pour rappel, la licence sort désormais en deux temps avec une édition pour les supports PC et consoles, et une autre l’année suivante pour les consoles portables à l’image de Farming Simulator 18 sorti sur 3DS et PS Vita (et qui était le dernier pour ces consoles).
Avec la disparition (considérons que la 3DS est sous respirateur) de ces dernières machines, il ne reste que la Nintendo Switch pour prendre la relève (et le support mobile) mais sera-t-elle à la hauteur malgré sa caractéristique hybride ? Qu’en est-il du contenu et de ses performances techniques ?
Conditions de test : Nous avons joué sur Nintendo Switch classique en mode portable et en mode docké. Nous avons eu le temps de faire le tour du contenu principal et de labourer pendant de longues heures.
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ToggleLe contenu de Farming Simulator 20
Autant être clair d’emblée, Farming Simulator 20 a clairement été conçu comme une version portable au rabais de Farming Simulator 19. Seulement, le souci est que nous sommes sur Switch, et à l’heure où bon nombre de AAA ou AA récents sortent sur la console hybride de Nintendo, on ne peut pas vraiment se contenter d’un tel titre. Ce constat est d’autant plus accablant lorsque l’on a déjà pris en main la version 2019 de la simulation agricole. On vous conseille d’ailleurs la lecture de notre test pour plus de détails sur le contenu de ce dernier.
Son menu austère et son nombre limité d’options annoncent déjà la couleur. Nous avons donc les crédits du jeu, les succès, et l’unique mode carrière qui vous emportera dans un petit coin de campagne d’Amérique du Nord. Pas de mode multijoueur ou même l’opportunité de personnaliser les conditions de votre entrée dans le monde agricole. Vous démarrez simplement avec trois lopins de terre, trois véhicules, quelques outils, 100 000$ et en voiture Simone.
Avec un rapide didacticiel qui vous donne les bases de la culture de vos champs ainsi que la vente de vos récoltes, on peut dire qu’il survole largement son potentiel. Dans son malheur, on peut dire que ça l’arrange car les limitations par rapport à FS 19 ne permettent pas d’appréhender tout ce que la série peut offrir en matière de simulation. Ainsi, le menu « aide » pour les autres activités sera largement suffisant.
Si on devait lui donner une qualité majeure, ce serait son accessibilité. Les possibilités sont bien moins nombreuses que son aîné, la carte est plus petite, et les interactions beaucoup plus basiques. On ne peut pas sortir de son ou ses véhicule(s), on ne peut pas acheter de bâtiment pour ensuite les disposer où l’on veut, bref la liste des mécaniques de jeu absentes serait trop longue. Par contre, il est parfait si vous voulez découvrir la série sans être bombardé d’informations et de paramètres à prendre en compte.
Un look qui prête à confusion
Là où le bât blesse, c’est qu’il est à la fois très loin et très proche graphiquement des versions consoles. Il faut savoir que la franchise a subi dernièrement un petit réhaussage technique bien qu’il ne s’agisse pas de quelque chose d’extraordinaire à proprement parler, l’évolution se voit uniquement dans le prisme de la licence. On perd ainsi cet aspect minimaliste qui se démarquait des versions PC et consoles pour se retrouver avec un moteur plus récent mais aliasé au possible.
Que ce soit en mode dock, mais surtout en mode portable, le principal défaut qui saute à chaque seconde est la distance d’affichage particulièrement affreuse. Même en étant assez tolérant, on ne peut pas l’ignorer surtout pour un titre où l’on passe les trois quarts du temps sur des champs qui dévoilent les éléments du décor tous les deux mètres à peine. On peut éventuellement se consoler avec les modélisations des différents véhicules agricoles qui rattrapent un peu le coup.
C’est si moche et si petit que l’on se demande bien pourquoi ils ont laissé l’option où l’on peut se balader avec les chevaux au grand air. Plutôt que de proposer un moteur plus élaboré et une carte ultra étriquée, on aurait préféré avec quelque chose se rapprochant de Farming Simulator 18 qui avait bien plus de charme. Ne parlons pas non plus de la bande-son presque inexistante, à moins d’aimer le bruit des machines en marche, on partira plus sur un morceau à la « Cotton Eye Joe » à côté.
Médiocre mais toujours numéro un dans son domaine
En particulier sur Switch, il n’y pas vraiment d’alternative pour la simulation agricole réaliste et Farming Simulator 20 reste le meilleur dans son domaine mais surtout la seule offre sérieuse du marché. Il est possible de produire un large panel de cultures en passant par toutes les étapes du travail de la terre. En gérant efficacement sa production selon les prix du marché, on rentre dans un engrenage assez addictif. On achète plus de terres cultivables, plus de véhicules et outils afin de cultiver de nouvelles denrées, et on peut même s’essayer à l’élevage. Il est à la fois très simple et complet pour jouer en mode portable. Toutefois, on en fait vite le tour à cause du manque d’objectifs.
Malgré ces bons points, la version Switch est surement la pire version qui existe. Avec un prix conseillé de 44,99 € pour un tel contenu, et des fonctionnalités tactiles inutiles sur Switch étant donné que les sticks et les boutons font très bien l’affaire, on a plutôt l’impression d’être devant un portage de la version mobile avec un prix gonflé par la « taxe Switch ». Après une rapide recherche, on se rend compte que cette dernière propose le même contenu pour 6,99 €.
A moins de ne vraiment pas avoir le choix du support, on conseillera plutôt la version mobile en dernier recourt. Farming Simulator 19, la version PC en tête grâce à ses nombreux mods, reste tout de même le meilleur biais pour vous lancer dans l’aventure agricole tant il est largement plus complet et abouti.
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