Farming Simulator 25 prend la relève de Farming Simulator 22, sorti trois ans plus tôt. Comme à chaque lancement d’un nouvel opus, les fans sont divisés entre ceux qui se réjouissent des nouveautés et ceux qui critiquent des changements jugés superficiels par rapport à l’opus précédent. La simulation agricole de Giants Software est déjà un carton en termes de ventes, mais mérite-t-elle vraiment son succès cette année encore ?
Conditions de test : Nous avons joué une vingtaine d’heures à la version Steam pour tester la majeure partie des nouveautés. Nous avons joué principalement sur deux sauvegardes différentes : une partie classique sur la carte Riverbend Springs et une autre avec de l’argent illimité sur Hutan Pantai. On précise également qu’aucun mod n’a été installé durant notre temps de jeu.
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ToggleL’opus pour les nouveaux fermiers ?
L’une des critiques récurrentes adressées à chaque nouvel opus de Farming Simulator est le manque d’accessibilité pour les nouveaux joueurs. Comme à son habitude, le jeu vous guide à chaque étape pour labourer un champ, ensemencer et récolter, tout en apprenant à maîtriser les machines nécessaires. Avec Farming Simulator 25, Giants Software a fait un effort pour rendre ce tutoriel traditionnel un peu plus attractif en introduisant des PNJ qui expliquent la marche à suivre.
Le studio adopte une approche façon Stardew Valley, en vous faisant incarner le petit-enfant de Walter, un vieux fermier qui vous aide à reprendre l’affaire familiale. Si les changements sur la forme sont notables, sur le fond, on ne fait que gratter la surface des possibilités offertes. D’autres PNJ, comme Ben, expliquent également les grandes lignes pour certaines cultures, mais cela reste encore insuffisant. Le menu « Assistance » est toujours présent et va un peu plus loin, mais là encore, il demeure trop limité compte tenu de la complexité croissante de la licence, qui s’intensifie au fil des épisodes.
À défaut d’avoir une vraie campagne ou plusieurs scénarios guidés vous incitant à pratiquer des activités spécifiques, on aimerait que le magasin du jeu propose une recherche plus ciblée (sachant que les packs par activité ont été introduits dans le 22) pour les différentes cultures. Après deux ans sans toucher à la série, il reste difficile de trouver certains véhicules ou équipements. Par exemple, il est peu intuitif de deviner que les cuves pour transporter de l’eau se trouvent dans la section dédiée aux animaux.
Pour un débutant, le jeu peut être un véritable chemin de croix, exigeant un investissement conséquent pour maîtriser les rouages des différentes cultures et activités. Cette richesse constitue à la fois sa plus grande force et sa principale faiblesse, tant il peut être long et complexe d’apprendre à exceller dans un domaine spécifique. Par exemple, si vous êtes habitué au travail dans les champs et décidez de vous lancer dans la sylviculture, vous devrez quasiment tout réapprendre. Heureusement, en dehors des travaux dans votre ferme, il est possible d’accepter des contrats pour d’autres fermiers. Ces missions permettent de se familiariser avec certaines machines et processus, mais là encore, il faudra faire preuve d’une bonne dose de débrouillardise.
La ferme tranquillité
Son réalisme est l’un des aspects qui plaît le plus dans cette franchise tant il est capable de parler à un public large. Farming Simulator 25 est un jeu calme, où l’on aime prendre son temps. Les seules sources de stress concernent essentiellement la gestion de votre budget et le bon déroulement de vos cultures. Une aventure que vous pouvez vivre seul en mode carrière ou à plusieurs via le multijoueur.
Pour cette édition 2025, Giants Software a renforcé son moteur maison, le Giants Engine 10, en proposant des cartes plus belles et des ambiances encore plus immersives. Outre des environnements plus détaillés et agréables à l’œil, le jeu bénéficie de meilleurs jeux de lumière, de sols déformables et de petites touches visuelles comme la brume matinale. Les effets météo, tels que les tornades ou les tempêtes de grêle, apportent un vrai plus à l’immersion. Ces dernières peuvent même détruire vos récoltes, mais les développeurs ont eu la bonne idée d’intégrer une option pour désactiver cet impact si vous le souhaitez. En bref, le jeu est un peu plus beau dans l’ensemble comparé à Farming Simulator 22, cependant le moteur graphique de Giants Sofware est aussi son plus gros boulet.
Non seulement la physique reste toujours aussi bancale, mais Farming Simulator 25 est également moins bien optimisé que son prédécesseur, Farming Simulator 22. Les joueurs consoles doivent se contenter de 30 FPS, tandis que même sur PC, avec une bonne configuration, il est difficile de maintenir un 60 FPS stable. On constate des chutes de FPS récurrentes et quelques bugs graphiques. Par ailleurs, malgré une mise à jour récente, de nombreux problèmes persistent, notamment l’IA des ouvriers, souvent perdue, tournant en rond sans raison ou restant figée à cause d’obstacles invisibles.
Il est compréhensible que développer un nouveau moteur presque de zéro demande du temps et des ressources que Giants Software n’a sans doute pas. Cependant, cette situation risque de devenir intenable pour les prochains opus, notamment sur le plan de l’optimisation. Cela dit, ce nouveau moteur ouvre des perspectives intéressantes en matière de réalisme. La déformation des sols, par exemple, est un ajout très demandé par la communauté, et son implantation est plutôt réussie. On observe des effets visuels convaincants, avec des traces plus ou moins profondes selon le type de pneu, ainsi qu’une conduite modifiée par la météo (neige ou pluie). Toutefois, cet élément n’impacte pas encore pleinement la physique de manière exhaustive. Si l’on en croit le studio, qui a consacré un long article sur le sujet, il s’agit d’un exploit significatif opposant de nombreux challenges techniques.
Les nouveautés
Farming Simulator 25 est un jeu unique en son genre, tant il repose sur l’interaction entre sa communauté de modding et les possibilités offertes par Giants Software. Si vous possédez déjà un Farming Simulator 22 entièrement moddé, les différences risquent de ne pas vous sauter aux yeux. Par exemple, le GPS introduit dans ce nouvel opus était déjà disponible sous forme de mod dans le précédent. Cet outil permet de conduire en suivant des lignes parfaitement droites sur vos champs. Giants a également ajouté une option pratique pour gérer vos ouvriers plus efficacement, en leur assignant un parcours tracé ou en les envoyant travailler sur une zone laissée de côté.
Les chaînes de production, introduites dans FS 22, auraient mérité une expansion plus ambitieuse. Là encore, il semble que le studio compte sur la communauté de modding pour enrichir cet aspect. Du côté des ajouts de contenu, on note trois nouvelles cartes, l’introduction de deux variétés de riz (riz rond et riz long grain), ainsi que des épinards, des petits pois et des haricots verts, portant le total à plus de 20 cultures différentes. En ce qui concerne l’élevage, les buffles et les chèvres font leur apparition. Enfin, on retrouve plus de 400 véhicules et outils authentiques issus de plus de 150 marques internationales renommées, incluant des équipements spécialisés pour l’agriculture asiatique.
Cependant, on pouvait s’attendre à mieux en matière de nouvelles cultures. Seul le riz sort vraiment du lot, avec un cycle de production différent des autres. Par ailleurs, certains joueurs risquent de grincer des dents face au contenu supplémentaire, notamment les machines, déjà réparti entre les DLC présents et à venir.
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