Tout ce que l’on attendait du PSVR cette année c’était ce Farpoint, le FPS d’Impulse Gear et édité par Sony qui est donc censé promouvoir encore plus le casque de réalité virtuelle de Sony, qui manque un peu de titres phares ces temps-ci. Egalement, le soft a été développé essentiellement pour le PSVR Aim Controller, qui sera compatible avec bien d’autres jeux dans un futur proche. Maintenant, vous allez voir dans ce test que le premier vrai FPS du PSVR est tout de même une bonne petite perle vidéoludique à faire, indéniablement !
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ToggleUne excursion galactique qui part en cacahuète !
L’intrigue de Farpoint nous emmène à contrôler un pilote devant récupérer deux scientifiques, soit le docteur Grant Moon et Eva Tyson. Ces derniers étudient une mystérieuse radiation, et au moment de se faire extraire de la navette spatiale Pilgrim par votre protagoniste, tout ne se passe pas comme prévu. En effet, la fameuse radiation se transforme en un trou de ver, et aspire nos deux scientifiques, ainsi que notre personnage principal. Nos compères se retrouveront par la suite sur une planète inconnue. Votre objectif sera de retrouver le docteur Grant Moon et Eva Tyson sur cette planète, et surtout de sortir de cette dernière qui n’est pas des plus accueillantes.
Dit comme ça, le scénario paraît ultra basique c’est une certitude. Mais détrompez-vous, car le soft arrive à développer au fil du jeu nos deux scientifiques disparus via des hologrammes, et quelques cinématiques immersives diablement réussies. En revanche, si ce point-là est assez intéressant, on pourra regretter que notre personnage manque cruellement de charisme dans tout le jeu, ce qui est vraiment regrettable… Mais, au-delà de ça, le fil rouge du jeu s’éclaircit petit à petit sur cette mystérieuse planète, et sur ce qu’il s’est véritablement produit au tout début du jeu. De plus, il y a également quelques moments suffisamment poignants dans la trame scénaristique de Farpoint pour que l’on finisse enfin par se décider à suivre non seulement le cheminement des personnages, mais d’autre part l’histoire en elle-même, qui se laisse vraiment suivre sans déplaisir.
Au passage, l’ombre au tableau qui pourra malheureusement nous décevoir significativement, c’est sa fin, un peu en dent de scie. Si on peut louer que les développeurs ne soient pas tombés dans la facilité, la fin aura malheureusement le don de nous faire poser beaucoup plus de questions que de vraiment y répondre. Du coup, on se demande si concrètement une suite est dans les cordes du côté des p’tits gars d’Impulse Gear, ce qui semble plus que probable de notre point de vue lorsque nous voyons la fin de Farpoint, qui nous a paru un peu trop vite expédiée à notre goût.
Côté background, Farpoint réussit à véritablement nous immerger dans son univers. Si on pourra certainement lui reprocher de s’être inspiré de quelques licences en l’occurrence Halo, la direction artistique est plus que plaisante. Traverser les divers décors désertiques est assez sympa dans la première partie du soft, tout comme la seconde partie et ses décors de nuit vraiment fabuleux, sublimés par quelques arrières-plans vraiment impressionnants et dépaysants. Ce petit côté SF a donc été vraiment soigné par les développeurs, mais on pourra néanmoins lui reprocher un certain bâclage sur la seconde partie, qui manque peut-être un peu d’inspiration. En tout cas, l’histoire de Farpoint a du potentiel, mais est tout simplement un peu bâclée sur la seconde partie. On espère sincèrement qu’une éventuelle suite pourra rectifier le tir, et répondre aux nombreuses questions que l’on se pose encore concernant certains détails de l’intrigue.
Dézinguage de monstres fun et jouissif !
Avant toute chose, il faut savoir que Farpoint se dotera en premier lieu d’un défaut que nous nous devons de noter. En effet, le titre a été pratiquement pensé uniquement pour le PSVR Aim Controller. En fait, vous avez la possibilité de jouer au titre d’Impulse Gear à la manette, ou via le PSVR Aim Controller. Il est donc pour le coup très surprenant de voir que le studio n’ait pas au moins opter pour la troisième option, soit y jouer directement via les deux PS Move. Du coup, nous n’avons pas pu tester le soft avec le PSVR Aim Controller mais finalement à la manette, pour un résultat mi-figue mi-raisin. Si le calibrage est aux petits oignons avec même la possibilité de donner votre taille exacte pour que la PlayStation Camera s’adapte, à condition d’avoir un espace suffisant dans votre pièce, on regrettera assez amèrement le gameplay pas vraiment sensationnel par le biais d’une manette dualshock 4 et de sa gyroscopie, dont vous préférerez assez vite le fameux PSVR Aim Controller pour le coup.
Mis à part ce problème assez évident et qui se posera pour certains joueurs qui n’auront pas de PSVR Aim Controller – car l’un de vos poignets risquera de souffrir avec le gameplay à la manette à la longue… -, la jouabilité reste assez précise et plus que plaisante dans l’ensemble. En sus de pouvoir avancer et de courir assez aisément et en tout fluidité via le joystick, le tout est donc d’une extrême précision. Effectivement, notamment au niveau de la visée des armes, où vous pourrez tirer tout simplement à l’aveuglette en manipulant votre pétoire à l’aide du PSVR Aim Controller ou de la gyroscopie de la manette ainsi que viser plus précisément, via un système de ligne de mire pour chaque arme, même si on pourra pester sur le fait que le sniper n’ait pas une ligne de mire bien plus précise pour viser correctement, comme la mire du fusil d’assaut qui part un peu en vrille.
Mais au-delà de ça, la visée se fait tout naturellement et en toute simplicité, ce qui augmente considérablement le fun du titre, manette en main comme via le PSVR Aim Controller. A noter qu’il est d’ailleurs possible de tourner la caméra et tout ça, sans motion sickness. Enfin, un petit mot sur le feeling des armes, vraiment assez bien foutue car ces dernières claquent plutôt bien d’une part, et bénéficient d’un recul assez sympathique d’autre part. Autant dire directement que dans Farpoint, vous prendrez instantanément votre pied lors des affrontements c’est indéniable !
Concernant les divers affrontements justement, ils sont qu’on se le dise très tendus. Très clairement, l’I.A. se révèle être d’assez bonne facture notamment quand elle attaque en nombre, et accentue significativement par la même occasion la tension au niveau des gunfights. D’ailleurs, le bestiaire reste assez varié de ce côté-là, allant des ravageurs – soit des extraterrestres armés de fusils plasma et sniper -, à de méchantes arachnides géantes comme petites, mais faisant le café niveau surprise à certains moments du jeu. Bon bien évidemment, le bestiaire manque juste un peu d’inspiration malheureusement, mais on s’en contentera, sauf si vous êtes arachnophobes évidemment. En supplément, notez que l’on sera assez déçus par le fait que nous n’aurons qu’un seul malheureux boss à affronter tout au long du jeu, et dont nous aurions apprécié en avoir un peu plus histoire de corser un peu plus la difficulté. Soit dit en passant, Farpoint n’a d’ailleurs qu’un seul mode de difficulté unique sur le mode solo, à contrario du mode coopération.
Outre le gameplay franchement agréable dans l’ensemble pour un FPS en VR, le titre reste malheureusement un peu répétitif sur la durée. La faute justement au fait que le jeu propose uniquement des gunfights à défaut d’autres phases de jeu, si ce n’est les phases de scan sans intérêt. En fait, à certains moments du jeu, vous devrez en fait effectuer des scans pour reconstituer une scène et avancer dans le soft, mais dommage que cela ne soit pas particulièrement exploité à son paroxysme dans la première partie du jeu car le tout est simpliste et affreusement gadget.
Au niveau des pétoires, seulement cinq armes seront à votre disposition tout au long du jeu et sont des plus classiques à savoir :
- Fusil d’assaut : Une arme très basique pouvant également tirer des roquettes que vous pouvez téléguider via la gyroscopie.
- Fusil à pompe : Encore une pétoire classique, et faisant aussi lance-grenade.
- Sniper : Pas besoin de description pour celui-ci, c’est assez basique également.
- Fusil Plasma : Une arme tirant des rafales de plasma, et se dotant aussi d’un bouclier d’énergie pour se protéger des impacts.
- Lance-pointes : Cette dernière lance des fléchettes qui se collent à vos ennemis, et que vous pouvez exploser à distance.
Cela reste assez famélique sur le nombre d’armes à disposition, d’autant plus que vous ne pourrez porter que seulement deux pauvres armes durant tout votre périple… C’est assez discutable sur ce choix de game design. A savoir également que le soft se dote d’un bête système de régénération de santé automatique où quand vous vous faites toucher, vous avez juste à attendre quelques secondes avant de récupérer l’intégralité de votre santé.
Côté contenu, Farpoint n’est finalement pas tant en reste que ça. Dans un premier temps, la production d’Impulse Gear dispose d’un mode solo pouvant se boucler en environ 5h, voire un peu plus si vous traînez la patte, où si vous mourrez de nombreuses fois à certains passages. Pour prolonger considérablement l’expérience de Farpoint, les développeurs ont mis au point un mode coopération pour le titre. Avec un ami ou un autre joueur, vous pourrez traverser les quatre missions que l’on vous propose, et à savoir qu’un mode défi est également de la partie. Notez en revanche que nous avons eu assez de mal pour trouver des joueurs sur le mode coopération de Farpoint, et on espère que les joueurs n’ont pas trop vite déserté le jeu pourtant bien sympathique en coopération.
Un FPS en VR qui a de la gueule !
La question que l’on pouvait légitimement se poser vis-à-vis de Farpoint, c’est de savoir si son aspect technique allait tenir la route pour un titre tout en VR. Finalement, on en ressort globalement satisfait de l’habillage graphique du titre d’Impulse Gear. Même si on pourra noter encore de l’aliasing un peu présent, la plupart des décors proposés sont relativement agréables pour la rétine, que ce soit de jour comme de nuit. Encore une fois, le casque VR accentue significativement son pouvoir diablement immersif, et puis la plupart des panoramas de cette planète désertique sont juste fabuleux.
Bien entendu, l’on aurait aimé peut-être quelques décors un peu plus variés certes mais qu’à cela ne tienne, le soft tient vraiment la route tout le long de votre périple et on apprécie. Concernant de plus les animations, elles sont concrètement assez réussies, notamment au niveau des animations faciales de nos personnages. Très honnêtement, Farpoint n’a pas à rougir des autres productions VR techniquement parlant, même au niveau des effets de lumière, sublimant encore plus le soft. Pour le coup, chapeau aux développeurs pour nous avoir livrés une réalisation graphique de qualité, même s’il y a encore quelques retards d’affichage au niveau des textures, ou bien encore quelques légères saccades qui n’empiètent pas sur l’expérience du jeu rassurez-vous car le reste du temps, le tout est d’une fluidité optimale, même sur PS4 standard.
La bande-son, Farpoint fait le strict minimum. Si les doublages français sont de bonne qualité ce qui fait relativement plaisir, on pourra en revanche être un brin déçus par la qualité des musiques. Les divers morceaux du titre ne sont pas arrivés à véritablement nous marquer, mais elles ne restent cependant pas mauvaises, et s’accordent bien avec l’univers. Dommage, il y avait matière à nous offrir quelques musiques épiques sur un titre comme Farpoint de notre point de vue.
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