Disponible en même temps que la sortie de la console le 3 mars dernier, Fast RMX était incontestablement l’un des titres qui faisaient de l’œil aux acheteurs de la première heure. Dans la lignée de ses aînés, F-Zero, WipeOut et bien d’autres, le soft a toutes les attentions centrées sur lui. Précisons que notre test prend en compte le jeu à sa sortie et nous ferons un aparté sur les nouveautés.
Fast, fast, fast RMX !
Lors de sa sortie initiale, Fast RMX a conquis de nombreux joueurs mais l’un des points qui lui faisait défaut, c’était incontestablement son manque de contenu évident. Les p’tits gars du studio Shin’en Multimedia l’ont bien compris et nous ont proposés depuis quelques mises à jour. Parmi celles-ci, on peut compter notamment sur l’arrivée du mode Time Attack avec plus de 90 niveaux répartis dans tout le jeu et le support des amis en ligne pour du multijoueur entre proches. D’autres contenus sont encore en développement et l’on devrait avoir un autre patch dans les mois à venir.
Après Fast Racing League sur Wii et Fast Racing Neo sur Wii U, les développeurs de Shin’en nous pondent Fast RMX, un jeu de course futuriste dans la même veine que ses prédécesseurs. Profitant de la sortie de la Switch, le studio essaye malgré tout de s’inscrire dans le line-up de lancement et souhaite tant bien que mal apporter sa graine au constructeur. Comment caractériser le jeu ? Prenez un bolide, lancez-le à pleine vitesse dans un univers futuriste, et c’est parti, à vous de franchir la ligne d’arrivée en premier. Cependant, pour les possesseurs des précédentes moutures, force est de constater que l’équipe de développement s’est bonifiée avec le temps et a tenté de mieux équilibrer le tout avec Fast RMX.
La première chose qui nous frappera, c’est indéniablement ses sensations de vitesse. A peine l’écran titre passé que nous voilà presque décoiffés à travers notre première course, un sentiment d’autant plus appuyé par la bande-son nerveuse et prenante. On ressent immédiatement la vitesse et tout est très bien orchestré pour nous le faire ressentir. Bien que cela ne fait pas tout, les 60 fps constants aident incontestablement à amplifier ces sensations. Que ce soit en mode téléviseur ou tablette, le soft est incroyablement fluide et c’est une véritable claque que de ressentir la moindre accélération. Si ce n’est la direction artistique qui viendra nous mettre cette claque, elle qui reste juste correcte, ce sont particulièrement ces sensations de vitesse que l’on ressent et que l’on adore.
Royal Mix
Fast RMX propose cette fois-ci des épreuves à trois courses et non plus à quatre tracés. Ce changement, tout bête, permet de diminuer un peu la frustration lors d’une collision avec un autre bolide ou d’un rempart car comme vous le savez, perdre quelques points à une épreuve peut vous pénaliser sur l’ensemble du championnat. D’ailleurs, les sorties de route font moins mal et sont moins pénalisantes qu’autrefois. On a enfin le droit à l’erreur et même s’il faudra tenter de garder la première place coûte que coûte, on peut se permettre de respirer un peu et d’être un peu plus décontracté. Mais ne vous relâchez pas trop, le jeu n’en reste pas moins exigeant.
Outre sa prise en main immédiate et ses contrôles que l’on adopte facilement, Fast RMX nécessite malgré tout un bon entraînement pour parvenir à décrocher l’or à chaque épreuve. Comme il n’y a pas d’armes ou autres artifices pour bloquer les adversaires, votre seul moyen d’arriver premier sera de rester concentrer. Vous devrez alors bien anticiper les virages, tourner au moment opportun, ne pas hésitez à faire un strafe sur le côté et prenez le temps d’user les accélérateurs et autres plateformes. Les polarités sont de retour : Orange ou bleu, il faudra être de la bonne couleur lorsque l’on passe sur un tremplin pour gagner, par exemple, un boost de vitesse et éviter un malus de vitesse temporaire. Ce changement de « couleur » peut paraître anodin mais est pourtant une composante importante aux mécaniques de gameplay puisque le joueur devra être assez réactif pour switcher entre les deux. La moindre perte de vitesse peut vous être fatal…
A cela s’ajoute le classique turbo que vous pouvez utiliser en amassant suffisamment de pouvoir sur votre route pour remplir votre jauge. D’ailleurs, dans l’un des modes de jeu, ce boost permet aussi d’octroyer un bouclier et est capital pour votre survie. Quoiqu’on puisse dire, le gameplay est vraiment bien rôdé et arrive à se situer entre accessibilité et perfectionnisme pour savoir se pallier à tous les types de joueurs. Bien sûr, il reste un peu moins exigeant qu’un F-Zero mais cela suffira à plaire aux amateurs du genre.
Côté contenu, comme précisé en début de test, on ne va pas trop revenir sur ça. Si l’on devait noter les choses à faire à son lancement, force est de constater que le contenu reste vraiment famélique. Peu de modes proposés et pas de véritables originalités. On se retrouve avec le mode championnat, le mode héros et le multijoueur. Mais le championnat ne pouvait être fait à deux et nous n’avions même pas de mode Time Attack à son lancement. Le tir est corrigé et les développeurs ont déjà déployé des nouveautés tout en nous préparant de futures mises à jour. Si vous hésitez un peu au lancement à cause de son contenu, sachez que celui-ci s’étoffe avec le temps.
Mais le soft arrive à se détacher un peu sur ces circuits. Plus de 30 tracés sont proposés, ce qui reste relativement correct. Des anciens sont de la partie et ont été revus tandis que des courses inédites débarquent pour notre plus grand bonheur. Si au premier abord, ils semblent tous assez différents, ils n’offrent au final que peu de diversification, là où l’on avait justement besoin d’en voir plus. Certains sont vraiment corsés alors que d’autres jouent la carte de la rapidité mais l’on a du mal à trouver de l’originalité, même dans les nouveaux circuits. Alors oui, on vous le concède, certains deviennent des incontournables mais cela manque un peu de profondeur.
Sans surprise, le mode tablette de la Switch fait son effet. Si encore fois, le mode téléviseur n’aura rien à envier, se lancer corps et âme dans Fast RMX en étant dans son lit ou dans le train, c’est juste jouissif. Les sensations de vitesse sont encore plus prononcées, grâce à la résolution HD d’un petit écran mais également le 60 FPS respecté. L’écran partagé garde tout de sa splendeur puisque la technique reste inchangée et c’est un très bon point pour la production de Shin’en.
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