S’il est quelque chose que l’on ne peut nier, c’est bien la présence constamment croissante de jeux japonais sur notre territoire. Jeux de niches ou véritables odes au JRPG, ils sont légions. Et parmi les acteurs du secteur, on retrouve le plus en plus influent Marvelous. Notamment connu pour les licences Senran Kagura et Harvest Moon, le studio nippon revient en force avec une belle sortie pour cette second moitié du mois de mars. En effet, ils nous proposent Fate/Extella Link, adaptation de l’univers de Type-Moon sur PlayStation 4 et Nintendo Switch.
Musou un peu à part de ses comparses, il s’inscrit dans la continuité de Fate/Extella : The Umbral Star sorti chez nous sur les mêmes consoles, ainsi que sur PlayStation Vita. On oublie le duo Omega Force – Koei Tecmo, si à l’aise sur le développement des musous et l’on se tourne vers un duo de choc entre les deux éditeurs nippons précédemment cités. L’un est connu pour ses jeux d’action, l’autre pour ses visual novels. Dès lors, doit-on s’attendre un visual novel parsemé de phases d’actions ? A l’inverse ? Et si oui, est-ce qu’il en vaut la peine ?
Pour répondre à ces questions, nous allons bien évidemment nous plonger dans le test. Alors, que donne ce Fate/Extella Link ?
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ToggleUmbral Star-bis ou Extella Link ?
La première chose à savoir est que, comme tout jeu, Fate/Extella Link présente de belles choses mais aussi de moins bonnes. Par exemple, le gameplay présente de nombreuses idées à saluer, tandis que l’histoire semble pouvoir être améliorée. Du bon et du moins bon donc et nous allons voir cela plus en détail. Après tout, c’est bien vos propres priorités qui vont décider de si oui ou non ce jeu en vaut la chandelle.
Déjà, le gameplay a été revu et de nouvelles mécaniques et autres améliorations ont été ajoutées au tableau. Au diable le martelage de la touche carré (oui oui, je joue sur PS4) et bonjour les combats plus ergonomiques. Le joueur est invité à se reposer un peu plus sur les compétences de son personnage, utilisant ainsi des combos habituels mais pas que. Avec R1 + une autre touche, vous pouvez activer les compétences de votre servant. Au nombre de quatre, ces compétences permettent de varier le gameplay et offrir pléthores de possibilités au joueur. Chacun peut ainsi personnaliser les moves de son personnage selon ses préférences.
D’ailleurs, les développeurs ont ajouté une ribambelle de nouveaux personnages, variant ainsi un peu plus les plaisirs. Des personnages de toutes les franchises de l’univers Fate sont présents et chacun avec son propre fonctionnement et sa personnalité. De quoi ravir tout le monde.
De ce fait, les développeurs ont revu tous les personnages, proposant ainsi un gameplay plus attrayant. On oublie le côté bourrin du martelage de boutons pour utiliser des mécaniques plus variées. Mais ne vous inquiétez pas, le défouloir est toujours le même au final. Après tout, vous continuerez de défroquer des milliers d’ennemis, même si la manière de le faire change un peu. Un régal, tout simplement !
Une intrigue de cinéma ?
Malheureusement, le jeu n’est pas exempt de défauts. L’intrigue du précédent jeu est réduite au maximum. Attention, cette dernière n’est pas absente mais l’on peine à ressentir l’impact de Fate/Extella : The Umbral Star sur le présent opus. Pour les personnages, c’est plus ou moins pareil. Ne comptez pas sur le jeu pour réutiliser correctement les protagonistes du précédent soft. On part dans la nouveauté, un titre à part, même de son prologue.
Fate/Extella Link met le focus sur Charlemagne et votre avatar, passant au second, voire troisième plan vos interactions avec les autres personnages. On a le sentiment qu’il n’y a que deux membres importants dans le roster alors que ce dernier est bien rempli. Dommage donc quand on se souvient de l’importance de l’interaction dans les autres opus de cette licence.
D’ailleurs, l’intrigue semble un peu réchauffée, vous propulsant dans le rôle du celui qui se rebelle. Vous aussi, vous avez comme une impression de déjà vu ? En trente minutes, le tout est présenté et vous n’avez plus qu’à avancer tête baissée à travers les différents arcs du jeu. Heureusement, le scénario est coupé en trois routes, bien distinctes, que le joueur peut décider de suivre comme il l’entend. Une idée de choix s’immisce donc dans la partie.
Malgré tout, comptez entre 12 et 15 heures seulement pour compléter l’ensemble de ces trois embranchements. Et vous devrez compter sur le mode Extra si vous désirez prolonger l’expérience de jeu. Et le pire, c’est qu’il devient vite difficile de ressentir une véritable tension dans les combats, tant ces derniers semblent manquer de profondeur, d’enjeu. Un peu en deçà de son prédécesseur sur ce point mais c’est bien le seul.
Extella Link, un Umbral Star en mieux ?
En outre, certains éléments ne sont pas sans rappeler Fate/Extella : The Umbral Star. En effet, le design général et les visuels vous feront remonter pas mal d’images de votre précédente épopée. D’autres points, comme les caractéristiques propres à chaque personnage, seront également de la partie. Ainsi, il sera toujours question de détruire les tours renforçant Lu Bu, Francis Drake continuera de vous bombarder comme il l’a toujours fait, etc.
Du coup, l’orientation que prennent les batailles est assez semblable aux musous en général. Vous devrez prendre possession de telle ou telle zone, détruire tel ou tel objet, vaincre tel ennemi. Et ensuite, vous pourrez affronter le boss de la carte et terminer la mission que vous êtes en train d’effectuer. Simple mais diablement efficace puisque l’on se surprend à traverser les cartes les unes après les autres sans vraiment voir le temps passer. On ne s’ennuie pas !
A côté de ça, vous pourrez aussi réaliser des quêtes annexes, qui vous seront remises par vos servants. Ces dernières seront diverses et concerneront vos points de vie, le nombre d’ennemis vaincus, le nombre de secteurs capturés et j’en passe. Les réussir fera augmenter votre niveau d’amitié avec vos servants et leur permettra de débloquer de nouveaux emplacements d’améliorations ainsi que de nouvelles tenues. Dès lors, vous pourrez un peu plus personnaliser la jouabilité de ceux-ci en leur ajoutant tels ou tels bonus en fonction de vos préférences.
Et, si la durée de vie de l’histoire est quelque peu risible, vous pouvez compter sur le mode Extra pour rajouter un nombre non-négligeable de combats plus ou moins scénarisés. Cela vous permettra d’améliorer vos servants mais aussi de vous frotter à un challenge plus élevé. Les personnes avides d’une durée de vie plus grande ne seront ici pas lésées.
Un détail en plus ?
Enfin, pourquoi ne pas parler de la bande-son, toujours aussi agréable à écouter. Toujours en pleine harmonie avec la situation et les combats qui s’enchaînent, cette dernière vous fera passer un agréable moment. Il en va de même pour l’aspect visual général qui est tout à fait charmant. On ressent bien le design originel de chaque personnage et les développeurs se sont attelés à transposer ces derniers à la perfection. Ces deux éléments pourraient vous motiver à rester un peu plus longtemps sur le titre.
De plus, la présence d’une belle quantité d’annexe n’est pas sans raison. Si le jeu peut se boucler, pour le scénario, en une grosse dizaine d’heures, la présence des à-côtés fait facilement gonfler la durée de vie au même niveau que les autres musous. Une bonne centaine d’heures pour le compléter à 100 % est donc à prévoir.
Cependant, il est bien dommage que le fan-service s’arrête à quelques aspects cosmétiques et l’on aurait apprécié en voir un peu plus. Notamment au niveau du développement de la relation master/servant. Peut-être cela est-il dû à ce qu’il s’est passé dans The Umbral Star ? Quoi qu’il en soit, nous trouvons cela un peu dommage. Heureusement, il est possible d’incarner n’importe qui sur le champ de bataille, indépendamment du stat de personnage principal ou non du protagoniste. C’est un bon point qu’il faut souligner.
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