Suite à un Visual Novel à succès, la série Fate s’est rapidement imposée comme une saga populaire et a eu l’opportunité d’avoir moult dérivés, que ce soit en mangas, adaptations animées, ou même en jeux vidéo. Elle a toujours été une licence compliquée à suivre au vu des nombreuses “routes” disponibles, dont notamment la plus populaire avec Fate/Stay Night et du cultissime Emiya Shirou qui se bat accompagné de son servant Saber dans la cinquième guerre du Saint Graal.
Type-Moon, les papas de la licence, reviennent avec une nouvelle œuvre commençant par le mot Fate/ et se terminant par le nom Samurai Remnant. Une nouvelle route en jeu vidéo qui deviendra à coup sûr l’une des meilleures, et surtout l’une des plus originales, qu’a connu Fate.
Conditions de test : Nous avons joué au jeu pendant environ 45h afin de terminer l’aventure et effectuer quelques quêtes secondaires, le tout à partir d’une version PlayStation 5 envoyée par l’éditeur
Sommaire
ToggleUne nouvelle guerre commence
Fate/Samurai Remnant se passe durant l’ère Edo, à l’heure où les samouraïs et les rônins pullulent aux quatre coins du Japon. Ainsi on suit Miyamoto Iori, un samouraï rônin, disciple de Miyamoto Musashi, qui se retrouve mêlé contre son gré à la “Waxing Moon Ritual”, une guerre qui oppose sept masters et leurs servants dans un Battle Royale pour mettre la main sur le Graal et ainsi exaucer n’importe lequel de leurs vœux.
En plus des sept servants traditionnels qui accompagnent leur master, durant cette guerre de la “Waxing Moon Ritual” on retrouve également huit rogue servants. Des serviteurs sans master qui ont été invoqués pour atteindre le nombre total de quinze servants. De plus, ces rogue servants peuvent, s’ils le souhaitent, joindre la cause d’un des masters encore en lice dans cette guerre.
Comme ses prédécesseurs, Fate/Samurai Remnant dispose d’une histoire complexe mais fort intéressante avec moult rebondissements. Cependant, même si Omega Force et Koei Tecmo se retrouvent au développement pour donner lieu à un jeu de type Musou, le soft garde une âme de Visual Novel avec ses nombreux dialogues. Les personnages, même secondaires, sont très bien exploités avec de très bons développements de caractères, et on s’attache très rapidement à eux. Notamment en ce qui concerne nos deux protagonistes, Iori et Saber qui ont le droit à des scènes touchantes et épiques.
Le gros défaut que nous devons mentionner, c’est la longueur du titre. Il faut vraiment s’accrocher pour en voir le bout, après 40h de dialogues et de combats, surtout si nous ne sommes pas bilingues, car le titre est disponible uniquement avec des sous-titres anglais. Même si nous n’avons pas eu de difficulté avec la langue de Shakespeare, il est important de souligner qu’aucune traduction française n’est présente malgré le succès de la licence dans notre contrée.
Tranchez les tous jusqu’au dernier !
Comme dit en amont, Fate/Samurai Remnant, en plus d’être bavard, dispose d’un gameplay de type Musou qui est vraiment réussi, addictif, mais surtout très fun et qui ne tombe pas dans la redondance du genre. Grâce, notamment, à quelques mécaniques qui visent à le dynamiser.
Ainsi, on y incarne notre petit Iori, armé de son traditionnel katana, que nous pourrons améliorer en changeant divers éléments sur la garde pour faire évoluer ses statistiques. Au fur et à mesure que nous avançons dans le jeu, nous pouvons débloquer de nouvelles compétences en plus de postures de combat, pour ainsi renouveler le gameplay sans grande difficulté. E cela fonctionne très bien ! À titre personnel, à aucun moment nous n’étions déçus de lancer un nouveau combat.
En effet, chaque posture change la manière de se battre avec, par exemple, la posture de l’eau qui permet de donner des coups rapides ; celle de la terre qui donne la possibilité d’effectuer des frappes lourdes ; ou bien encore une autre qui permet de lancer des sorts magiques dévastateurs. Le tout avec des combos à base d’attaques lourdes et d’attaques légères comme dans n’importe quel jeu de ce genre. De plus, il est important de changer de posture pendant le combat pour bénéficier de certains avantages, comme des dégâts ou une rapidité d’attaque accrus pendant un temps limité. C’est une mécanique bien pensée car elle permet de varier le gameplay, en poussant les joueurs à réfléchir leur manière de jouer, tout en évitant de tomber dans la classique routine du genre Musou.
La petite surprise du titre est la possibilité d’incarner Saber, notre fidèle servant en plus de lui donner des ordres d’attaques. Ce n’est pas tout, car certains servants que nous recruteront pourrons à leur tour être jouables durant des séquences de gameplay présentes lors de missions secondaires. Chaque servant a, par ailleurs, sa propre mécanique de gameplay ainsi qu’un arbre de compétences à lui seul. En parlant des missions secondaires, ces dernières alternent entre intéressantes et oubliables. De plus, elles ne sont disponibles que pendant un certain temps et disparaissent quand on avance dans l’histoire. Il faut donc penser à les faire quand elles apparaissent sur la carte du monde, si on ne veut pas avoir la mauvaise surprise de les voir se volatiliser.
De l’exploration et du tour par tour au menu
En plus des séquences de gameplay dynamiques, nous faisons également face à des passages plus calmes et reposants, à base d’exploration et de shopping dans un Japon magnifié par une direction artistique sublime. On notera d’ailleurs des graphismes réussis et des animations d’attaque agréables pour nos petits yeux, bien que rien ne soit transcendant pour autant.
Entre chaque mission nous pouvons explorer les différentes villes construites sous formes de zones ouvertes. Afin de trouver des collectables secrets, caresser les chiens et chats pour regagner un peu de points de vie, ou bien faire du shopping dans différentes boutiques dans le but de récupérer des matériaux pour améliorer nos armes, ou acheter de la nourriture qui permet de se soigner en plein combat.
Mais ce n’est pas tout, car à certains moments dans l’histoire, nous devons nous connecter à des sortes de lignes spirituelles entre les différentes villes et régions, changeant le gameplay en une sorte de jeu de plateau au tour par tour, où le but est de conquérir les territoires ennemis. Pour ce faire, nous devons nous emparer des cases du royaume, mais attention car les ennemis avancent en même temps que nous, et un combat peut se déclencher si nous entrons en collision avec l’un d’eux. Cependant, on peut couper les lignes ennemis pour les éliminer sans avoir à se battre. Nous pouvons également utiliser les capacités de nos différents servants, et rogue servants afin de prendre un avantage sur l’adversaire. Mais prudence, encore une fois, car ce que nous pouvons faire, l’adversaire le peut aussi. La difficulté, quant à elle, est croissante pour cette mécanique de gameplay et fort heureusement ces phases ne sont pas omniprésentes et restent relativement sympathiques à jouer.
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