La franchise FIFA est qu’on se le dise devant PES depuis un sacré bout de temps. Cette année, l’étau se resserre finalement car PES a repris du poil de la bête, et puis FIFA 18 se doit donc de peaufiner son mode aventure avec Alex Hunter tout comme son gameplay, histoire de ne pas perdre sa place de leader incontestable. Alors, FIFA 18 sera-t-il en manque d’inspiration cette année ? Réponse dans notre test.
Sommaire
ToggleAlex Hunter, le Retour !
Apparu pour la première fois l’année dernière, le mode aventure fait son grand retour dans FIFA 18, et met toujours en scène le petit prodige Alex Hunter. Et malheureusement, la première chose qui va décevoir les joueurs de FIFA, c’est que le mode Aventure ne durera encore une fois qu’une seule petite saison, et découpé dans un scénario de six petits chapitres. Dans cette nouvelle histoire, notre jeune Alex Hunter n’aura qu’un seule rêve en tête : tenter de rejoindre le club prestigieux qu’est le Real Madrid.
Bien évidemment, le soft sera découpé par pas mal de cinématiques les six chapitres durant, et la mise en scène reste malgré tout plutôt convenable. Seulement voilà, l’écriture de ce mode aventure est d’une faiblesse sans nom, avec des rebondissements dans l’épopée d’Alex Hunter que l’on voit venir clairement à des kilomètres. On ne commentera également pas la fin du mode aventure d’Alex Hunter, qui devrait sûrement être prolongé de nouveau dans FIFA 19, c’est une certitude. La déception est donc encore présente sur ce mode de jeu pourtant prometteur, et il est encore une fois rageant de ne pouvoir jouer qu’une seule saison. Donc c’est bien beau de voir Alex Hunter échanger à certains moments avec des têtes connues du monde du football comme Rio Ferdinand, Thierry Henry ou encore Cristiano Ronaldo, mais cela ne sauvera pas pour autant sa trame, sans originalité.
Le mode aventure de FIFA 18 peaufine quelques points, mais n’arrive toujours pas à nous proposer quelque chose de révolutionnaire.
Les nouveautés FIFA 2018
Au-delà de ça, le titre se dote de quelques nouveautés juste appréciables mais très accessoires. D’ores et déjà, les choix de dialogues qui vous donnent la possibilité d’être modeste, arrogant, ou bien neutre envers les personnes vous posant des questions ont été quelque peu approfondi. Effectivement, en répondant modestement vous gagnez plus de gains tandis qu’en répondant de façon arrogante, vos nombres d’abonnés augmenteront sur votre Twitter. En revanche si vous agissez de façon neutre dans vos réponses, le comportement des personnages et de votre joueur influeront en dehors et sur le terrain. D’ailleurs, il faut savoir que désormais, vous pouvez personnaliser Alex Hunter que ce soit en dehors comme sur le terrain. Et pour débloquer vos tenues, il faudra justement augmenter vos gains comme vos abonnés. L’idée d’approfondir les choix était une bonne idée de base, dommage que ce ne soit qu’accessoire. Néanmoins, on se consolera d’avoir la possibilité de faire des choix légèrement plus prononcés qui peuvent influer sur l’histoire, mais pas réellement sur la fin du mode aventure, forcément scriptée.
Mode Aventure
Sinon pour la progression dans le mode Aventure, c’est assez similaire à FIFA 17, avec plus ou moins quelques nouveautés sur les phases de jeu, et encore. Mis à part les moments scriptés où vous serez remplaçant et où vous devrez tenter de renverser la vapeur au niveau du score en rentrant en jeu, le système de mini-jeux est toujours présent. En effet, avant chaque match, vous aurez des entraînements via des mini-jeux, comme sur FIFA 17. Vous pourrez travailler les faces à faces, faire des parcours, vous entraîner sur les centres, et j’en passe. Une fois terminé et réussi, les mini-jeux vous font augmenter la jauge qui détermine si vous serez titulaire d’entrée, remplaçant voire au pire des cas, réserviste. Sinon au-delà de ça, il faudra à chaque fois faire des matchs dans votre petite équipe, et faire en sort qu’Alex Hunter ait une très bonne note, sans quoi il sera remplacé si sa note en cours de match n’excède pas les 6 ou 7/10. A noter enfin une autre nouveauté, qui sera la possibilité de contrôler un autre personnage dans le mode aventure, mais nous vous laisserons cependant la surprise de la découvrir. En gros, pour vous donner un petit indice, vous pourrez contrôler une joueuse d’une équipe nationale féminine totalement inventée comme Alex Hunter. En tout cas, cela fait quand même plaisir de voir la ligue de la MLS et les équipes nationales féminines mises en avant.
Les autres modes de jeu, bis repetita
Le mode carrière dans FIFA 2018
Pour le reste des modes de jeu, on retrouve tout ce qui fait la force de la licence FIFA en terme de contenu pur. Dans un premier temps, sans compter bien évidemment le mode coup d’envoi pour y faire des matchs d’exhibition, nous retrouverons le fameux mode carrière. Il s’agira comme toujours de vous mettre dans le peau d’un manager ou alors d’un seul joueur d’un club ou que vous aurez créé, et de faire en sorte de gravir les échelons et de faire une carrière formidable tout simplement. Côté interface on ne va pas se mentir, pas beaucoup de changements à signaler mais néanmoins, et avant de choisir notre club en question, on a déjà un peu plus d’informations à son sujet notamment au niveau de son budget transferts, du développement des jeunes joueurs, et j’en passe. En fait, l’une des grosses nouveautés du soft résidera dans son système de transfert. Comme chez son concurrent PES 2018, le titre d’EA se dote maintenant de transferts plus proches de la réalité, et vous pouvez mettre désormais des clauses libératoires à vos joueurs. Cela sera d’ailleurs quelque chose qui pourrait bien être contraignant car si votre joueur est extrêmement convoité par un club plus huppé, il se pourrait bien que ce dernier puisse payer la clause libératoire de votre joueur dans les dernières heures du mercato.
En clair, le mode carrière est clairement encore plus pointu et immersif, et sachez que désormais pour réaliser un transfert, une cinématique interactive se déclenchera. Les deux représentants les deux clubs se rencontrant, et vous pourrez à ce moment-là réaliser votre offre d’achat ou de prêt pour un joueur. Bien évidemment, il faudra au préalable récolter des informations plus concrètes sur votre futur joueur, afin de savoir sa clause libératoire, ou encore son montant pur pour vous éviter de mauvaises surprises, et de voir le représentant du club rejeter votre offre et couper court à toutes autres discussions. Sinon, à part ce système de transfert particulièrement bien ficelé, on retrouvera les objectifs du patron de votre club à accomplir dans divers domaines comme par exemple le rayonnement de la marque ou le développement des jeunes. Egalement, nous aurons encore le système de mail qui vous permettra de gérer le contentement ou mécontentement des joueurs, les conférences de presse pour critiquer ou complimenter le club et coach adverse avant le début d’un match, et bien d’autres joyeusetés comme les blessures à l’entraînement, ou encore les offres de sélections nationales. Une fois encore, le mode carrière de FIFA 18 conserve son ossature déjà bien complète tout en rajoutant un petit côté immersif pas déplaisant.
FIFA 18 s’offre encore un contenu plus que colossal et complet cette année !
FIFA Ultimate Team
Deuxième gros mode de jeu sans compter les à-côtés, soit le mode compétitions et les jeux techniques déjà présents depuis un bout de temps, il y aura FIFA Ultimate Team. Très honnêtement, il n’y a même plus besoin de le présenter tellement on se le coltine chaque année. On partira comme toujours sur un jeu de cartes où vous devrez tout simplement monter l’équipe de vos rêves. Pour cela, vous aurez à disposition des packs de cartes répartis du moins rare – bronze, argent -, au plus rare – or -. Vous pourrez les obtenir en jouant, ou en les achetant avec des crédits et des points FIFA, qui se gagnent quant à eux avec de l’argent réel. Ensuite, on retrouve les modes traditionnels de FIFA Ultimate Team soit la possibilité de jouer en mode saisons en ligne ou hors ligne pour tenter d’atteindre la division 1 en partant de la division 10. Un mode transfert est également de la partie, et vous permet de marchander via un système d’enchères pour choper des cartes de joueurs ou des consommables – cartes de contrats, forme, entraînements etc… – qui peuvent vous intéresser moyennant des crédits. Egalement, le mode FUT Champions sera encore de la partie. Il s’agira là d’accéder à un arbre à qualification, où vous devrez gagner plusieurs matchs à la suite pour arriver en finale, la remporter éventuellement et gagner pas mal de récompenses qui seront en général des packs or et des crédits. Comme toujours, ce mode de jeu fonctionne une fois de plus très bien, et reste définitivement LE mode FIFA le plus complet.
Mode en ligne
Une fois n’est pas coutume, pas de grosses surprises en vue. En sus du mode club pro qui vous donne le choix de rejoindre ou de créer votre propre club avec d’autres joueurs, on retrouve ce bon vieux mode saison, jouable en solo comme en coopération. Là encore, vous débuterez en division 10, et votre objectif sera d’atteindre la division 1 en remportant un paquet de match pour en arriver jusque-là. Indéniablement, le contenu de FIFA 18 est clairement gargantuesque. Si l’on retrouve les mêmes modes de jeu présents depuis des lustres, ceux-ci se dotent de quelques petites nouveautés sympathiques dans le fond et clairement, les joueurs auront de quoi faire des heures durant. Et puis évidemment, sachez que le nombre de licences officielles est encore juste colossal !
Les nouveautés de gameplay, pas la joie du tout
La bât qui blesse sur ce FIFA 18, c’est qu’il se dote non seulement de très peu de nouveautés de gameplay, en supplément de s’offrir une construction beaucoup trop simpliste comparé à PES 2018, qui est franchement plus pointu de ce côté-là. Effectivement, le dosage des passes dans FIFA 18 ne se voit tout simplement pas comparé à un PES 2018, dont les passes appuyées se ressentent très clairement. Qui plus est, le soft nous donne parfois la désagréable impression que les passes sont trop téléguidées vers les joueurs, ce qui casse un peu l’immersion que l’on pouvait avoir sur un PES 2018, qui proposait quelques chose de moins automatisé au niveau des passes. En bref, la construction reste trop sommaire sur FIFA 18 et c’est dommage, car on trouve quand même un peu de fun, mais beaucoup moins prononcé que sur PES 2018.
Au niveau de la construction rien n’a bougé et c’est moins bien, mais on trouvera néanmoins satisfaction dans les centres, proposant plus de variétés. Effectivement, ces derniers ont été largement remis au goût du jour. Cela permettra de surcroît d’avoir des occasions plus variées. Les centres sont au final plutôt crédibles en soi, et iront la plupart du temps au premier et second poteau, pour permettre aux joueurs de reprendre le ballon de volée en bout de course. On notera aussi que les joueurs pourront également réaliser quelques centres lobés qui restent en définitive assez efficaces eux aussi. Juste une petite précision sur les coups francs, corners et penaltys, sachez qu’il s’agira une fois encore du même système que l’année dernière, et le tout fonctionne encore une fois assez bien, sauf peut-être pour le système de penaltys un peu trop punitif et fastidieux.
Concrètement, EA Sport a voulu globalement varier les actions, mais pour la physique de balle, ce n’est pas pour autant que le tout a changé. Pour faire simple, la physique de balle est strictement la même que FIFA 17, et elle arrive à être parfois un peu moins bien. Même si l’on remarquera que cette dernière reste crédible dans l’esprit, sa trajectoire pourra parfois s’avérer être un poil décevante, comparé à la physique de balle de PES 2018 criante de réalisme. A contrario sur les centre ou les frappes, on ressent encore la lourdeur du ballon, chose assez appréciable, comme les diverses trajectoires flottantes sympa à regarder dans les ralentis. Mais qu’on se le dise, PES 2018 semble assez au-dessus de ce côté-là cette année.
Il y a aussi les gardiens qui n’ont malheureusement pas bénéficié d’améliorations, et c’est d’autant plus décevant. Sur les faces à faces et du peu que vous ayez joué à FIFA 17, les balles rentreront systématiquement sans soucis, et il en sera de même pour les frappes lointaines, surtout si vous étiez un habitué de FIFA 17 à la base. Les gardiens pourront peut-être parfois vous sauver la mise via quelques arrêts ou même dans le domaine aérien mais rien à faire, que ce soit les frappes à ras de terre, les frappes enroulées ou lointaines, le tout passe un peu trop souvent, ce qui aura le don d’agacer.
FIFA 18 privilégie énormément la finition dans les actions, mais a du mal à proposer une construction aussi pointue et fun que PES 2018
La défense dans FIFA 2018
Elle n’est curieusement pas tellement mise en avant cette année. Si on retrouve toutes les features des années précédentes comme la protection de balle, les tacles debout et glissé, ou encore la possibilité de contenir son adversaire, il n’en reste pas moins difficile de défendre correctement. Pourquoi ? Tout simplement car l’attaque est beaucoup trop avantagée, et les tacles debouts n’y feront parfois rien, comme la possibilité de contenir ses adversaires. On regrette en somme d’ores et déjà le système de pressing de PES 2018 aux petits oignons, au profit d’un système qui commence à devenir un peu vieillissant, et qui vous empêchera de défendre dans de bonnes conditions, notamment à cause de collisions parfois hasardeuses.
L’intelligence artificielle de FIFA 2018
Au-delà de ça, l’I.A. comme l’arbitrage sont les points assez satisfaisants de cette mouture 2018 de FIFA. La décision de notre homme en noir ou jaune sur les actions ne sont pas véritablement contestables, et ce dernier n’a pas forcément le sifflet facile, et siffle en général des fautes qui sont tout simplement évidentes, en dehors comme dans la surface de réparation. Même pour les sanctions, l’arbitrage semble aussi équilibré pour le coup, mais on pourra lui reprocher comme dans PES 2018, de parfois siffler alors qu’une occasion de but était en votre faveur avant le coup de sifflet final ou de la mi-temps. Côté I.A., elle semble dans la même veine que FIFA 17 en mode légende, et elle ne se laisse pas réellement faire, et est plutôt solide. Si on pourra parfois pester sur le laxisme évident de cette dernière, la bougresse arrive parfois à mettre des buts sur pratiquement chaque occasion, la faute à des gardiens parfois totalement aux fraises.
Système de composition d’équipes
Elle est aussi similaire à son prédécesseur, à la seule différence que vous pouvez préparer vos changements à l’avance ! Effectivement, avant de commencer un match vous pouvez d’ores et déjà programmer à l’avance vos futurs changements. Une fois en match, vous pourrez pendant les cinématique appuyer sur la touche R2, puis activer votre changement. Autre chose intéressante, vous aurez parfois des changements que l’on vous suggère lorsque vous n’en avez pas forcément programmé, histoire de gagner du temps et ne pas vous plonger plusieurs minutes dans les menus pour changer un seul ou plusieurs joueurs. Par contre, il serait peut-être temps d’innover un peu au niveau de la composition d’équipe, bien moins complète en terme d’options que PES 2018.
Ambiance sonore fantastique au détriment d’un aspect graphique en pleine stagnation ?
L’aspect graphique cette année, ce n’est pas forcément la joie qu’on se le dise. Pour faire simple, pas grand-chose n’a changé à ce niveau-là une fois encore, et on retrouve un frostbite engine qui commence à devenir un tout petit peu archaïque. Si la modélisation des visages des joueurs et des diverses pelouses est clairement encore une fois agréable et fidèle – sauf quelque joueurs connus qui ressemblent à rien malheureusement… -, le reste est franchement juste bon, sans plus. La modélisation du public même si elle n’est pas vilaine n’est pas forcément meilleure que celle de PES 2018, puis les animations restent aussi bonnes, mais n’ont pas changé plus que ça. D’ailleurs, il y a parfois même quelques bugs assez hallucinants sur FIFA 18 au niveau des collisions entre joueurs, peu crédibles. Alors le tout reste toujours aussi propre sur PS4 standard – version sur laquelle nous avons testé le soft -, même si on pourra pester sur un aspect graphique parfois un peu moins propre sur les textures, ou sur le brin d’aliasing auquel nous avons été sujet, sur PS4 standard du moins. Mais au-delà de ça, les cinématiques sont de bonne facture, et arrivent à égaler PES 2018 sur ce côté-là. Niveau fluidité enfin, rien à signaler, même si parfois, le titre aura quelques légères saccades, mais rien de bien méchant cela dit.
Que vaut la bande son ?
FIFA 18 semble avoir encore mis le paquet comme chaque année. Les différentes tracklists dans les menus ont encore une fois été diablement bien choisies et sont tout simplement remarquables, définitivement. L’ambiance dans les stades est une fois de plus fantastique et immersive, avec la plupart des chants officiels des supporters des diverses équipes. Enfin, pour les commentaires, on retrouve le duo Hervé Mathoux et Pierre Menès. Si on va encore leur reprocher de parfois être incohérent et se répéter parfois un peu trop dans le match, le duo passe franchement mieux et est plus pêchu que sur PES 2018 et son duo Grégoire Margotton et Darren Tulett.
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