Après un épisode 20 particulièrement décevant, FIFA revient avec un FIFA 21 qui tente de relever la tête. Le titre de EA Sports s’offre quelques nouveautés, un contenu assez dense, mais les changements sont-ils vraiment flagrants pour qualifier cette version 2021 de FIFA de révolution ? Pas si sûr.
Conditions de test : Nous avons joué à plus d’une cinquantaine de matchs sur FIFA 21 dans les modes carrière, volta, FUT, et les divers modes en ligne. Le titre a été testé sur PS4 Pro.
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ToggleVolta, Carrière, FUT… Une vraie stagnation plutôt que de vrais changements ?
Si l’année dernière, le mode Volta faisait office de grosse nouveauté, sachez que le contenu ne change pas d’un poil sur FIFA 21. En premier lieu, nous aurons ce fameux mode volta avec une interface remaniée, et doté d’un léger mode histoire anecdotique qui se boucle en 2h30. Ensuite, vous pourrez faire des matchs en ligne et en coopération avec classement, voire en solo pour tenter de gagner de nouvelles récompenses en matière de personnalisation pour votre joueur, que vous pouvez comme toujours améliorer via un arbre à compétences.
Très honnêtement, si Volta est une nouvelle fois assez plaisant à jouer et doté d’un menu tout beau tout neuf, force est de constater que l’on retrouve grosso modo la même chose que l’année passée. Les seules exceptions seront entre autres l’apparition de nouvelles destinations à Paris, Dubaï ou encore Milan, en passant par l’implémentation d’un 5V5 en mode FIFA Street. Pour le reste, sur l’aspect création, personnalisation du joueur ou le reste des modes de jeu dans Volta, il n’y a pas grand-chose de nouveau à se mettre sous la dent.
Il y aura toutefois le mode clashs à l’honneur permettant de gagner quelques crédits, points d’expérience pour votre joueur voire des accessoires cosmétiques pour votre personnage mais au-delà de ça, c’est tout. Cependant ne crachons pas dans la soupe, le gameplay arcade et technique s’implémente parfaitement bien à ce mode Volta, qui n’est pas si mauvais même si vous repasserez vite aux autres modes plus traditionnels de FIFA 21 car vous en ferez vite le tour.
En parlant des autres modes, nous avons le mode carrière qui s’est doté de petites nouveautés sans forcément bouleverser ses bases déjà solides. En effet, le titre s’offre désormais des entrainements à effectuer pour vos joueurs lorsque vous simulez les jours de la semaine. Cela permet en l’occurrence de performer vos remplaçants, et améliorer leur forme comme leur tranchant en match lorsque ces derniers rentrent en jeu.
Il faut le dire, cette idée est plus que bonne, et vous donne la possibilité d’avoir des remplaçants efficaces pouvant changer le cours d’un match, même s’il reste difficile de le voir à l’œil nu. Bref, ces améliorations sont bienvenues, comme les simulations interactives en match. A la manière d’un Football Manager, vous pouvez assister à la simulation du match et agir en conséquence sur les changements tactiques, voire reprendre la main en jouant le match si vous savez que l’IA n’arrivera pas à vous faire gagner. Une assez bonne idée, qui aurait quand même pu afficher le moteur graphique du soft lors de la simulation…
Ceci dit, le mode carrière s’offre donc des nouveautés qui approfondissent ce mode de jeu, s’offrant au passage la possibilité de changer de poste certains joueurs ou encore l’utilité plus prononcée du centre de formation pouvant vous permettre d’améliorer les jeunes et faire signer en pro des pépites. Les transferts ne sont pas en reste car ils sont toujours cohérents, et permettent désormais de faire des demandes de prêt ou transfert avec des clauses facultatives ou obligatoires. C’est un détail, mais c’est déjà ça de pris comme le fait de pouvoir planifier le calendrier des entrainements.
On reste donc dans la stagnation malgré des nouveautés intéressantes, comme le FUT. Mis à part le changement d’interface qui rend le toujours un peu plus ordonné, rien n’a changé si ce n’est la disparition de la gestion de la forme des joueurs, ce qui pouvait agacer les joueurs certes, mais donnait un aspect réaliste après chaque match… Dommage car à part ça, FUT se focalise sur l’aspect personnalisation du stade et de votre équipe fraichement créée. Comme toujours, vous pourrez gagner de nouvelles cartes en jouant ou en mettant la main à la poche, prouvant que le côté pay-to win est encore présent et ennuyeux au possible.
On finit avec les autres modes de jeu plus annexes. Rien à signaler niveau changements, car nous retrouvons le mode UEFA Champion’s league, les divers entrainements, coup d’envoi regroupant règles spéciales et tous les modes, et le online avec Clubs Pro et le mode division en ligne, jouable aussi en coopération. Cela fait des années que cette interface est identique, donc nous n’allons pas nous étaler dessus. Cela prouve de surcroit qu’en dépit d’un contenu solide, FIFA 21 n’a pas révolutionné les choses.
Quelques légères nouveautés pour un gameplay inchangé
Si vous pensiez réellement que FIFA 21 allait changer quelque chose la sortie des consoles next-gen approchant, la réponses est un grand non. En effet, la construction de jeu bien que toujours accessible, n’en reste pas moins toujours arcade et relativement simpliste au possible, vous donnant la possibilité d’enchainer les passes beaucoup trop rapidement. On ressent par contre un côté légèrement plus posé et les joueurs mettent un peu plus le pied ou interceptent certains ballons qui passaient trop facilement sur le précédent volet. Mais sinon, rien de neuf à signaler.
Nous retiendrons néanmoins deux nouveautés bienvenues, soit les dribbles en finesse et les courses créatives. La première nouveauté sert à effectuer des dribbles plus facilement en avançant et maintenant R1, tandis que l’autre sert à faire partir votre coéquipier après une une-deux. Ces deux nouveautés s’implémentent bien, mais contribuent en revanche à rendre les choses encore plus faciles. De plus, les courses créatives n’en restent pas moins anecdotiques à utiliser, car elles sont juste très peu intuitives.
A boire et à manger en somme, comme l’équilibrage attaque/défense, complètement à la rue. Effectivement, la défense dans FIFA 21 est absente et avec une difficulté disproportionnée pour défendre face à des joueurs utilisant les grigris de manière incessante. L’attaque est d’ailleurs surpuissante sur cette opus avec des gardiens qui peinent à arrêter des frappes, ce qui aboutit à des scores beaucoup trop spectaculaires et irréalistes au possible. Il serait grand temps de rééquilibrer tout cela, comme le fait si bien eFootball PES 2021, qui n’est qu’une mise à jour.
Pour le reste, FIFA 21 s’est quand même amélioré sur les collisions, soit un aspect qui était largement pointé du doigt sur le dernier volet. Tout est beaucoup moins brouillon pour le coup, et les frappes contrées par les défenseurs ressemblent enfin à quelque chose. Pareil pour les joueurs qui peuvent éviter les tacles qui plus est, et on obtient une construction quand même moins hachée. Cela dit, les contres favorables ou bien la protection de balle restent abusives comme les tentatives de récupération de balle, parfois déséquilibrées en fonction des équipes.
Concernant la physique de balle voire l’arbitrage, rien de nouveau. Depuis des années, la physique de balle de la licence n’a jamais véritablement bougée d’un iota, et vous vous retrouverez ainsi avec des frappes, centres ou passes qui se suivent et se ressemblent sur ce FIFA 21. Cela prouve que eFootball PES 2021 sera encore au-dessus et même si l’arbitrage reste encore une fois correct, il n’en restera quant à lui pas moins incohérent.
Sur des tacles assassins, notre homme en noir ne sortira que des cartons jaunes, et manquera de sévérité, comme en étant très enquiquinant sur les petits contacts, qu’il pourra parfois siffler sans scrupule ce qui cassera le jeu. Un point en demi-teinte finalement, et sachez que le système de tactique est aussi toujours le même pour les compositions mais ça, il est plus que logique que vous vous en doutiez aussi.
En clair, le gameplay s’est doté de quelques nouveautés, mais traine comme des boulets ses nombreux défauts existant depuis belle lurette… On notera enfin une IA encore surpuissante sur les modes légende et ultime, et utilisant parfois des grigris à outrance pour un rien…
Toujours la même chose sur les licences, le plan visuel et sonore ?
Sur les licences maintenant, toujours pas grand-chose à signaler. On le sait, FIFA est le mastodonte en matière de licences sur les clubs comme les équipes nationales, et il le prouve une fois de plus cette année. On est donc bien loin de eFootball PES 2021, qui peine quant à lui à en obtenir en grande quantité. Nous serons donc d’accord pour dire que cette version 2021 d’EA est cette année là encore au-dessus sans le moindre débat.
Quant à l’amélioration graphique, est-elle bien présente cette année ? Eh bien, pas du tout. Tournant encore et toujours sous le frostbite engine, FIFA 21 n’a pas changé d’un poil sur l’aspect visuel. Le titre est toujours aussi terne dans ses couleurs, la pelouse n’est pas des plus folichonne comme les effets de lumière…
Beaucoup trop de choses sont à pointer du doigt quand on voit que eFootball PES 2021 fait mieux en tant que simple mise à jour, jusque dans la modélisation. Une fois encore, il faudra faire mieux sur les versions next-gen ou l’année prochaine, même si le jeu est loin d’être moche au niveau des visages des joueurs et du public, pas trop mal fichu dans l’ensemble. Toutefois, on sent un moteur graphique vieillissant.
Terminons sur la note sonore, qui est elle aussi sans changement. Hormis la tracklist qui change et qui passe, FIFA 21 se coltine pour ne pas changer les fidèles commentateurs que sont Hervé Mathoux et Pierre Menès. Là encore, il serait aussi tant de changer les commentateurs qui deviennent aussi agaçants qu’incohérents, et heureusement que l’ambiance sonore des matchs arrive à sauver les meubles, ce qui est ça de pris au moins.
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