Le 17 Novembre 1997, un phénomène est arrivé en Europe et a bouleversé le cœur de millions de joueurs et le 31 Janvier 2017, cela faisait 20 ans que le jeu était sorti au pays du soleil. Deux dates de grande envergure que tous les joueurs ont retenu car cela concernait un seul et unique jeu : Final Fantasy VII.
Sous la directive de Yoshinori Kitase, Final Fantasy VII a été le tout premier Final Fantasy à sortir sur la PlayStation 1 et à utiliser une technologie en 3D. Cela n’est pas passé inaperçu et les japonais, européens et les joueurs du monde entier ont tous été convaincus. Final Fantasy VII est devenu une légende dans le cœur des joueurs et même s’il n’est pas toujours l’épisode préféré de la licence, il en a séduit une majorité et c’est pour cela qu’il est devenu un monument.
A ce sujet, si vous êtes déjà au courant de toute l’histoire de Final Fantasy VII, que vous l’avez retourné en long, en large et en travers, on vous conseille de mettre de côté les trois dossiers ci-dessous qui révéleront des éléments sur la licence et son futur. Attention donc aux éventuels spoils pour les p’tits nouveaux. A noter également que pour les joueurs qui désirent connaître tous les jeux Final Fantasy VII sortis à ce jour sont listés et brièvement décrits dans le dossier numéro un.
- Dossier 1 : Final Fantasy VII Remake : Tout sur ce que le jeu pourrait nous réserver
- Dossier 2 : Analyse de Final Fantasy VII Remake : Le format épisodique, un mauvais choix ?
- Dossier 3 : Final Fantasy VII: Remake : Point, analyse et passage à l’E3 2016 ?
Maintenant que vous avez mis les liens utiles de côté pour vous assurer une bonne petite lecture – en espérant que cela vous plaise, bien sûr -, nous allons démarrer ce test qui lui, sera garanti sans aucun risque de spoil. Vous êtes prêts à découvrir ou redécouvrir la légende ? Au passage, le jeu est testé sur PlayStation première du nom mais il est également ressorti sur PS3, PS4, PS Vita, iOS, Android, PSP et PC. Bref, tout le monde, ou presque, peut y jouer !
Test Final Fantasy VII Remake – Un nouveau départ éblouissant
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Final Fantasy VII n’est pas devenu l’un des meilleurs J-RPG par hasard et derrière lui se cache une histoire et un univers qui lui ont permis de connaître une multitude d’épisodes dérivés venant agrandir la fan base tout autour de lui. Cet épisode PlayStation 1 qui a marqué les débuts de la franchise FF VII était graphiquement très joli mais il faut l’avouer, les personnages et leurs gros pixels n’étaient pas forcément la plus belle réalisation même si cela ne nous a pas empêchés de les aimer. Square a tout simplement opté pour le style SD (Super Deformed) pour ses personnages et c’est un genre qui aura finalement séduit une grande majorité mais qui a pu moins plaire à certains puisque le rendu est grossier et très… pixel.
Bref, on s’est donc retrouvés avec un background calqué sur ce que notre monde vit dans un univers futuriste extrêmement bien conçu, plutôt sombre (à ses débuts tout du moins) et venant apporter une histoire complètement folle et très riche en rebondissements. L’histoire démarre donc lorsque Cloud Strife, ancien membre du SOLDAT, se retrouve en compagnie du groupe de terroriste AVALANCHE mené par Barret Wallace accompagné par ses fidèles camarades à savoir Biggs, Wedge et Jessie.
Le groupe du SOLDAT est composé de soldats et il s’agit de l’armée personnelle de la société Shinra Electric Power Company qui se sert de ces derniers pour contrôler le monde. La Shinra est normalement une simple société mais comme c’est elle qui apporte l’électricité aux habitants de Midgar et du monde entier, elle est rapidement devenu l’entreprise souveraine du peuple. Le problème de cette charmante histoire est que la Shinra crée son électricité grâce à l’énergie MAKO… et cette énergie, c’est celle de la Terre et vous l’avez compris, l’utiliser à mauvais escient ou en grande quantité tue la planète à petit feu et le groupe AVALANCHE est là pour sauver le monde en s’attaquant directement à la Shinra et à ses réacteurs puisant l’énergie MAKO et tuant notre pauvre planète.
Evidemment, c’est un scénario basé sur ce qu’il se passe dans le monde réel mais ne vous inquiétez pas, cette brève explication ne fait que planter le décor. Par la suite, il y aura trahison, surprises, moments de pleurs, amitié, développement habile de personnages, rencontres et moments de rigolade. En somme, Final Fantasy VII est capable de provoquer un ascenseur émotionnel aux joueurs armé de ses gros pixels et pour l’époque, c’est une véritable claque que l’on se prend.
Alors oui, reconnaissons-le, l’histoire est complexe et c’est probablement ce qui pouvait lui porter préjudice… On arrivait à la fin avec énormément de questions sans forcément trouver de réponses et même si les développeurs n’avaient pas prévu ce succès, le fait que le jeu ait marché a pu permettre de lever le voile sur pas mal de questionnements et surtout, cela a permis de développer ce scénario qui avait un potentiel inimaginable. Néanmoins, si on ne regarde pas ce que l’après Final Fantasy VII nous a réservés, il était difficile de trouver une théorie similaire dans le cœur des joueurs tant les possibilités de réponses aux questions laissées étaient nombreuses.
Nous avions effectivement tous des explications phénomènes sur les divers événements qui se sont déroulés tout au long de l’aventure. Après, il faut l’avouer, quel scénario n’a jamais laissé sans questionnement ? La réponse est peu et cela permet aux développeurs de pouvoir inventer et rajouter du contenu scénaristique à leur gré au cas où le jeu marche. Heureusement, Final Fantasy VII fait partie de ce lot-là et clairement, nous ne sommes franchement pas en manque de révélations et développements de l’univers.
Néanmoins, le scénario a su nous tenir en haleine facilement avec des dialogues passionnants, bien que parfois mal traduits, et des scènes nous montrant aussi bien nos protagonistes que nos différents ennemis. Le tout un petit peu à la Star Wars qui s’est toujours régalé de nous montrer les méchants discuter entre eux et finalement, c’est ce qui nous a permis d’apprécier notre groupe de gentils, les antagonistes et ceux qui… obéissent aux ordres et qui sont nos ennemis malgré eux.
C’est donc un chara-design assez fou qui a été proposé pour le jeu et il faut avouer que même si l’on a tous nos préférences, je pense que l’on a tous plus ou moins adoré l’univers, les références et les bonnes idées que les développeurs ont eu à l’époque. Honnêtement, le groupe des Turks ou encore Rufus étaient franchement bien trouvés et je fais partie de ceux qui ont clairement adoré tous les personnages de Final Fantasy VII.
Evidemment, pour le scénario, nous n’en dirons pas plus et l’on vous laissera le loisir de le découvrir tant il est complet et passionnant avec le célèbre Sephiroth, Jenovah et bien d’autres encore. C’est vrai que cela aussi est l’un des points forts du titre, il traite de beaucoup de sujets différents et il s’en sort merveilleusement bien. D’ailleurs et je pense ne pas être le seul dans ce cas mais pour saisir toutes les subtilités, il aura fallu le parcourir plusieurs fois et à chaque nouveau run, on pouvait parfois se dire : Ah tiens, c’est pour ça, je comprends mieux maintenant !
Enfin et l’on devait parler des influences du jeu sur le plan graphique, les environnements sont de toute beauté, détaillés et l’on s’imprègne aisément de la profondeur de ce background. On découvrira des architectures inspirées de la Chine pour le Wutai, celle de Midgar aux influences cyberpunk qui se base sur la modernité et le sentiment de puissance mais bien évidemment, on passera aussi par des villages paisibles, un véritable parc d’attraction, une ville enneigée regorgeant d’éléments scénaristiques ou encore, la célèbre ferme chocobo. Pour tout vous dire, les donjons sont tout aussi diversifiés, vastes et intéressants à explorer. Il y en a donc vraiment pour tous les goûts et nous étions, je pense, tous bluffés par la qualité graphique de ce jeu qui tenait, rappelons-le sur trois CDs.
ATB, au rapport !
Final Fantasy VII vous proposera d’explorer de nombreuses villes, une immense carte du monde pour l’époque et une multitude de donjons. Dans tous ces lieux ou presque, vous aurez l’occasion de découvrir les combats utilisant le célèbre système appelé Active Time Battle. Ainsi, ce sont des combats au tour par tour où vous aurez les trois protagonistes de votre équipe qui combattront face à trois, voire plus d’ennemis encore.
Le bon côté de la jauge ATB est qu’elle permet d’apporter une touche de temps réel aux combats. Effectivement, chaque héros possède une jauge qui se remplit petit à petit et une fois qu’elle est pleine, vous pouvez choisir une action à effectuer. Au niveau du choix d’action, on peut dire que Final Fantasy VII frappe assez fort puisqu’il commence tendrement pour finir avec un système de combat sacrément complet et bien optimisé et ce, très probablement grâce aux Materia qui est sans aucun doute l’une des idées les plus ingénieuses de la licence.
Les Materia sont donc le fruit de la cristallisation de l’énergie MAKO et elles renferment donc de puissants sorts et autres compétences. Pour les utiliser, vos armes et armures posséderont des emplacements où vous pourrez incorporer vos Materia afin de pouvoir utiliser la capacité qu’elles renferment en combat. Néanmoins, les Materia de type magique ou invocatrice vous feront baisser votre nombre maximum de points de vie alors que des Materia de soutien permettant la contre-attaque ou la couverture ne le feront pas. Ainsi, on est plus ou moins forcés de trouver l’équilibre parfait afin d’avoir une équipe solide sur tous les points.
Comme on le disait, vos armes et armures possèdent des orifices de Materia et parfois, certains seront liés. Cette forme d’attache permet d’améliorer l’effet d’une Materia. Prenons un exemple avec une Materia Feu et Tout. Si vous placez Tout et Feu côte à côte sur des emplacements reliés, vous allez permettre à votre magie feu d’attaquer tous les ennemis au lieu d’un seul. Ce système est sacrément efficace, bien pensé et cet exemple que nous avons donné là est vraiment infime en comparaison au nombre incroyable de choses qu’il est possible de faire. Il y a même une Materia Talent de l’Ennemi vous permettant de vous approprier certaines techniques de vos adversaires… Bien pensé et en plus, cela prend du temps de choper tous ces talents !
Bref, on parlait de la qualité graphique des environnements et du chara-design des personnages tout à l’heure mais pendant les combats, il faut savoir que la fine équipe que vous contrôlerez, les monstres et le large casting de personnages charismatiques que vous combattrez seront modélisés en 3D pour les combats. Ainsi, le jeu prend une toute autre dimension qui est beaucoup plus réaliste et on se retrouve à lancer des invocations avec des cinématiques de toute beauté, des sorts magiques impressionnants et à voir nos héros favoris dégainés des LIMITES toutes aussi dévastatrices les unes que les autres.
Final Fantasy VII parvient donc à jouer sur deux plans et la formule marche admirablement bien même si certains auront toujours du mal à avaler les pixels servant à représenter les personnages du jeu pendant les phases d’exploration ou les visites de villes. Bref, vous nous avez entendus parler de LIMITES ? C’est aussi l’un des éléments forts de ce Final Fantasy VII. Effectivement, si nous avons une sacrée flopée d’invocations pour nous décrocher la rétine, Square a eu la mode idée d’incorporer un système de LIMITES qui sont en fait des attaques spéciales propres à tous les personnages.
Certaines causeront de lourds dégâts, d’autres soigneront et il y en a même… qui permettent à un personnage de se transformer en différentes créatures. Elles sont donc variées et elles disposent d’une jauge à côté de celle qui vous indique quand sera votre tour. Une fois pleine, vous n’aurez plus qu’à choisir la LIMITES à envoyer en sachant que chaque personnage, à quelques exceptions près, dispose de quatre rangs et de deux LIMITES à chaque fois. Cela fait donc un large éventail d’attaques pour massacrer vos ennemis et enfin, il faut savoir que la jauge de LIMITES se remplit lorsque vous recevez des dégâts.
Bien évidemment, vous aurez maintes et maintes fois l’occasion de tester tout cela avec la quantité astronomique de boss, de monstres et de quêtes annexes mais pour ce dernier point, nous y reviendrons dans le dernier paragraphe. En tout cas et on peut le dire, Final Fantasy VII possède l’un des meilleurs systèmes de combat et si certains ont tenté de se servir de ses bases, cela n’a jamais vraiment fonctionné. Néanmoins, il y a eu les The Legend Of Heroes qui s’en sont plutôt bien sortis et qui proposent un système très similaire.
Au-delà de ça, vos personnages gagneront de l’expérience et prendront des niveaux afin d’améliorer leurs statistiques. Pour gagner de nouvelles LIMITES sauf les dernières qui s’obtiennent de différentes manières pour chaque héros, il suffit d’utiliser un maximum de fois ces attaques spéciales. Enfin, les Materia gagnent aussi des niveaux ce qui leur permet de rajouter des effets intéressants ou d’améliorer leur efficacité. Par exemple, la commande voler peut, au niveau maximum, rajouter la possibilité d’attaquer et de faire des dégâts tout en dépouillant la cible, utile non ?
Enfin, les combats vous permettront aussi de remporter des Gils, la monnaie du jeu propre à chaque Final Fantasy et grâce à elle, vous pourrez vous acheter les dernières armes, Materia, accessoires ou armures en vogue. A noter également que les accessoires servent essentiellement à vous apporter des protections face à des altérations d’état, une meilleure résistance face à certains éléments et bien d’autres choses encore.
Final Fantasy VII, d’une traite sans soluce ?
Final Fantasy VII est un jeu à découvrir par soi-même une première fois sans l’aide de quoi que ce soit. Néanmoins et pour la suite, il est primordial de s’armer de quelques aides afin de ne pas louper l’essentiel de l’aventure. Effectivement, l’un des points les moins évidents est le recrutement de deux personnages bien particulier que l’on ne citera pas. Ces derniers s’obtiennent d’une manière bien précise et si vous tracez votre route sans forcément trop se prendre la tête, vous allez passer à côté d’eux alors qu’ils sont des protagonistes clés de la franchise FF VII. A noter tout de même que vous pourrez contrôler un total de neuf personnages et qu’ils sont tous très attachants et variés dans le style de gameplay.
Cela étant dit, refaire le jeu est toujours une bonne chose puisque cela permet de pouvoir mieux comprendre certains points de l’histoire. Au-delà et ça et il faut l’avouer, Final Fantasy VII est bourré de quêtes annexes, de choses à faire, d’invocations ou Materia ultimes à récupérer, de mini-jeux avec la course de chocobo, de moto ou le surf, une arène fonctionnant à coup de malus et bonus et bien d’autres choses encore. Ainsi, si vous accrochez complètement à l’univers et aux personnages, la cinquantaine d’heures pour un premier run correct pourra être de la partie… Ensuite, si vous désirez tout faire, ne comptez plus, cela va prendre du temps car il y aura des combats, des quêtes et autres éléments qui prendront un nombre considérable d’heures et cela en vaut la chandelle, surtout pour toutes les petites révélations scénaristiques cachées aux joueurs qui se contentent d’une simple ligne droite.
Final Fantasy VII est doté de tous les meilleurs codes du J-RPG avec une véritable évolution des personnages aussi bien psychologique qu’au niveau de leurs capacités, ils vous permettra d’utiliser plusieurs types de véhicules pour explorer le monde, il y aura des scénarios annexes, de longues quêtes secondaires et une multitude d’éléments et indices à découvrir. Ainsi, il est difficile d’argumenter sans spoiler et la seule chose que l’on peut vous conseiller de faire est de vous rendre compte de cela par vous-même si vous n’avez pas encore eu l’occasion de toucher à cette pépite d’or qu’est le grand FF VII.
Enfin, pour assurer l’ambiance et vous emporter dans cet incroyable univers, on peut compter sur Nobuo Uematsu qui a réussi à faire de véritables chef d’oeuvre musicaux que nous sommes encore nombreux à écouter rien que pour le plaisir. Avouons-le, il y a aussi un aspect nostalgique à cela puisque toutes les musiques font très bien passer les sentiments qu’elles cherchent à nous faire ressentir et il faut avouer que certains passages sont vraiment difficiles et que l’on reste sans voix. Pourtant, FF VII sur PlayStation ne profitait pas de doublages audio et c’est encore une fois assez incroyable ce que ces personnages en pixel sont parvenus à nous faire ressentir. Evidemment, c’est un ensemble qui fait la recette miracle et on peut remercier Nobuo Uematsu, le chara-design et la profondeur des héros mais aussi, ce background scénaristique posé là comme si de rien n’était et qui pourtant, fait toujours autant parler même en 2017…
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