Test Final Fantasy XV Windows Edition – Oui, encore FFXV
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Rédigé par Albert
Longtemps demandée, l’édition PC de Final Fantasy XV est enfin là, et les équipes de Square Enix n’y sont pas allées avec le dos de la cuillère ! Entre les textures 4k, le support 8k, Dolby Atmos et un pléthore d’effets apportés par Nvidia, cette édition fait la promesse d’offrir Final Fantasy XV à la qualité « ultime ». Entre la communication abusive du studio et la beauté du produit final, c’est une véritable salade de phalanges aux multiples saveurs qui nous est servi : une succession de claques pour ceux qui n’auraient pas saisi l’image.
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TogglePiqûre de rappel
Final Fantasy XV n’est pas un jeu anodin. Originellement membre de la Fabula Nova Crystallis aux côtés des épisodes XIII, de Type-0 et de Agito, Final Fantasy Versus XIII restera 6 ans en développement avant de devenir Final Fantasy XV, un jeu qui passera lui-même 4 ans en développement. C’est au final 10 ans de production et de communication qui furent consacrés à ce jeu, communication qui se fera de plus en plus agressive à mesure que la sortie du jeu approche.
Si Final Fantasy XV a été une épreuve à tester à sa sortie (en atteste la première partie de notre test), il est plus facile aujourd’hui de prendre du recul sur le produit qui nous est servi. Le jeu a subi de nombreux patchs et son histoire a été étoffée par de nombreux DLC inclus dans cette version PC. Cependant, les personnages n’ont pas fini d’être développés, Square Enix ayant annoncé pas moins de 4 nouveaux « épisodes » (DLC) dont un sera concentré sur Ardyn.
Avant de rappeler le scénario de Final Fantasy XV, il serait bon de rappeler qu’à l’instar de Final Fantasy VII, le jeu n’est qu’une partie d’un univers vaste qui est conté au travers d’une série animée, un film et d’autres jeux. Si celui testé est le cœur de cet univers, il faut rappeler que visualiser Kingsglaive : FFXV et Brotherhood: FFXV permet de mieux comprendre les personnages et mieux saisir les tenants et aboutissants de l’intrigue. C’est également le cas des différents DLC mais nous y reviendrons plus tard.
La joie d’incarner quatre guerriers nourris aux Cup Noodles dans un road trip royal
Final Fantasy XV, c’est un road trip entre amis : un long voyage plutôt agréable, avec ses hauts et ses bas. Ce qui est sûr une fois arrivé, c’est que le voyage était agréable. Si le jeu peut se terminer en une vingtaine d’heures en rushant, les quêtes secondaires et contrats de chasse du monde d’Éos allongent considérablement la durée de vie du jeu, tout en permettant de développer l’univers et les personnages. L’histoire principale se divise en 14 chapitres plus ou moins longs et plus ou moins ouverts. On retrouve un tracé un peu semblable à Final Fantasy XIII qui avait plusieurs chapitres couloirs et un chapitre principal ouvert. Cependant, dans ce Final Fantasy XV, c’est les derniers chapitres qui seront couloirs tandis que la plupart du jeu est dans un monde semi-ouvert que vous pourrez parcourir à pied, à Chocobo ou en voiture.
Noctis Lucis Caelum, prince du Lucis, royaume protecteur du cristal, quitte sa patrie natale pour aller se marier avec Lunafreya Nox Fleuret, Oracle de Tenebrae. Ce mariage arrangé entre les deux patries est gage d’un traité de paix entre le Lucis et l’empire (qui a envahi Tenebrae) afin de stopper des siècles de guerre. Cependant, les impériaux profiteront d’être invités à Insomnia, capitale du Lucis pour tuer le roi, envahir la ville et voler le cristal. S’ensuivra la quête de Noctis pour devenir le roi de lumière et sauver sa patrie et la planète. Il sera pour cela accompagné de ses trois amis d’enfance : Ignis Scientia, la main du roi (son conseiller), Gladiolus Amicita, le bouclier du roi (son garde du corps) et Prompto Argentum, un camarade d’école.
Le jeu ? Oui, mais Royal !
La Windows Edition de Final Fantasy XV a été accompagnée par la sortie de la Royal Edition et du pack Royal qui contiennent de nombreuses mises à jour majeures du jeu, en plus de tout le contenu déjà disponible. On retrouve évidemment tout ce contenu intégré sur PC : un agrandissement des ruines d’Insomnia avec l’ajout de quêtes et de boss comme Cerbère ou Oméga, l’ajout de l’Arsenal Fantôme Suprême, le libre accès au bateau royal, des informations supplémentaires sur le monde d’Éos ainsi qu’une vue à la première personne. Si certains de ces ajouts sont bienvenus, certains sonnent comme beaucoup de gâchis de temps.
Les ruines de la capitale royale subissent un lifting impressionnant et se dotent de plusieurs cinématiques supplémentaires au cours desquelles nous pourront revoir des personnages importants de l’intrigue. Plusieurs références au film Kingsglaive sont faites durant ce passage et il est possible de faire des quêtes dans la capitale du Lucis. En plus de ça, des nouveaux boss font leur apparition dans la ville et dans le château et rendent la quête du boss final plus difficile et plus prenante en nous faisant contrôler tour à tour Gladiolus, Prompto et Ignis.
Les ruines d’Insomnia et l’Arsenal Fantôme Suprême sont deux raisons qui rendent la Royal/Windows édition nécessaire à tout fan du jeu
L’Arsenal Fantôme Suprême est un beau cadeau à la cohérence du jeu. Le chapitre 9 est un des grands moments de l’histoire et il est légitime de se demander pourquoi le pouvoir libéré par Noctis durant ce passage ne lui serait plus disponible dans la suite du jeu. Un accessoire est donc ajouté au jeu, uniquement déblocable après avoir récupéré les 13 armes royales disséminées dans le monde d’Éos. Cet accessoire équipé, l’Arsenal Fantôme change de forme et permet à Noctis d’effectuer différents combos avec une jauge qui remplace la jauge de soutien.
Le bateau en libre service est l’occasion de passer plus de temps en compagnie des protagonistes dans une ambiance détendue. Il est ainsi possible de quitter le port d’Altissia pour rejoindre le Lucis ou voguer dans la mer tranquillement. Ce sera l’occasion de pêcher ou de prendre part à des événements comme les photos de Prompto. Si cette fonctionnalité en elle-même n’apporte pas grand-chose au jeu, elle permettra de prendre un bon moment en farmant la pêche tout en offrant de nouveaux paysages fort appréciables grâce à la qualité graphique du jeu.
The Final Fantasy
L’argument de vente principal de cette Windows Edition est sa grande amélioration graphique. Cette édition promet des graphismes « ultimes », l’ultime fantaisie de Square Enix, l’aboutissement de ces 11 dernières années. Et bien les joueurs PC ont enfin ce qu’ils méritent… Enfin, ceux qui ont mis minimum 1000€ dans un PC parce que le jeu ne tourne pas sur un grille-pain ! Si une 1070 permet de faire tourner le jeu en 4k 30fps moyennant quelques concessions au niveau graphique, il ne faudra pas s’attendre à dépasser la qualité du jeu sur console avec une configuration d’entrée de gamme.
Le jeu est beau. Là n’est pas le problème. Les effets et améliorations apportés par Nvidia sont à la hauteur de l’attente sinon plus hautes, notamment le VXAO (occlusion ambiante) et le turf effect (effet sur l’herbe) qui changent vraiment la façon de voir le monde d’Éos. L’un des grands avantages de cette version est de pouvoir profiter de graphismes enrichis avec une fluidité que la PS4 Pro n’atteignait qu’en regardant les pieds des personnages, ce qui a un intérêt relativement limité. Les éclipses en 60fps sont un véritable plaisir, encore une fois, si la configuration matérielle le permet.
Heureusement, les pré-requis annoncés en première base ne sont pas nécessaires pour faire tourner le jeu
Dans les faits, le jeu n’est pas beaucoup plus gourmand qu’un Assassin’s Creed : Origins mais Ubisoft n’a jamais vraiment été connu pour sa capacité à optimiser les jeux. Si la fièvre est passée, nombreux sont les gamers à suer quand apparaît le nom « Assassin’s Creed : Unity ». Le jeu tourne plutôt tranquillement en 1080p 60fps avec tous les paramètres au maximum sur une GTX 1070 et permet une 4k 30fps plutôt descente avec seulement certains paramètres baissés à « moyen » comme les ombres. On a au final un jeu qui est loin de l’optimisation d’un Horizon : Zero Dawn, claque absolue de mon année 2017 mais tout de même bien au dessus de certaines productions AAA.
Au final, le jeu a beaucoup de choses à proposer sur le plan graphique mais il est peu probable qu’autre chose qu’un SLI de Titan V soit capable de faire tourner ce monstre aux 8k 120fps supportés par le jeu (nous n’avons malheureusement et étonnement pas le matériel pour vérifier). Si une chose est sûre, c’est que des efforts ont étés faits pour satisfaire les plus pointilleux PCistes et ceux qui sont prêts à en payer le prix pourront redécouvrir le monde d’Éos sous un autre jour, avant de le REredécouvrir à l’implantation du système de mods promis par Square Enix.
La claque en DLC
Et oui ! Si les mods ont été promis, aucune date n’a été donnée quant à la disponibilité d’un outil de développement pour lesdits mods. Il faudra donc se rabattre sur les mods offerts aux HEUREUX premiers acheteurs qui auront le choix entre être ridicules avec leur épée Pampa et leur tenue de Gordon Freeman ou être ridicules avec des tenues inspirées… Des Sims. Sérieusement Square ? Les tenues N7 dans Final Fantasy XIII-2 c’était sympa et stylé mais là, kangourouman ? Que EA tente d’essayer d’oublier Mass Effect (qui est une excellente trilogie) est compréhensible mais il y avait sûrement un avantage plus intéressant à donner pour les personnes souhaitant acheter le jeu sur Origin.
Pour ce qui est des nouveaux épisodes, il faudra voir à leur sortie si le season pass vaut le coup de vendre sa voiture ET sa maison ou uniquement l’un des deux
D’ailleurs, parler d’EA va permettre de rebondir sur les sujets qui fâchent. Vraiment ? Tout le contenu du season pass est inclus dans la Windows Edition donc un second season pass est lancé pour 2018 ? C’est une blague ? Et bien non. Quatre nouveaux épisodes sont prévus pour 2018 comme dit précédemment. Si on ne connaît pas encore les personnages de chaque DLC, il y a fort à parier que Lunafreya et Aranea pourraient rejoindre Ardyn et recevoir leur épisode cette année. Une étrange façon de remercier les joueurs ayant déjà dépensé un beau pactole pour l’édition Deluxe, le premier season pass et l’extension royale.
En conclusion, Final Fantasy XV Windows Edition est une version sublimée de la Royale Edition sur console. Pour gamers exigeants et… Riches. Parce qu’il est clair que le jeu ne tournera pas sur une petite configuration ou du moins, pas « aussi bien » que sur console où il dépasse difficilement les 30fps. Cette version est loin d’être indispensable pour ceux qui ont déjà fait le jeu sur console mais elle permet aux nouveaux venus de le découvrir de la meilleure façon qui soit. Il est important de noter cependant que l’arrivée des mods est susceptible de changer cette conclusion et l’avis général sur le jeu.
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Date de sortie : 29/11/2016