Flashback, l’un des jeux français les plus cultes des années 90 pour bon nombre de joueurs. Derrière ce jeu de plateforme sorti plus exactement en 1992, nous avons Paul Cuisset et Delphin Software. Avec l’engouement de la communauté pour les jeux rétros, il serait dommage de passer à côté de l’un des monuments de cette culture. On peut également citer Another World de Eric Chahi édité par Delphin. Après un remake HD manqué en 2013, et un portage sur consoles, Paul Cuisset propose la dernière version de son bébé sur Android et iOS.
Condition de test : Nous avons testé le titre sur un smartphone android en version moderne et classique tout en testant les différentes façons de jouer (même si nous avons joué principalement avec le mode touch et avec la version moderne).
Plateforme et science-fiction
Rappelons qu’en 2018, Flashback avait eu droit à une édition « 25eme anniversaire » sur PC, PS4, Xbox One, et Switch. Cette version mobile se base d’ailleurs principalement sur cette dernière sauf qu’elle ajoute de nouvelles fonctionnalités que l’on détaillera plus loin. Tout d’abord, pour les nostalgiques, sachez que vous pouvez retrouver le jeu d’origine en optant pour le mode classique. Quant aux autres, le mode moderne est plus que bienvenue afin de couvrir un tant soit peu le poids des années.
Flashback nous embarque dans une intrigue empruntant à la science-fiction des années 80 (et même avant cette période). Nous sommes en 2142 aux côtés de Conrad B. Hart, un scientifique amnésique qui se réveille en pleine jungle. Non loin, il va trouver le premier des holocubes qui contiennent les fragments de sa mémoire. Il va alors se retrouver embarqué dans un sombre complot interplanétaire avec des extraterrestres infiltrés parmi les humains.
Il y a de nombreux point où le soft n’a pas pris une ride, à savoir sa bande son mythique et son ambiance (avec un côté old school qui vient s’ajouter aujourd’hui). En ce qui concerne son gameplay, il fait tout de même pâle figure à côté des standards du jeu plateforme actuels. Il ne s’agit pas de comparer un jeu de 92 avec les titres d’aujourd’hui, mais la question est de savoir si les joueurs qui découvrent cette pièce de musée du patrimoine « jeu vidéo » pourront se sentir à l’aise ?
La réponse est oui, car le choix du mode moderne apporté par l’édition anniversaire enlève tout de même une grande part de frustration. Par exemple, un radar nous indique le chemin à prendre histoire de ne pas trop tourner en rond dans ce labyrinthe (même si faire une carte sur du papier avait son charme), en outre un mode rewind permet de rembobiner une action malencontreuse afin de ne pas perdre nos précieux points de bouclier. La limite d’utilisation de cette option peut se régler selon votre bon vouloir.
A côté de ça, il faut s’habituer ou se réhabituer aux commandes pour sauter, courir, dégainer son arme et tirer, mais après un petit temps d’adaptation on s’y fait rapidement. Heureusement, les animations, rappelant le premier Prince of Persia, sont toujours aussi fluides et réalistes. Malgré tout, il ne vous fera pas de cadeau car la difficulté, et ce même en mode facile, est impitoyable. Encore une fois, on dit merci au mode rewind.
Une version mobile qui laisse le choix
Si la version mobile de Flashback sort plus tardivement, c’est parce que Paul Cuisset peaufinait la maniabilité unique de l’écran tactile. Ainsi, la version mobile est celle qui laisse le plus de liberté en matière de contrôles. Vous pouvez donc opter pour la manette en bluetooth, le mode classique avec un stick virtuel et des icônes à droite de l’écran de contrôle, et enfin le mode touch qui permet de tout contrôler au doigt. Ce mode touch parlera donc bien plus à la jeune génération d’autant qu’il fonctionne plutôt bien.
On le disait plus haut, le titre a quand même bien vieilli, pourtant ce « tout au doigt » est plutôt intuitif et s’adapte plutôt bien à ce gameplay old school. De plus, la flèche qui nous indique où l’on peut sauter comble un peu le manque de précision des sauts. Un simple tracé en diagonal pour sauter, un tapotement pour sortir arme et un autre pour tirer…, toutes les commandes s’enchaînent plutôt bien avec un peu de pratique. Couplé avec le rewind pour les imprécisions, nous sommes devant une expérience parfaitement calibrée pour le mobile.
Paul Cuisset ne cache pas son intérêt pour les nouvelles technologies comme la réalité virtuelle. Ici, il fait avec ce que propose les smartphones, à savoir une petite option sympathique en réalité augmentée. Il s’agit de créer des vidéos en incorporant ce bon vieux Conrad chez vous ou ailleurs afin de vous amuser à le faire évoluer dans des décors improbables. Pour finir, nous avons droit à un peu d’histoire avec une galerie dédié aux concepts arts du jeu.
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