Ça y est, c’est en ce 17 mars que le nouvel opus de la licence Flatout est enfin disponible sur PS4 et Xbox One. Développé cette fois-ci par le studio Français Kylotonn Racing Games qui s’est déjà occupé dernièrement de WRC 5 et 6, à contrario de la Team 6 qui avait pondu l’horrible Flatout 3 : Chaos & Destruction, ce quatrième opus nommé Total Insanity saura-t-il faire renaître cette franchise ? En sachant que Kylotonn Racing Games a du savoir-faire dans les jeux de courses ?
Sommaire
ToggleUn mode carrière assez étoffé !
Après un Flatout 3 : Chaos & Destruction, on était en droit de se demander ce que les p’tits gars de Kylotonn Racing Games auraient la possibilité de proposer avec ce Flatout 4 : Total Insanity au niveau de son contenu. Et bien, on peut dire que les développeurs ont clairement fait abstraction de ce troisième volet totalement raté, pour nous gâter avec un contenu, qui fera certainement très plaisir aux fans de Flatout 2 notamment.
A commencer justement par son mode carrière, qui au premier abord ne dépayseront certainement pas les joueurs qui ont déjà pu jouer à Flatout 2 par le passé. En effet, vous pourrez toujours concourir via trois classes de voitures – Derby, Classic et AllStar -, découpées en tournois et événements, avec un total de huit chacun. C’est un peu la même chose que dans Flatout 2 qu’on se le dise, et sachez que pour participer à l’une de ces trois classes de véhicules, vous devrez posséder systématiquement le modèle de voiture indiqué, soit Derby, Classic ou Allstar pour le coup.
Une fois cela fait, vous aurez donc la possibilité de disputer des coupes où vous devrez parcourir de deux à quatre circuits voire même six pour la coupe finale, et vous engrangerez des points à chaque fin de circuit, en fonction de la place à laquelle vous terminerez. A la fin de la coupe, si vous terminez dans les trois premiers, vous gagnez votre coupe d’or, d’argent ou de bronze, et vous débloquerez pour le coup la coupe suivante. Au passage, vous déverrouillerez également des événements, soit des autres circuits mais avec un mode de jeu différents – survivants, contre-la montre etc… -.
Au-delà donc de ce mode carrière assez touffu, et qui vous fera très certainement passer un bon nombre d’heures dessus pour débloquer toutes les coupes et événements, en passant par les 27 bolides à obtenir, il y a ce bon vieux mode garage. Dans ce dernier, un peu à l’instar de Flatout 2 pour ne citer que lui, vous pourrez forcément acheter vos voitures ou les déverrouiller si vous progressez dans les coupes ou événements, mais également les améliorer. Pour ce faire rien de plus simple, il suffira d’engranger des dollars, que vous gagnez dans les courses en récoltant des bonus de dommage sur les circuits – nous y viendrons plus tard -, ou en étant dans les trois premiers à la fin du tournoi. Au programme, vous pourrez améliorer six éléments sur votre bagnole :
- Le châssis
- La boîte de vitesse
- Les pneus et freins
- Nitro
- Moteur
- Échappement
Si vous achetez différents modèles de pièces tant elles sont nombreuses, vous pourrez améliorer les caractéristiques de votre véhicule que ce soit la vitesse, la durabilité, la puissance, la maniabilité de votre véhicule, et j’en passe. En sus de cet aspect d’ores et déjà vu sur Flatout 2 et qui reste malgré tout efficace, les développeurs se sont également permis d’y rajouter le côté personnalisation du véhicule. Effectivement, il vous sera littéralement possible de choisir l’aspect de votre nitro, la couleur de votre bolide ainsi que le son du klaxon. Bon, c’est assez sommaire vous en conviendrez, mais l’idée est cependant plutôt bienvenue en l’état. Dommage en revanche qu’il ne soit pas possible de revendre nos voitures pour se faire du cash, comme cela a été le cas dans Flatout 2… Pour terminer et passer à autre chose, sachez que Flatout 4 : Total Insanity s’offre pas moins de 20 circuits à parcourir, sans compter les quelques circuits disponibles en mode arène, qui sont quant à eux au nombre de cinq.
Des modes de jeu en veux-tu en voilà !
Au-delà du mode carrière suffisamment long et costaud en contenu pour vous tenir en haleine, il y a forcément d’autres modes de jeu, déjà vus dans Flatout 2, mais que les fans vont sûrement apprécier comme il se doit. Tout d’abord, il y a un mode Flatout, qui est en fait un mode de jeu regroupant plusieurs circuits et modes de jeu différents prédéfinis. Il s’agira en fait de faire un maximum de points en bronze, argent ou or, et une fois le nombre de points atteints suffisant, vous débloquerez un autre circuit et autre mode de jeu prédéfini et ainsi de suite. Ce mode est en soi assez intéressant qu’on soit clair, et cela promet une nouvelle fois un bon nombre d’heures de jeu.
Sinon, au-delà du mode flatout, il y a également un mode partie rapide, contenant tous les modes de jeu que nous allons vous énumérer :
- Course : Ce dernier est découpé en plusieurs types à savoir Circuit, Carnage, Assaut, Contre-la-montre et Contre-La-Bombe. Sans compter Circuit et Contre-La-Montre qui sont les incontournables d’un jeu de courses, Assaut prend la forme d’un Mario Kart like où vous avez des bonus à disposition qui sont au nombre de quatre, pour embêter vos ennemis et tenter de finir premier. Pour ce qui est de Contre-La-Bombe et bien, il s’agira d’aller le plus loin possible sur le circuit avant que la bombe n’explose, tout simplement. Enfin, pour Carnage, il sera question de gagner le plus de points en rentrant dans le lard de vos adversaires, ou en pulvérisant le décor.
- Arène : Comme le mode Course, celui-ci est décliné en plusieurs types à savoir : Survivant, Gardez le Drapeau et Match à mort. Pour vous la faire courte, Survivant vous donnera pour objectif d’éliminer vos adversaires jusqu’en étant le dernier, puis Match à Mort et Gardez le Drapeau, cela se passe de commentaires étant donné que ce sont des modes classiques.
- Cascade : C’est LE mode que les joueurs devaient attendre avec grande hâte sur ce quatrième volet, et le voilà enfin. C’est incontestablement le mode déjanté faisant le sel de la licence Flatout, avec pour but d’éjecter votre propre pilote du véhicule, pour y réaliser des minis-jeux aussi fendards que débiles. Entre du football où il faudra faire rentrer votre pilote dans les cages en l’éjectant, en faisant tomber littéralement des quilles avec ce dernier, il y aura de quoi se poiler devant ce mode de jeu complètement fun. Au total, vous aurez pas moins de douze activités à réaliser si l’envie vous en prend et croyez-nous, ce mode vaut le détour, indéniablement !
Non, Kylotonn Racing Games n’a vraiment pas fait les choses à moitié en nous proposant une palanquée de modes de jeu hallucinant, pour que les joueurs puissent globalement passer un paquet d’heures de jeu sur Flatout 4 : Total Insanity. Il n’y aura clairement pas de quoi s’ennuyer une seule seconde en termes de contenu, tant le tout est finalement suffisamment varié en sus du mode carrière certes classique mais assez touffu, même si nous pourrons parfois pester de refaire les mêmes circuits à l’endroit comme à l’envers dans les diverses coupes…
S’il y a une dernière chose à voir, c’est notamment le mode cascade, qui n’est étonnamment pas jouable en local. Effectivement, il aurait été assez judicieux de laisser la possibilité aux joueurs de tester ce mode en local. Car ce mode cascade est clairement ce mode qui peut vous permettre de passer un super moment de fun et de franche poilade entre amis. Mais du coup dommage, il faudra donc se rabattre sur le fait d’y jouer seul. Il y aura soit dit en passant le fameux multijoueur du titre, qui proposera à peu de chose près la même chose à savoir le mode arène et course, et on trouve du monde assez facilement.
Retrouve-t-on du Flatout dans son gameplay ?
Alors que les fans de la franchise étaient plus qu’exaspérés après le médiocre Flatout 3 : Chaos & Destruction, ce nouvel opus qu’est Flatout 4 : Total Insanity a-t-il enfin redonner ses lettres de noblesse à la licence ? Et bien, on peut dire que oui, et puis très clairement, c’est largement moins pire que le dernier opus en date, qui était développé par la Team Six.
Comme tout bon vieux Flatout qui se respecte, le studio Français Kylotonn Racing Games a respecté les codes de la franchise en proposant une conduite très nerveuse, saupoudrée d’un fun immédiatement présent dans Flatout 4 : Total Insanity. Ensuite, et comme les joueurs pourront l’observer dans le soft, Flatout 4 : Total insanity se dote comme Flatout 2 d’une vue FPS ou capot pour plus d’immersion – une vue cockpit aurait pu être sympa pour moderniser la version mais bon, tant pis.. -, ainsi que ce fameux nitro, pour gagner en vitesse. D’ailleurs, en parlant de vitesse, on la ressent également immédiatement et ce, dès les premières courses. Au passage, pour gagner cette fameuse nitro en pleine course et ainsi mettre la gomme, il suffira de rentrer dans le lard de nos adversaires, ou bien péter du décor pour en gagner.
Après, concernant la conduite pure du soft, nous sommes bien loin de cet affreux Flatout 3 : Chaos & Destruction, qui était rappelons-le tout simplement injouable. Là, Kylotonn Racing Games a clairement rectifié comme il faut le tir sur cet opus, en proposant globalement une conduite arcade, dynamique, et tout simplement au poil. En fait, ce qui est intéressant sur ce Flatout 4, ce sont les différents véhicules que nous choisissons, et qui ne réagissent pas forcément de la même façon que ce soit sur la maniabilité et la vitesse. Une chose qui nous aura semblé cependant assez désagréable dans le soft, ce sont les collisions au passage assez mal gérées, et pouvant des fois faire partir en vrille votre bolide si ce dernier se prend à peine un tout petit obstacle de rien de tout. Cela aura donc le don de vous frustrer et c’est bien dommage, surtout quand on sait que Flatout 2 n’avait pas forcément ce soucis. On remarquera aussi les véhicules qui se mettent à glisser comme des savonnettes à chaque virage, chose qui peut également frustrer. Mais au-delà de ça, oui, la conduite est largement mieux que son prédécesseur c’est une certitude, avec une prise en main plutôt intuitive.
En parlant de collisions, voilà un autre point qui fait une fois de plus tout le sel de la franchise. Lors des courses, vous aurez en effet la possibilité de rentrer dans les véhicules ennemis pour leur faire un maximum de dégâts, et obtenir des bonus comme slam, puissance, boom, et j’en passe. Ces bonus, si vous en obtenez beaucoup plus que les adversaires, vous remporterez de l’argent dans chaque catégorie en fin de course. Sinon, en ce qui concerne la gestion des dégâts justement, elle sera représentée par une jauge de vie, tout simplement. C’est finalement assez décevant de ce côté-là car nous aurions peut-être aimé quelque chose de plus poussé pour encore plus moderniser la licence Flatout… Il est aussi assez regrettable que la localisation des dégâts dans le soft ne soit pas plus profonde, dans la mesure où visuellement, après s’être pris un bon nombre de coup, on ne voit pas forcément notre bolide encore plus en carcasse… Vous verrez certes des portières qui s’en vont, des capots qui s’envolent mais pour le reste, c’est trop minime… Mais sinon, on ne boudera pas notre plaisir de pouvoir dézinguer du décor dans les divers circuits proposés, et ça c’est du Flatout dans toute sa splendeur !
Pour ce qui est de la difficulté de Flatout, elle est assez inégale. En effet, si les premières courses avec votre véhicule de base semblent faciles au premier abord, cela se complique un peu plus lors des prochaines coupes à disputer. On ne sait pas pourquoi, mais à ce moment-là, l’I.A. devient agressive, mais également totalement un peu abusée, notamment quand il s’agit de rattraper par exemple le second de la course. En revanche, lorsque vous vous dotez d’un véhicule un peu plus potable, vous vous apercevrez assez vite que l’I.A. n’est pas si bonne que cela, car vous vous surprendrez à voir qu’en prenant une voiture un peu plus puissante, vous flirterez systématiquement avec la première place. Egalement, il est bien dommage que l’I.A. ne s’entête qu’à vous rentrer dedans à chaque fois, ou à ne se suivre qu’en troupeau, avec parfois quelques véhicules dirigés par l’I.A. qui se prennent des murs assez évitables. En bref, vous aurez une I.A. entre le bon et le mauvais, et qui aurait demandé à être peaufinée un peu plus qu’on se le dise.
Graphiquement loin de la claque, mais tracklist top ?
La chose que l’on pouvait craindre de ce nouveau volet est qu’il soit au niveau de Flatout 3 : Chaos & Destructions. Mais, finalement, c’est tout autre chose graphiquement parlant, car le soft de Kylotonn Racing Games propose une esthétique plutôt correcte. En effet, le moteur graphique commence certes à prendre véritablement de l’âge au niveau des textures voire même des différents panoramas proposés, mais le tout n’est finalement pas si moche que ça, notamment au niveau des effets de lumière, encore potables. Bon, en revanche, on retrouve avec ce moteur-là un peu d’aliasing, du clipping léger, puis un aspect technique finalement juste correct, et un peu en dessous des standards actuels. En sus, il est juste un peu regrettable de se taper un moteur physique un peu limite quand même avec quelques bugs de collisions qui ne font pas toujours plaisir, puis surtout quelques légères baisses de framerate à certains endroits, quand il y a notamment trop de choses à afficher. Pour le reste, au niveau des circuits, ils sont étonnamment plutôt variés ce qui fait plaisir, mais dommage encore une fois que certains parcours se ressemblent un petit peu. Mais ne crachons pas dans la soupe, car divers tracés qui nous sont proposés sont inspirés grandement de Flatout 2, preuve que Kylotonn Racing Games a voulu tout faire pour contenter les fans.
Si la tracklist de Flatout 2 était juste excellente, qu’en est-il concrètement de celle de Flatout 4 : Total Insanity ? Et bien, sans être au-dessus de Flatout 2 qui reste un incontournable car cette dernière possédait jadis du Fall Out Boy, Megadeth, Rob Zombie, celle-ci se défend malgré tout plutôt bien. En effet, cette bande-son s’offre en fait des titres assez variés, et reste un peu loin de Flatout 2. Cela dit, on est un peu sur la même chose en termes de types de musiques sur ce Flatout 4 : Total insanity avec du Twin Atlantic, Dead Glitter, Spider Kitten, et bien d’autres, soit des titres pop, rock et métal qui déchirent bien. En globalité, cette tracklist reste juste sympathique, mais il faut avouer que certains titres n’ont rien à faire dans ce nouvel opus de Flatout, car elles ont tout simplement du mal à rythmer la partie. C’est pour cela qu’il manque ce petit quelque chose à la tracklist proposée par Kylotonn Racing Games, pour rythmer à chaque fois les courses car ce n’est pas toujours le cas. Concernant les bruitages sinon, ils sont globalement d’assez bonne facture, et plutôt crédibles.
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