Disponible depuis le 11 mars dernier sur les casques VR Oculus Quest 1 et 2 au prix de 19,99€, et prochainement disponible via Steam pour l’Oculus Rift, l’escape game Flow Weaver vous proposera de vous échapper à l’aide de la magie. Oubliez la baguette magique, il faudra utiliser vos mains pour voyager entre différents portails pour tenter de briser le lien qui vous lie à ce mystérieux endroit.
Développé par Stitch Media et Silverstring Media, Flow Weaver propose un gameplay plutôt novateur en utilisant la magie dans le genre de l’escape game. Et pour ceux qui n’auraient pas énormément de place dans leur salon, pas d’inquiétude : le titre se jouera préférentiellement assis, tout est fait pour ne pas avoir à vous demander de vous déplacer dans l’espace. Après une partie endiablée et sportive de Beat Saber, vous pourrez tenter de résoudre ce puzzle-game magique bien ancré au fond de votre fauteuil.
Cette expérience en réalité virtuelle semble, au premier abord, prometteuse. Reste à savoir si Flow Weaver est un must-have du catalogue Oculus ? Nous allons tenter de répondre à cette question par l’intermédiaire de ce test.
Conditions de test : Nous avons pu tester Flow Weaver durant 4 heures sur un Oculus Quest 2. L’histoire principale a été terminée pour permettre de proposer un test complet.
Quand escape game et magie ne font plus qu’un
À peine avez-vous lancé Flow Weaver que vous vous retrouverez bloqué dans une pièce mystérieuse, composée de deux fenêtres et d’une porte, où un squelette peu engageant vous fera face. Et, vous le saurez d’emblée, comme pour chaque escape game, le but sera de… vous échapper ! Mais, cette fois, vous aurez un petit truc en plus : vous allez pouvoir utiliser la magie pour tenter de vous enfuir de là en récupérant cinq runes.
Pour trouver ces fameuses runes qui vous permettront de briser le lien qui vous coince entre ces quatre murs, vous pourrez voyager entre différents mondes à l’aide de portails. Au nombre de 7, vous évoluerez malgré tout à travers 5 mondes principalement, la salle de départ comprise (monde matériel). En décryptant des énigmes dans les premiers mondes, vous pourrez débloquer d’autres portails pour voyager et découvrir de nouveaux biomes, avec les mystères qui en découleront. En plus du déblocage de ces différents mondes, vous pourrez également obtenir de nouveaux sorts. Grâce à ces derniers, vous pourrez progresser dans l’histoire et découvrir qui est la sombre nécromancienne qui vous tient captif.
Les voyages que vous pourrez effectuer ne se feront que dans un sens : il faudra passer à chaque fois par le monde matériel pour pouvoir aller dans un autre univers. À noter également que certaines de vos actions auront des conséquences dans d’autres univers, ce qui vous forcera à réfléchir aux conséquences de vos actes pour trouver la solution des différentes énigmes. Ces dernières sont plutôt variées et utilisent de manière intelligente les différentes mécaniques de gameplay procurées par la présence des sorts. Les habitués d’escape game retrouveront les devinettes classiques de toutes les salles, comme les fameux codes à retrouver, mais l’apport de la magie apporte clairement un petit côté unique à l’expérience.
Qu’on se le dise, malgré la qualité des énigmes, Flow Weaver possède des défauts, à commencer par une histoire qui passe clairement au second plan. Alors, oui, l’histoire n’est pas forcément essentielle dans un escape game, un petit pitch générique peut suffire. Mais Stitch Media et Silverstring Media ont tenté d’apporter cette petite touche narrative, censée apporter un minimum de profondeur à l’aventure. Malheureusement, c’est loin d’être gagné tant l’histoire est floue, du début à la fin.
Une histoire peu convaincante
À chaque fois que vous réussirez à trouver une rune, une apparition de la fameuse nécromancienne vous permettra d’en apprendre un peu plus sur votre rôle et sur vos pouvoirs en tant que tisseurs de portails. Votre faculté à vous déplacer d’un monde à l’autre semble inquiéter au plus haut point votre geôlier. Et, ce qui aurait pu être une véritable plus-value à Flow Weaver, reste finalement accessoire et gadget.
L’histoire est peu captivante et vous aurez clairement du mal à rentrer dedans et à comprendre tous les tenants et aboutissants. Et sans divulgâcher la fin, elle reste bien trop ouverte pour conclure vraiment Flow Weaver. Cela traduit éventuellement la volonté du studio de permettre une éventuelle suite au titre mais pour un jeu de cette envergure, il aurait peut-être été préférable d’apporter une vraie fin aux joueurs, quitte à laisser une petite ouverture dans le cas d’une éventuelle suite. Dans le cas présent, la fin est tellement ouverte qu’elle laisse le joueur sur sa faim. Si vous aviez du mal à suivre la trame narrative, la fin ne vous apportera pas plus de réponses. Et c’est bien dommage !
Malgré ce gros point noir qui ne favorisera pas l’immersion, Flow Weaver n’en reste pas moins un bon escape game, arrivant à proposer des énigmes innovantes tout en gardant l’essence même du genre, qui ne perdra pas les habitués du genre tout en initiant les plus débutants en douceur. Le fait de proposer une expérience statique, où vous n’aurez pas à vous déplacer, n’est pas déplaisante et peut également permettre aux allergiques de la VR dynamique de trouver un jeu posé, loin de vous donner des nausées.
Proposant une durée de vie d’à peu près 3 heures, certaines énigmes pourraient rallonger cette dernière pour vous permettre de terminer le jeu en 4 ou 5 heures, mais pas plus. Avec un prix de 19,99€ sur la boutique Oculus, le titre se situe dans la fourchette de prix classique pour un jeu en réalité virtuelle, rapportée à la qualité du jeu ainsi qu’à sa durée de vie.
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