Avant même la série des Football Manager, le studio travaillait déjà sur Championship Manager, autant dire que la simulation, et la gestion, dans le milieu footballistique n’ont plus de secret pour ses développeurs. Football Manager 2016, c’est d’ailleurs le douzième épisode de la série, après un épisode 2015 qui marquait une nette évolution de la formule, on se demande ce que l’on va découvrir en lançant le jeu cette année.
A première vue on reste dans la continuité, l’interface remaniée de l’an dernier fait son retour, pour notre plus grand plaisir. Malgré le nombre hallucinant d’informations à gérer, elle reste claire et ergonomique en toute circonstance. C’est un véritable tour de force, et le joueur n’aura aucun mal à s’y retrouver, après un petit temps d’adaptation, appuyé par des aides bien pensées pour les néophytes et désactivables pour les vétérans, on passe donc de l’écran des transferts, à la fiche détaillée d’un joueur en particulier en seulement deux clics de souris, pour revenir sur l’analyse de notre prochain adversaire ou la gestion tactique de notre équipe en deux temps trois mouvements. C’est assurément la plus grande force du titre.
La gestion tactique est d’ailleurs complète, et cette année plus exhaustive que jamais. Tout, ou presque est paramétrable, que ce soit la formation et la philosophie de l’équipe, ou pour des actions plus précises comme les coups francs ou les corners, vous êtes libre de choisir la stratégie qui vous correspond et qui colle le mieux à la capacité de vos joueurs. Les tacticiens en herbe auront donc de quoi faire, et nul doute que les amoureux du ballon rond passeront de nombreuses heures à peaufiner dans le moindre détail leur équipe favorite.
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ToggleDialogue à choix multiples et messagerie
Le jeu peut également se targuer d’avoir la majorité des licences actuelles, avec des données mises à jour pour cette saison 2016. Le marché des transferts est ainsi une vraie mine d’or où l’on pourra surveiller les prochains prodiges, et suivre les offres faites à nos joueurs. Encore une fois l’interface fait un travail remarquable, soutenue par un système de mails et d’abonnement aux informations que l’on souhaite gardé à l’œil.
La boite de messagerie sera d’ailleurs un aspect essentiel pour cette année. En plus des différentes informations utiles pour les transferts et autres résultats de la saison en cours, ce sera aussi par ce biais que l’on gérera nos contacts avec le conseil d’administration du club, et avec les médias. Si le premier évaluera nos performances et devra être mis au courant de nos objectifs, les conférences de presses quant à elles serviront à soigner l’image de votre équipe et la vôtre en tant qu’entraîneur. Dans les deux cas, cela se traduit par des réponses à choix multiples, décomposées en plusieurs attitudes distinctes. De quoi personnaliser un peu plus votre expérience.
Ces choix seront aussi importants pour la préparation de vos matchs. En effet, en tant que bon entraîneur qui se respecte, la causerie d’avant match, celle de la mi-temps, et celle de fin de match, aura un impact significatif sur l’implication de vos joueurs. Le coté psychologique est bien présent, il n’est donc pas rare de voir vos poulains remotivés après un speech enflammé, ou au contraire de les voir perdre pied à la suite d’un mauvais choix de mots. Encore une couche supplémentaire, apportant encore plus de profondeur à un jeu qui n’en manqué déjà pas.
Techniquement on est loin du but…
En revanche, dur d’approuver la reconstitution des matchs dans ce Football Manager 2016. Bien que la partie gestion soit toujours présente avec le changement de tactique à la volée, les changements de joueurs et la fatigue à prendre en compte, le moteur 3D, lui, souffre toujours d’un aspect technique désuet. Calqué sur celui de l’an dernier, agrémenté de nouvelles animations, le résultat est toujours à des années lumières de ce que l’on peut attendre de nos jours. Les animations sont toujours raides, les modèles peu détaillés, et les actions manquent de réalisme. Certes ce n’est pas primordial dans ce genre de jeu, mais en tant que référence sur ce domaine on espérait plus de la part de Sports Interactive.
La bande son est aussi peu présente, que ce soit dans l’interface ou en match. Ces derniers souffrent d’une absence de commentateur, à la place de quoi l’on a droit à des indications écrites en bas de l’écran, qui défilent en plus bien trop vite pour pouvoir être suivies correctement. L’ambiance des stades est proche du néant : pas de chant de supporter, pas d’ovations et autres vuvuzelas… autant dire que l’immersion s’en retrouve grandement limitée.
Le même moteur sert d’ailleurs à la création de votre avatar, que l’on verra hurler ses ordres sur le bord du terrain pendant les rencontres. La personnalisation étant assez limité, et le résultat s’avérant invariablement moche, on verra ça comme un gadget peu mémorable. En revanche les statistiques liées à votre double virtuel seront, elles, plus importantes. En spécialisant son entraîneur en cohésion d’équipe, on améliorera les effets de nos entraînements portant dessus, il en va de même pour l’aspect offensif, défensif, le contrôle de balle et bien d’autre.
Le petit plus Touch
Pour finir, parlons de Football Manager Touch, une version light de cet opus 2016. L’avantage est que cette application sera disponible sur smartphone, et qu’elle sera cross-save. En attendant votre retour devant votre PC, vous pourrez donc continuer de gérer tout votre petit monde depuis votre mobile ou votre tablette. Prometteur sur le papier, nous nous garderons de donner un avis dessus n’ayant pas pu y jouer durant notre période de test.
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