Grande nouvelle pour les entraîneurs en herbe, les sélectionneurs avisés, les fins tacticiens et les adeptes de la simulation footballistique, Football Manager 2020 nous arrive enfin, avec son lot de nouveautés et ses nouveaux défis. Chaque année, c’est l’un des rendez-vous immanquables depuis bien longtemps maintenant et tout fan de foot qui se respecte, se lance dans l’aventure sans hésitation, ne serait-ce que pour ressentir, une fois encore, la frénésie des stades survoltés, l’intense sensation d’avoir le destin de son club préféré en main.
Conditions de test : Test réalisé sur la version bêta du jeu pour un total de plus d’une centaine d’heures de jeu (on est fan ou on ne l’est pas) sur un PC doté d’une configuration récente (AMD Ryzen 5 3600X, Processeur 3.79 Ghz, 16Go de ram) . Une saison complète a notamment été réalisée avec Manchester United. Deux autres championnats ont été testés au cours de deux demi-saisons.
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ToggleQuelles sont les nouveautés de Football Manager 2020 ?
Ce que tout joueur expérimente dès les premières minutes de jeu ce sont d’abord les nouveautés proposées dans tout nouvel opus de la licence. Dans cette version 2020, l’un des ajouts remarqués est le centre d’apprentissage. Conçu pour densifier la gestion des équipes de jeunes, celui-ci offre un panorama complet de la progression des joueurs candidats à rejoindre l’équipe première. Le focus permanent sur leurs progrès et leur potentiel renforce l’envie d’alimenter continuellement ces effectifs annexes afin d’anticiper sur les besoins futurs de l’équipe une.
Cet écran offre également deux catégories intéressantes, qui facilitent grandement le travail de l’entraîneur. Un premier encart indique les joueurs à surveiller en précisant leur progression mais aussi quelques conseils du staff les concernant. Un autre invite le coach à suivre attentivement les progrès de certains jeunes en raison de leur potentiel et leur éventuelle capacité à surpasser les membres de l’équipe première.
L’autre ajout majeur de cette nouvelle édition c’est le menu Vision du club qui fait son apparition. Sur cette page, l’entraîneur trouvera un condensé d’informations concernant les attentes des dirigeants mais surtout les échéances à venir. Ainsi, une première partie déclinera ce qui était appelé dans les précédents opus la « philosophie » du club. On trouvera donc ici le style de jeu souhaité, le type de joueurs que le coach devra cibler, ainsi que la politique de formation du club à respecter.
Nouveauté cette année, chacun de ces éléments fera l’objet d’un degré d’importance variable allant de l’achèvement apprécié à l’achèvement requis.
L’autre volet de la vision du club s’attache à décrire le plan sur 5 ans que les dirigeants imaginent pour le club. Si à court terme, les attentes sont relativement standards et consistent principalement à atteindre un objectif de classement en fonction de l’envergure de votre club ainsi qu’une certaine réussite dans les coupes nationales ou internationales, ces ambitions sont généralement décuplées pour le moyen terme. En prenant le Bayern Munich par exemple, attendez-vous à devoir remporter la Ligue des Champions à l’horizon 2023/2024.
Notons également au rayon des nouveautés notables la possibilité d’attribuer un rôle particulier à vos joueurs lors de la négociation de leur contrat. Ainsi, lors du recrutement d’un jeune joueur par exemple, il est tout à fait possible de lui proposer un rôle de jeune espoir pour l’année en cours, puis un rôle de rotation l’année suivante, et enfin celui d’un titulaire régulier deux ans après son engagement. Une belle idée qui s’inscrit dans cette mise en perspective de votre tâche à court et moyen terme dans le club pour lequel vous vous êtes engagé.
Voici dans les grandes lignes, les nouveautés majeures de cette édition, qui, reconnaissons-le, sont particulièrement appréciables dans l’optique de profiter d’une simulation ultra réaliste. À côté de ces trois axes majeurs, d’autres ajouts méritent qu’on s’y attarde.
Des changements mineurs qui ont leur intérêt
Au rayon de la gestion du staff, on s’aperçoit également que l’écran de commandes a été revu et simplifié afin de se rendre compte, en un clin d’œil des responsabilités de chacun au niveau des rôles clés du club (recrutement du personnel, gestion des affectations, des renouvellements de contrats et des entraînements bien sûr).
Parmi les membres du staff d’ailleurs, on voit l’apparition du directeur technique qui doit veiller à la négociation et à l’évaluation du staff. Une belle initiative, là encore pensée pour accentuer la dimension réaliste de la simulation sportive.
Pour nous faciliter la tâche également, il est possible de faire signer aux joueurs un code de conduite pensé comme un barème exhaustif des sanctions infligées en cas d’écart de comportement, d’accumulation de cartons ou d’absence à l’entraînement par exemple. Une bonne idée qui évitera notamment les réactions excessives de l’entraîneur suite à l’exclusion d’un de ses joueurs par exemple. Mais bien plus que cela, cet ajout permet de ne plus se poser de question quant à la sanction à donner à un joueur versatile ou peu discipliné tout en assurant un traitement équitable et objectif à chacun.
On note toutefois que cet ajout s’opère au détriment de certains mécanismes qui avaient pleinement leur intérêt. Par exemple, il n’est plus possible (du moins dans cette version bêta) d’émettre un avertissement à un joueur qui aurait réalisé une mauvaise performance puisqu’à présent le régime des sanctions est quasi automatisé.
On l’aura compris, l’expérience de jeu promet d’être plus palpitante encore. Il reste à voir maintenant si les quelques lacunes évoquées lors du test de la version 2019 ont reçu des correctifs avec cette nouvelle version.
Quelques détails qui fâchent encore
Puisque la licence Football Manager occupe une place quasi sacrée dans le cœur des fans de foot et des fans de jeux de simulation/gestion, il est normal de devenir tatillon voire même exigeant vis-à-vis d’un certain nombre de points qui contrarient quelques fois le joueur dans sa quête de la partie parfaite.
Au rayon des mécontentements, on trouve toujours certains problèmes récurrents qui polluent malheureusement le jeu dans son ensemble. Il convient d’évoquer par exemple le nombre toujours trop important de blessures qui entachent parfois l’expérience de jeu. Elles sont récurrentes, parfois difficilement explicables et bien souvent asymétriques par rapport à ce que l’IA doit, quant à elle, subir.
Il reste également tout à fait incompréhensible que les joueurs se trouvent « désemparés » par les commentaires de l’entraîneur lorsque vous sélectionnez la commande « encourager les joueurs » dans le menu des consignes sur le bord du terrain. Le même problème survient lors que l’entraîneur demande à juste titre à ses joueurs de se « porter vers l’attaque ». Cette missive paraît pourtant logique et justifiée en particulier lorsque l’équipe s’endort au milieu de terrain sans tenter de remonter au score.
Avec une équipe composée de joueurs peu professionnels et peu respectueux de votre travail, ce problème de gouvernance pourrait se comprendre. Il est toutefois déroutant face à une équipe bien rodée dotée de joueurs aux statistiques adaptées à ce genre de demande.
On pourrait également critiquer un aspect quelque peu pesant qui demeure d’année en année. Le fait qu’une équipe passe sans raison apparente d’une période faste où tout lui réussit à une autre dite de vache maigre ou rien ne fonctionne, rien ne passe. Non pas en raison de mauvais résultats, d’une baisse de forme des joueurs ou d’un problème de cohésion du groupe mais simplement pour marquer une sorte d’effet d’usure qui malheureusement reste trop souvent sans fondement et donc sans réelle réponse.
Certains voudront arguer que cette composante du jeu se justifie cette fois encore par un souci de réalisme. Mais il ne sera guère difficile de rétorquer que cette dimension cyclique concerne, là encore, principalement le joueur humain, mais quasiment jamais l’IA. Certaines équipes gérées par l’ordinateur peuvent ainsi être placées sur des rails sans que rien ne vienne les perturber, affichant ainsi des résultats proprement irréalistes. On comprend ainsi que les patterns de la licence ont la dent dure et qu’il n’est guère aisé de les contourner.
Malgré tout, dans l’ensemble, ce nouvel opus de la saga Football Manager parvient à capitaliser sur ses acquis et à emporter l’adhésion en raison de sa capacité à créer l’immersion et à déchaîner la passion chez tout fan de football qui se respecte.
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