Durant l’early access de Forced Shodown, nous avons eu droit à une stratégie de communication des plus intéressantes. A l’heure où les plateformes de streaming sont ultra populaires, BetaDwarf a eu la bonne idée d’utiliser cette notoriété pour faire découvrir leur jeu à un public large. Et ils ont utilisé la plus connue, Twitch.
Chaque fois qu’un streamer accomplissait des quêtes dans le jeu, il faisait baisser le prix en fonction du nombre de viewers. A l’heure où ce test est rédigé, le prix est passé de 19.99$ à environ 17$. Une réduction de seulement 12%. Il faut dire que les « gros noms » du stream n’ont pas participé mais on salue l’initiative qui est très originale. De plus, énormément de clefs étaient distribuées gratuitement (encore durant quelques jours normalement, on invite à aller voir sur twitch).
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Evidemment, la communication ne fait pas tout et le gameplay doit être à la hauteur. En tout cas, on sent la passion d’un premier jeu créé quand on s’essaye au bébé de BetaDwarf. Le système de jeu de Forced Showdown est un mélange d’action et de jeu de cartes. Cela peut paraître compliqué à première vue, mais il n’en est rien.
Tout d’abord, le titre nous est présenté sous la forme d’un jeu télévisé galactique où la mort est légion. Un mélange entre les jeux du colisée de l’antiquité et les émissions d’aujourd’hui. Le but est de survivre dans les différentes arènes à travers trois shows différents. Voyez par-là trois campagnes distinctes, ce qui fait peu tout de même.
De même pour les gladiateurs qui sont au nombre de quatre et que vous pouvez incarner pour franchir les différents obstacles. Chacun possèdes un style et des capacités particulières à l’image des personnages de MOBA. Une attaque de base, deux sorts + une compétence passive ou trois sorts, voilà les armes qui vous sont donnés pour faire le show devant les caméras.
Gladiator
Vous avez donc : L’écuyer de lumière qui attaque à une distance moyenne avec son rayon lumineux ; Volco le bourrin corps à corps de service avec son énorme marteau enflammé ; Le Ravageur un autre combattant au corps bénéficiant de coups rapides et une énorme mobilité grâce à ces sorts ; et le Stormbringer qui est un archer attaquant avec une énorme portée. Même si nous avons le minimum syndical en terme de diversité de gameplay, comme pour « les émissions », le nombre de gladiateur est limité ce qui est dommage.
Malgré cette petite pauvreté concernant le contenu, la richesse de Forced Showdown est incontestable. Le système de decks est des plus ingénieux. Durant une émission, vous devez franchir plusieurs paliers d’un coup sans mourir sous peine de tout recommencer. Chaque palier est divisé en dix étages (ou arènes) qu’il faut nettoyer. Quand vous ressortez victorieux, votre jauge de points de mana augmente ce qui vous permet d’utiliser les fameuses cartes.
On dispose de trois type de cartes : Les consommables qui sont utilisables un nombre limité de fois, les upgrades qui renforcent votre gladiateur de manière permanente (dégât, amélioration des sorts, critique…), et les sorts qui vous octroient de nombreux effets dont des invocations de créatures.
On retrouve énormément des similitudes avec le jeu de cartes de Blizzard, Heartstone. Comme lui, le titre dispose de cartes uniques et spécifiques aux quatre gladiateurs. On démarre avec une main composée de cinq cartes, et à chaque arène complétée, nous pouvons piocher une carte tout en gagnant un point de mana supplémentaire.
Un mélange qui fonctionne
Forced Showdown mélange le dynamisme d’un jeu de type rogue-like, et le côté ultra stratégique d’un jeu de cartes complet avec brio. Les phases d’action sont très rapides et fun, de plus il est intéressant d’essayer plusieurs deck pour tester énormément d’approches. Nous sommes particulièrement happés par cette irrésistible addiction qui est la suivante : Gagner de l’or pour obtenir toujours plus de nouvelles cartes.
Au niveau du challenge, attendez-vous à une difficulté progressive. Même s’il suffit de compléter deux arènes sur quatre pour accéder à l’arène finale où se trouve le boss de palier, il vous faudra prendre en compte les bonus ou malus qui sont imposés. Vous pouvez choisir une arène vous offrant un avantage, mais les ennemis seront plus nombreux, a contrario ils le seront moins si vous choisissez de partir avec un désavantage.
Les titans vous donneront également du fil à retordre au début, toutefois on s’habitue vite à leurs patterns ce qui rend les choses plus faciles. Mais même en ayant les bonnes clefs, il ne faut pas oublier que des ennemis apparaissent sans arrêts, la situation peut donc vite devenir intenable. Heureusement, un petit compagnon (eux-aussi au nombre de quatre) vous prête main forte, il peut faire d’énormes dégâts ou bien tenir les ennemis à distance pendant que vous attaquez de loin.
Même si on fait vite le tour du jeu en termes de missions, chaque jour un « daily challenge » est proposé aux amateurs de classements, une sorte de tâche très difficile qu’il faut accomplir pour tenter d’atteindre le haut du podium en concurrençant les joueurs du monde entier. Il y’a également énormément de quêtes et de succès à débloquer pour chasseurs de trophées.
Graphiquement Forced Shodown reste correct sans éblouir par sa direction artistique. On note un manque de diversité des arènes mais les animations sont bonnes. Mention spéciale aux illustrations des cartes qui sortent du lot. Les musiques sont un peu effacées si ce n’est l’ambiance show télé qui est bien rendu surtout via le présentateur. Par contre, le titre est entièrement en anglais. Sachant qu’il faut lire les descriptions de cartes dans la langue de Shakespeare, il pourra rebuter certains anglophobes.
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