Deuxième gros jeu de sport automobile exclusif à la Xbox One, juste après un Forza Motorsport 5 quelque peu décevant, Forza Horizon 2 était fort attendu. Il faut dire que le premier épisode, exclusif à la 360, était une pure merveille dans le genre, proposant tout ce qu’il fallait pour faire un bon jeu de bagnole, à commencer par une réalisation au top et une impression de vitesse réussie, le tout servi avec un gameplay aux petits oignons. Second volet de cette série spin off orientée arcade, le titre sortait le 3 octobre 2014 sur nouvelle et ancienne génération… mais c’est bien sur la version Xbox One que nous allons nous attarder aujourd’hui.
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ToggleTout beau, tout propre
Si je précise bien sur quel support est réalisé ce test, c’est parce que ses deux versions n’ont rien en commun. En effet, la Xbox 360 a hérité d’un portage de la mouture One, et c’est loin d’être un compliment. On a déjà pu voir ce que ce parallèle donnait avec des jeux comme Call of Duty, notamment Black Ops III, où les galettes sortant sur la génération précédente étaient blindées de défauts… principalement techniques. Pour pouvoir porter un jeu développé sur une machine plus performante, il faut faire des concessions, et pas des petites. Et c’est exactement ce qu’il s’est produit avec Forza Horizon 2 sur 360, une version sur laquelle nous ne reviendront plus, et que nous tâcherons d’oublier définitivement.
Forza Horizon 2, sur Xbox One donc, reprend là où l’épisode précédent s’était arrêté, et améliore quasiment tout, point par point. À commencer par ses graphismes, pas transcendants mais sympathiques, qui peignent un environnement à la fois beau et coloré, et permettent des modèles de véhicules fort convaincants. Les effets de lumière sont en outre très réussis, ce qui sera tout particulièrement visible lors des phases nocturnes, les développeurs ayant eu la riche idée de conserver le cycle jour / nuit et la météo dynamique du premier volet. Mais surtout l’impression de vitesse est omniprésente, surprenante comme rarement dans un jeu du genre, même en optant pour la vue de l’intérieur du cockpit, très réussie par ailleurs.
Ses graphismes, pas transcendants mais sympathiques, qui peignent un environnement à la fois beau et coloré, et permettent des modèles de véhicules fort convaincants.
On regrettera cependant de petites choses à ce niveau, notamment quelques minces défauts techniques ou encore une physique pas toujours convaincante. Mais surtout on déplorera la disparition de la grande diversité d’environnements offerte par Forza Horizon premier du nom. En effet, ce second volet se cantonne quant à lui à un seul et même secteur, à savoir le sud de la France / haut de l’Italie, ne regorgeant pas de détails par ailleurs. Les paysages sont certes sympathiques, quoique inégaux, mais tournent malheureusement en rond. On ne fait jamais deux fois le même tracé, pourtant le manque de diversité dans les décors en donne parfois la désagréable impression. Clairement, le dépaysement est moins présent dans ce second volet que dans son prédécesseur, et ça ne joue pas en sa faveur.
Riche en nouveautés
Le développeur n’a pas lésiné sur le nouveau contenu, et s’est même permis des petits bonus pas déplaisants. Le premier gros changement, c’est l’ouverture de l’environnement. Dans le volet précédent, le monde était ouvert, mais se limitait aux simples routes goudronnées. Ainsi, bien que le paysage changeait souvent, nous étions toutefois contraints de suivre toujours les mêmes tracés, ce qui pouvait se révéler redondant avec le temps. Ici, fini les barrières, les murets et autres cloisons invisibles, puisque tout est accessible tout de suite, et partout. Vous en avez marre d’arpenter l’asphalte ? Pas de problème, vous pouvez très bien couper à travers champs et rayer de la carte des monceaux entiers de vignes.
Ce grand changement a aussi eu un impact direct sur les courses, puisque celles-ci ne seront pas dénuées de raccourcis, qu’ils soient officiels ou bien que vous décidiez simplement de couper là où vous le souhaitez. Mais surtout il signe l’arrivée d’un tout nouveau mode de jeu : le Cross Country. Comme son nom l’indique plus ou moins, ce style de course utilise des tracés directement dessinés à travers champs, forêts, ou chemins. Une riche idée qui permet de changer radicalement la conduite le temps d’un run. Certains circuits sont même construits de sorte à utiliser à la fois la route, mais aussi les champs, afin de désorienter quelque peu le joueur. Là encore, l’idée est loin d’être mauvaise, elle casse quelque peu la monotonie du festival Horizon, qui se limite une seconde fois à nous faire enchaîner les courses.
Forza Horizon 2 propose aussi son lot de nouveaux véhicules, avec pas moins de 210 bolides présents nativement, soit une centaine de plus que dans l’opus précédent. Au programme, des grosses cylindrées bien entendu, mais aussi un paquet de petits délires, comme par exemple des vieux coucous restaurés. Les plus nostalgiques pourront ainsi faire chauffer le bitume au volant d’une Renault Alpine ou encore d’un van de chez Volkswagen. Le choix est au rendez-vous, et il y a très peu de chances pour que vous ne trouviez pas votre bonheur dans la longue liste que propose le titre, même si l’on remarquera quelques grandes absentes dans les voitures récentes… enfin ne chipotons pas, d’autant qu’il est une nouvelle fois possible de customiser comme bon nous semble chacun des véhicules présents.
De l’arcade et du fun
On ne le répétera jamais assez, Forza Horizon est une série spin off de Forza Motorsport. Ici, pas question de simulation automobile comme chez son homologue. L’accent est placé sur une conduite arcade et sans prise de tête, et ça se ressent dès les premières secondes de jeu. Ainsi, s’il ne privilégie pas les dérapages, contrairement aux derniers opus de chez Need for Speed, Forza Horizon 2 offre toutefois une conduite facile d’accès, qui parlera aux initiés du jeu de course et aux néophytes. Le tout enrobé par une sensation de vitesse palpable, et un plaisir fou pour les amoureux de bolides, qui trouveront ici des bruits de moteur plaisants et une vue du cockpit parfaitement jouable et agréable à l’œil. Le rewind est aussi de la partie, un système permettant de revenir en arrière en cas d’erreur de conduite. Autant dire que pour rater une course, il faudra presque le faire exprès.
Une conduite facile d’accès, qui parlera aux initiés du jeu de course et aux néophytes.
S’il n’y a pas beaucoup à dire sur la conduite pure, qui a bénéficié du talent de développeurs expérimentés dans le processus de création, reste toutefois qu’il sera possible de paramétrer un paquet de détails pour en faire ce que bon vous chante. Offrant plus de choix que dans l’épisode précédent, cette personnalisation de la prise en main vous permettra de vous approcher de la simulation si vous le souhaitez, en changeant la sensibilité de la direction par exemple, ou bien en définissant vos préférences quant au système de freinage. Une riche idée, qui permettra aux amateurs de l’arcade de se faire plaisir, au même titre que les fans de simulation. Quoique les derniers ne retrouveront, évidemment, pas le même gameplay que chez Forza Motorsport.
Le Festival Horizon se déroule toujours de la même manière. Il vous sera donc proposé de choisir parmi divers championnats, fort nombreux soit dit en passant, allant de la catégorie musclée à des vieux coucous, sur route ou non. Là encore il y a beaucoup à faire, d’autant que s’il ne faut gagner que 15 d’entre eux pour accéder à l’épreuve finale, il n’est toutefois pas exclu de continuer à les enchaîner une fois ce nombre atteint. Enfin en terme de contenu le titre se révèle plutôt généreux, offrant beaucoup de choses à faire. Des courses bien sûr, mais il vous proposera aussi de retrouver de vieux bolides cachés, d’affronter divers avatars dirigés par l’IA, ou encore de réaliser des épreuves un peu dingues avec des véhicules prédéfinis. Quant au multijoueur, c’est à peu près la même chose, à l’exception que vous gagnez de l’expérience même en finissant dernier.
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