Annoncé lors de la conférence Xbox – Bethesda diffusée en juin dernier lors de l’E3 2021, Forza Horizon 5 est l’une des sorties vidéoludiques les plus attendues de cette fin d’année. Disponible depuis quelques jours en accès anticipé avant de sortir officiellement le 9 novembre sur PC, Xbox One et Xbox Series X|S, cet épisode parvient-il à être aussi convaincant que ces prédécesseurs ? Réponse dans ce test.
Conditions de test : Test réalisé à la manette sur un PC possédant une mémoire vive de 16 Go de RAM et équipé d’un processeur Intel Core i5-9400F (2,9 GHz) et d’une NVIDIA GeForce RTX 2060 (6 Go). La version Windows Store du jeu a tourné en 1080p dans une configuration graphique personnalisée, à mi-chemin entre les réglages « Élevé » et « Ultra » (ray-tracing désactivé), pendant environ 17h, temps nécessaire pour boucler la campagne Forza Aventure (Temple de la Renommée débloqué), participer à de nombreuses activités solo, multijoueur et annexes (les rassemblements, les expéditions, les courses sur route et de rue ainsi que trois histoires d’Horizon (Vocho, Born Fast et Pilote d’essai : Horizon Baja) ont notamment été terminées) ainsi que profiter du monde ouvert. Tout au long de notre session, nous avons également joué avec les différents niveaux de difficulté et aides à la conduite afin de cerner au maximum le degré de qualité du challenge et du gameplay proposé.
Sommaire
ToggleUn contenu dense mais sans surprises
Se basant énormément sur tout le travail accompli par Playground Games et Turn 10 Studios sur Forza Horizon 4, Forza Horizon 5 propose aux joueurs et aux joueuses un contenu de lancement extrêmement généreux avec notamment plus de 500 voitures à récupérer et de très nombreux événements exploitant excellement son nouveau terrain de jeu.
Délaissant les contrées britanniques pour nous emmener au Mexique, le titre vous invite encore une fois à prendre le contrôle d’un avatar entièrement personnalisable. Pouvant désormais être doté de prothèses aux bras et aux jambes, avoir sa propre voix et même être non-binaire, celui-ci arrive en qualité de superstar en Amérique Centrale afin d’y faire grandir l’iconique Forza Festival jusqu’à pouvoir entrer dans le célèbre Temple de la Renommée (Hall of Fame en anglais).
Pour cela, rien de plus simple, il suffit d’enchaîner les exploits au volant en participant librement aux activités imaginées par Playground Games et Turn 10 Studios (courses sur route, sur terre et de rue, cross-country, missions scénarisées, radars, maisons à acheter, trésors de grange, panneaux d’XP et de voyage rapide à détruire…) dans le cadre du Forza Aventure.
Cette campagne, entièrement jouable en coopération, dénote très légèrement avec le passé de la franchise puisqu’elle intègre un système de progression remanié et harmonisé.
Quoi que vous fassiez et quelles que soient vos performances, toutes vos actions ou presque vous permettent d’obtenir des points de distinctions. Quand vous en accumulez assez, vous passez un niveau et acquérez un coupon à utiliser dans deux situations bien précises : soit pour débloquer une nouvelle antenne du festival (Horizon Apex pour les épreuves sur route, Horizon Baja pour le cross-country, Horizon Street Scene pour les courses de rue…), soit pour en promouvoir une déjà existante.
Dans le premier cas, ce cher Ramiro vous emmènera dans des expéditions scénarisées vous faisant voyager à travers le pays. Une idée plutôt sympathique pour les amateurs de tourisme à condition d’apprécier le côté plus bavard de cet épisode par rapport au précédent.
Dans le second, cela vous permettra de déverrouiller du contenu inédit comme des Histoires d’Horizon, assez variées et plus ou moins intéressantes à suivre, quelques événements essayant de sortir un peu de l’ordinaire (faire la course contre un train ou des Monster Trucks par exemple), même si les fans de la licence peineront à être surpris sur ce point, et les épreuves majeures des différentes catégories de course disponibles (Marathon, Gantelet, Titan…), toujours aussi plaisantes à faire malgré un Mastodonte qui ne restera pas dans les mémoires.
Vous en voulez davantage ? Alors sachez qu’en plus de disposer du Labo d’épreuves, un éditeur de tracés et de parcours profond et intuitif pour ceux et celles souhaitant faire parler leur créativité et la partager avec la communauté, le jeu intègre de nombreuses activités multijoueur.
Outre le PvP classique, on trouve également les défis communautaires du Super7, le battle royale Eliminator, dans lequel on doit survivre en enchaînant et remportant les duels contre d’autres joueurs et joueuses afin d’améliorer son véhicule ou de prendre celui de son/sa concurrent(e), Horizon Arcade (anciennement connu sous le nom Forzathon Live), qui propose une série de mini-jeux pouvant se dérouler à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, et surtout l’Horizon Tour.
Seule véritable nouveauté multijoueur de cet épisode, il propose un court championnat coopératif jusqu’à six participant(e)s contre des drivatars avec un modèle de bolide bien défini et se déroulant sur trois circuits dédiés à une discipline précise. Objectif : marquer plus de points que l’équipe adverse en effectuant des dépassements. Un concept sympathique mais complètement dénué de challenge à notre grand regret.
Un gameplay toujours aussi plaisant
A l’image de son contenu, Forza Horizon 5 n’a guère l’intention de révolutionner son gameplay, ce qui satisfera bon nombre de personnes sauf celles cherchant un minimum d’originalité. En effet, malgré quelques ajustements apportés, par exemple, au système de freinage ainsi qu’aux réactions des suspensions, les voitures de cet opus se manient de la même manière que dans Forza Horizon 4.
On retrouve donc un pilotage plus orienté arcade qu’un Forza Motorsport, afin d’être le plus accessible possible pour le grand public, qui offre toujours d’excellentes sensations manette en mains, peu importe le bolide utilisé, les aides à la conduite activées ou non, les conditions météorologiques et la surface sur laquelle on roule.
Les nombreux niveaux de difficulté différents sont également de retour pour permettre aux joueurs et aux joueurs de personnaliser avec précision le degré de challenge qui leur convient le mieux. Quant aux friands de mécanique et de tuning, ils peuvent modifier de nombreux réglages et changer des pièces (boite de vitesses, pneus…) dans le seul but de tirer le meilleur de chaque véhicule présent dans leur garage.
La claque graphique de l’année ?
Il est temps de conclure cette découverte de Forza Horizon 5 en nous focalisant sur la technique, un aspect sur lequel la série ne nous a jamais déçu depuis nos escapades australiennes de 2016. Attendu au tournant sur ce point suite aux nombreuses promesses faites par les développeurs depuis plusieurs mois, le jeu propose un rendu visuel particulièrement alléchant. Même si notre PC de test n’a pas été capable de la faire tourner dans la configuration graphique la plus gourmande, explorer les terres mexicaines, dont l’exotisme rappelle forcément Forza Horizon 3, est un régal pour les yeux, quelle que soit la voiture que l’on conduit, au point de prendre des claques à plusieurs occasions que l’on adore immortaliser grâce au mode photo.
Du ciel photoréaliste à la modélisation des véhicules, en passant par les tempêtes de sables et les différents biomes caractéristiques de cette nation (plages de sable, littoral, montagne, jungle…), Playground Games et Turn 10 Studios ont fourni d’énormes efforts dans ce domaine. Notez aussi que la mécanique des saisons de Forza Horizon 4 a été intégrée à cet épisode, ce qui pourra vous donner l’occasion de rouler dans la neige ou au cœur d’une tempête tropicale si les conditions climatiques, superposées à la météo dynamique, sont réunies.
Cependant, nos réglages personnalisés ont également révélés pas mal de défauts esthétiques comme un clipping omniprésent et un manque de finesse dans les textures de l’environnement, notamment dans les lieux où la flore est très dense, les étendues de cactus ou encore la ville de Guanajuato. Espérons que ces soucis ne soient pas dus à un manque de peaufinage mais au fait que notre tour n’était pas assez performante pour profiter du titre dans les conditions idéales, d’autant plus qu’il affiche des performances tout simplement monstrueuses dans ce domaine sur Xbox Series X.
N.B. : Nous n’avons pas pu vérifier cette information par nous-même car, au vue des recommandations du mode benchmark intégré au jeu et de l’application NVIDIA GeForce Experience installée sur notre PC, opter pour une configuration « Ultra » ou « Extrême » risquait de le mettre à genoux.
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