A chaque itération, la licence Forza Motorsport prend du galon, si bien qu’elle est désormais l’une des références en matière de simulation automobile. Cette année encore, les développeurs de Turn10 nous pondent un septième opus qui devra tenir bon face à Project Cars 2 et Gran Turismo Sport, deux mastodontes, qui sortent à la même période.
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Officialisé plus tôt dans l’année, Forza Motorsport 7 signe donc le septième épisode de la série après avoir fait un détour en Australie avec Forza Horizon 3. En sortant début octobre, le studio profite ainsi d’un premier coup de communication pour sa sortie initiale avant de profiter un mois plus tard, de la campagne marketing autour de la Xbox One X. Parce que oui, le titre s’acclame haut et fort comme étant optimisé pour la machine de guerre de Microsoft. Le souci, c’est que l’arrivée de Forza 7 est perçue comme une sortie un peu anticipée, à cause notamment d’un manque de certains contenus pour son lancement.
M’enfin soit, quoiqu’il en advienne, on lancera alors le jeu pour rapidement goûter à la chaleur du bitume et se manger un d’asphalte à toute vitesse. On se tournera alors vers le mode carrière et dès la première course, la claque visuelle est bien présente. Il n’est pas coutume d’aborder l’aspect graphique en début de nos tests mais là, très honnêtement, il est difficile de ne pas parler des premières images que l’on aperçoit et qui nous mettent une sacrée claque. Ne tournons pas notre langue et ne mâchons pas nos mots, Forza Motorsport 7 est magnifique, c’est une pure merveille. Et s’il l’est déjà autant sur la mouture standard, il y a fort à parier qu’elle soit sublimée avec la Xbox One X. A l’heure actuelle, Forza 7 est sans conteste l’un des plus beaux jeux de la console.
Un graphisme impressionnant
La modélisation des véhicules est plus que respectable et elles font un sacré effet quand on découvre leurs courbes pour la première fois. Même constat, pour le sound design qui fait un travail remarquable, notamment sur le détail des crissements des pneus ou le bruit du moteur. Tout en respectant la fidélisation du bolide d’origine, Forza 7 nous pousse vraiment à apprécier chaque détail, chaque particule, chaque trace de notre environnement. Il faut dire que le niveau de détail sur chaque piste est assez bluffant et c’est une belle première approche de la piste. Seul bât qui blesse, c’est au niveau des décors et textures au loin. Elles peuvent paraître un peu inégales par moment et c’est bien dommage car le tout aurait pu s’approcher de la perfection visuelle. Il n’y a plus qu’à voir le rendu sur la Xbox One X. Mais qu’à cela ne tienne, le tout est de très bonne facture.
Forza Motorsport 7 est sans doute l’un des plus beaux jeux de sa génération actuelle
D’ailleurs, c’est aussi un résultat très positif concernant la modélisation des circuits et des effets de course. On peut voir les traces d’eau briller quand le soleil reflète sa lumière dessus et les effets météorologiques sont eux aussi très réussis. On peut même apercevoir la pluie qui s’abat sur le pare-brise et qui suit littéralement votre trajectoire. C’est peut-être bête, mais en vue cockpit ou en vue pare-choc, on peut vraiment apprécier ces différents effets qui donnent un aspect réaliste encore plus poussé. Forcément, vous vous en doutez, la météo dynamique n’en est que bonifiée et tire sa révérence sur ce nouvel opus. C’est tout bonnement magnifique et les changements d’atmosphère sont fichtrement aboutis. Une tuerie que de voir le ciel se déchirer lors d’un orage avec les effets de lumière qui vont avec.
Ces effets sont aussi fort mis en avant lorsque l’on passe par exemple à travers un tunnel où forcément le jeu d’ombre et de lumière prend tout son sens. Les p’tits gars de Turn10 ont d’ailleurs très probablement mis en avant cette magie avec les premières courses que l’on fera où l’on devra passer à une zone très lumineuse à un tunnel plus sombre. Mais la météo ne s’arrête pas qu’à l’aspet esthétique puisque cela à une véritable incidence sur le terrain. A mesure de voir la pluie ruisseler sur le sol et s’accumuler à des endroits pour former des flaques, il faudra vraiment faire gaffe à ses virages et anticiper le moindre dérapage. Si vous sortez un tant soit peu de votre trajectoire, il n’est pas impossible de se prendre une belle cuvette et de partir en patinage. Par contre, il faut vraiment que les développeurs arrêtent de sacrifier la météo sur certains tracés. Il n’est pas possible de jouer sur le cycle jour/nuit et/ou la météo dynamique sur l’intégralité des pistes proposées et ça franchement, c’est bien dommage.
Maniabilité des véhicules
Parlons de la conduite. Que vous soyez un habitué du volant ou non, Forza Motorsport 7 arrive assez largement à satisfaire tout type de joueurs. Bien loin de la simulation agressive et punitive de Project Cars 2, le soft n’en reste pas moins assez subtil sur ses mécaniques. Du coup, il reste abordable pour les joueurs néophytes du milieu tout en restant assez pointu pour prendre le temps de perfectionner son pilotage. C’est assez plaisant de prendre les premières échines à bord de son bolide à toute vitesse puis l’on désactivera petit à petit les aides pour se sentir moins téléguidé.
Ce septième épisode se démarque pas mal grâce à cette évolution et le temps de maîtrise nécessaire pour bien prendre en main la conduite. Les étapes pour arriver en haut du tableau des scores se font ressentir progressivement et l’on se sent indirectement récompensé, notamment grâce à l’obtention de crédits supplémentaires lorsque l’on passe l’IA à une difficulté supérieure. Même les anciens joueurs Forza auront un petit temps d’adaptation dû à l’approfondissement des mécaniques de gameplay, notamment avec un transfert de masse encore amélioré. Mais l’on prend vite son pied et on ressent bien là le savoir-faire du studio de Redmond. On a pu rapidement le tester au volant pendant une courte session donc on ne s’étalera pas trop sur le sujet mais les sensations semblent très bonnes. Mais on ne va pas se mentir, on voit bien que l’optimisation a été faite à la manette.
Interface de jeu
Avant de se lancer en course, on s’arrête tout de même quelques instants sur l’interface. Et après avoir épié les menus du jeu, force est de constater que le rendu n’est pas le meilleur du monde. Légèrement remis au goût du jour, ils sont loin d’être les mieux optimisés. Visuellement, on reste dans la sobriété sans pour autant être très lisible mais le plus embêtant, c’est le nombre d’allers-retours qu’il faut faire. On devra alors jongler entre les différents menus et faire plusieurs sélections pour aller choisir son véhicule ou encore aller dans les paramètres. Épuisant à la longue, heureusement que l’on peut naviguer dans les différentes options lorsque l’on attend le chargement d’une course.
Un mode carrière revu mais pas forcément des plus motivants
Forcément, le fameux mode carrière est de retour et c’est généralement là que l’on se relancera dans l’aventure. A vrai dire, celui-ci n’a pas vraiment été redessiné dans la profondeur mais apporte juste quelques améliorations pour tenter de garder les joueurs en haleine. On se retrouve alors avec cette fois-ci, plusieurs championnats dans plusieurs catégories. On devra tout d’abord opter pour le choix d’une coupe (se comptant au nombre de six), puis ensuite, on partira dans des épreuves de championnats à la thématique prédéfinie. Cela permet d’avoir une construction un peu moins linéaire qu’à l’accoutumée où l’on enchaînait bêtement les parties. Là, on devra alors réaliser les meilleurs scores dans les différentes disciplines surtout que chaque championnat disposera de son classement où il faudra bien évidemment terminer premier au bout des 3/4 courses proposées.
Ce qui reste dommage par contre, c’est le manque de qualifications. Parce que si l’on a finalement un système de classement avec un championnat des pilotes, on ne pourra toujours pas choisir sa position de départ et l’on partira sur la piste comme ça. Pourtant, c’est pas si compliqué que ça que de proposer une petite séance de qualification, on a bien du contre-la-montre alors bon… M’enfin, passons, peut-être qu’un jour ils se décideront à ajouter cette fonctionnalité qui commence à être réclamée par la communauté. Quoiqu’il en soit, on se sentira un peu moins téléguidé dans cette carrière puisque l’on aura aussi quelques épreuves imposées où l’on devra conduire un type de véhicule bien précis. Dès le début par exemple, il faudra faire une épreuve à bord d’un bon gros truck à l’américaine. C’est cool. Pas franchement l’élément central mais ça ajoute un peu de diversité.
Rapidement, il est aussi possible de customiser son avatar à travers certaines tenues et autres éléments de personnalisation. Déjà, on peut choisir son sexe et opter pour quelques changements cosmétiques. Bien sûr, cela relève du gadget mais c’est un plus non négligeable, surtout que l’on aura droit à d’autres objets à débloquer au fil de notre avancée.
Faites de la place dans le garage, vous aurez de quoi collectionner !
Les mods font aussi leur retour cette année et encouragent indirectement à avoir une meilleure conduite. En équiper vous permettra alors d’obtenir un bonus d’expérience ou de crédits en fin de course et il faudra généralement réaliser des actions en course pour les obtenir. Par exemple, il faudra effectuer deux virages parfaits lors de l’épreuve pour activer le mod et donc obtenir la récompense. Mais ce n’est pas tout puisque l’on aura le droit aussi à ces fameuses lootbox. Tout comme le font de plus en plus de titres, on pourra récupérer des caisses de butin qui contiendront des voitures, des mods mais également quelques éléments de personnalisation pour son pilote.
Par contre, et il faut bien le préciser, pour le moment, le système ne se cantonne qu’à l’argent du jeu. C’est-à-dire que l’on ne pourra débourser que la monnaie dûment acquise lors des courses pour les acheter. Les caisses de récompense qui peuvent s’acheter avec de l’argent réel ne peuvent actuellement pas être débloquées. On ne sait pas vraiment la raison de ce délai supplémentaire. Peut-être pour attendre la première mise à jour de contenu ou tout simplement éviter les foudres de guerre des journalistes et autres testeurs.
Côté contenu, Turn10 ne rechigne pas à la tache. On se retrouve avec plus de 700 véhicules disposés dans de nombreuses catégories, avec, et il est bon de le préciser, l’arrivée de la marque Porsche. Du coup, Forza Motorsport 7 intègre une certaine notion de possession puisque l’on dispose d’un nouveau système de Collection. On aura alors un niveau de Collection que l’on pourra faire grimper selon le nombre de bolides que l’on dispose mais également le millésime de ces derniers. Chaque voiture dispose de son niveau de rareté et forcément, plus elles sont rares, plus elles rapportent de points. C’est une composante très importante du titre puisque cela ravira forcément les chasseurs de succès et autres collectionneurs en tout genre. Cela nous motive enfin à essayer d’avoir le plus de voitures à entreposer dans son garage.
A travers les 32 circuits proposés et ces nombreux tracés alternatifs, Forza Motorsport 7 nous confrontent bien sûr à d’autres pilotes. Forcément, il est évident d’aborder le point de l’IA qui malheureusement, n’arrivera pas encore à son paroxysme cette année. Bien que très honorable, on trouve tout de même qu’elle est plus agressive qu’elle ne devrait l’être. En cas de dépassement, elle n’hésitera pas à vous donner un coup de volant pour vous faire partir du décor à l’approche d’un virage. Elle est aussi inégale selon les tracés et les portions de circuits. Elle pourrait s’avérer compétitive en début de course et être à la ramasse au dernier tour, à l’inverse de certains tracés où elle sera juste intrépide. Mais soit, même s’il y a encore matière à faire, elle reste de bonne facture.
Le multijoueur est-il à la hauteur ?
Pas franchement folichon. Le matchmaking est rapide et se veut plutôt bien ficelé mais la stabilité des serveurs laisse encore à désirer, particulièrement lors de ce mois de lancement. Le contenu est chiche et ne propose rien d’innovant. On se contentera bêtement d’enchaîner les épreuves en ligne pour se mesurer aux autres pilotes du monde entier.
Notre avis final sur Forza Motorsport 7
Sans pour autant révolutionner la série, Forza Motorsport 7 apporte quelques nouveautés bien rafraîchissantes. On peut notamment compter sur les quelques éléments de personnalisation, les ajouts du mode carrière mais aussi et surtout, le système de Collection permettant de donner un prétexte à obtenir tous les bolides. Malgré quelques imperfections tangibles, notamment du côté de son multijoueur et de quelques features qui pourraient être davantage approfondies (on aimerait la météo dynamique sur tous les circuits), le nouveau-né de de Turn 10 réussi son pari. Proposer une simulation automobile plaisante et complète avec une belle marge de progression et de technique sous le capot. Et sans surprise, Forza Motorsport 7 est l’un des plus beaux jeux de sa génération actuelle, une position dominante qu’il respectera d’autant plus lors de la sortie de la Xbox One X.
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