Pour célébrer les 10 ans de la série, Inti Creates remet sur le devant de la scène le tout premier Gal Gun, sorti initialement sur Xbox 360 en 2011 au Japon avec Gal Gun Returns. N’ayant jamais franchi les frontières nippones à l’époque, les joueurs européens n’ont pu découvrir la série qu’avec l’épisode Double Peace, sorti dans nos contrées en 2016. Bonne nouvelle, ce remake signe également une sortie occidentale au grand bonheur des fans de la franchise. Voyons ce que vaut cet opus.
Avant de poursuivre la lecture de ce test, une petite mise en garde s’impose. Gal Gun Returns est assurément un jeu coquin. Sans rentrer dans les plus grandes obscénités, il met en avant un scénario décalé où culottes, petites tenues, positions provocantes et autres gémissements sont légion. Le jeu s’adresse donc à un public averti qui ne rougit pas face à une proposition sexy.
Conditions de test : Nous avons joué et terminé le jeu sur PC via un code Steam fourni par l’éditeur. La campagne a été bouclée une première fois en 3 heures puis une seconde fois en optant pour une héroïne différente et avons également passé un peu de temps dans les autres modes, tels que le Time Attack et Carnaval.
Sommaire
ToggleI see panties everywhere
Ne tournons pas autour du pot bien longtemps, l’intrigue de Gal Gun Returns ne tient qu’en quelques lignes : vous incarnez Tenzou Motesugi, un étudiant des plus banals qui n’a pas particulièrement la côte auprès de la gente féminine et encore moins d’expérience avec les filles. Un beau jour, l’ange Patako, qui a le rôle d’un cupidon, prend notre protagoniste pour cible afin d’achever sa formation de cupidon.
Cependant, tout ne se passe pas comme prévu. Alors qu’elle aurait dû lui tirer une simple flèche de phéromone lui permettant d’attirer un peu plus le sexe opposé, elle lui envoie une véritable salve. Conséquence directe, il ne va pas simplement être un peu plus attirant, il va devenir particulièrement populaire, au point que toutes les jeunes filles tomberont littéralement à ses pieds. Le pauvre garçon va donc passer du jeune homme effacé au véritable coureur de jupons.
Enfin, ce serait presque une bourde salvatrice pour notre jeune homme s’il n’y avait aucun effet secondaire : si celui-ci ne réussit pas à séduire l’une des quatre étudiantes prédéfinies avant la fin de la journée, il finira célibataire à vie. On va donc devoir suivre l’une des protagonistes que l’on aura choisie au préalable, entre Kaname Nonomiya, Akira Hibuki, Kaoruko Sakuzazaki et Aoi Uno, quatre jeunes femmes, qui correspondent bien sûr à certains archétypes.
Vous l’avez compris, il ne s’agit que d’un prétexte pour avancer dans une intrigue dirigiste et tirer sur les nombreuses lycéennes qui se présenteront à nous. On ne va pas se mentir, l’histoire n’a rien de palpitant, la faute à une narration et des dialogues assez plats. L’absence de traduction française n’aide pas et il faut se contenter des sous-titres en anglais. Ceci dit, les joueurs et joueuses ne jouent pas à un Gal Gun pour son scénario, et le jeu le sait bien. Il n’empêche que l’on apprécie certains têtes à têtes avec nos waifus.
Classique mais étonnamment efficace
Côté gameplay, Gal Gun Returns ne se démarque pas particulièrement avec des mécaniques très classiques. Il faut dire qu’en étant un rail shooter, il est difficile d’y apporter de véritables subtilités. Le titre va alors se scinder entre une partie shooter, avec une caméra qui se déplace automatiquement à la New Pokémon Snap et où il faut viser correctement dans un délai imparti, et une seconde partie plus portée sur le visuel novel afin de faire évoluer l’histoire.
Et aussi surprenant soit-il, cela fonctionne très bien. Le titre accuse quelque peu le poids de la décennie avec un gameplay très basique, mais l’aspect rail shooter est décent et est bien rythmé et a ce petit quelque chose d’addictif. On va donc se balader à travers le campus scolaire, tirer sur la majorité des filles qui se jettent sur nous, et s’il y en a un peu trop, vous pouvez activer le mode Doki Doki pour vous focaliser sur une seule.
Ainsi, chaque fille ayant un point faible où les tirs de phéromones sont très efficaces, vous pourrez donc déclencher un tir d’extase. Dans ledit mode, vous allez pouvoir vous concentrer sur une seule et même jeune demoiselle, où il faudra viser et tirer au bon moment et au bon endroit. A vous de remplir la jauge Doki Doki avant la fin du temps imparti et vous serez récompensés. Enfin, vous voyez. Ceci dit, c’est marrant les premières fois mais ce mode Doki Doki devient vite très répétitif.
Quant à la partie visuel novel, il ne s’agit que d’échanges avec différentes héroïnes, sur base de discussions très simples où il ne faut pas chercher de réelle profondeur dans l’écriture. Il n’empêche que l’humour qui accompagne certains échanges est bienvenu et s’harmonise assez bien avec le thème gentillet du titre et permet de faire de Gal Gun Returns, une aventure légère. On apprécie tout de même les rares passages où il faut choisir les bons mots à placer.
Un titre qui satisfait son public
Inti Creates n’hésite pas à rentrer à fond dans le fan service, puisqu’au-delà des 423 culottes différentes référencées – histoire d’inciter le joueur à bien en faire le tour – la modélisation des jeunes femmes est particulièrement réussie. Bien que l’on ne peut pas nier l’aspect très coquin du titre, il faut admettre qu’elles sont toutes particulièrement mignonnes à souhait. On a de nombreuses variations, que ce soit dans les coupes de cheveux, les tenues et les attitudes. Toutes sont très charmantes, et le titre ne se cantonne pas à ses quatre stars, bien qu’évidemment, elles sortent tout de même du lot. Pour insister sur ce casting, le studio n’a pas hésité à dénicher de nombreuses seiyūs afin d’apporter une diversité dans les voix, ce qui lui permet d’avoir un doublage de qualité.
Le remaster est d’ailleurs assez décent puisque sans être une véritable refonte, il apporte tout de même toutes les commodités qu’on peut espérer. On y retrouve la plupart des DLC sortis à l’époque, avec un total de plus de 250 illustrations et notamment de nouveaux visuels. L’aspect graphique est aussi respectable, tout du moins pour un jeu de niche de cet acabit, avec des visuels plus jolis et une fluidité correcte. Dommage que les temps de chargement restent encore trop nombreux (et trop longs). Par ailleurs, si le jeu a été testé sur PC, nous avons eu quelques échos de la mouture Switch qui n’apporte pas grand chose, avec l’absence de fonctionnalités gyroscopiques ou de commandes tactiles. Un remaster qui fait ce qu’il faut sans pour autant chercher à en faire un peu plus.
Ceci dit, il n’empêche que malgré la présence des quelques contenus supplémentaires, Gal Gun Returns reste un jeu assez vide. Si Double Peace a apporté bien plus de choses à faire, ce premier opus n’avait pas grand-chose à partager. Aux côtés d’un mode Time Attack, on retrouve cependant le Doki Doki Carnival, un épilogue inédit, que l’on débloque après avoir terminé l’histoire, et qui permet d’enrichir un peu le titre de base. Un contenu qui s’adresse avant tout aux fans, mais qui ne permet pas de contrer la faible durée de vie. Comptez 2 heures pour finir l’histoire et une dizaine pour en faire véritablement le tour. Les complétistes auront tout de même de nombreuses choses à ramasser avec les événements à boucler et les titres à obtenir, mais vu le côté ultra répétitif de la collectif, seuls les plus acharnés iront tout récupérer.
Cet article peut contenir des liens affiliés