Le jeu en question, c’est Gal*Gun 2, la suite d’un Rail Shooter assez particulier dans lequel vous n’affrontez pas des soldats, des monstres ou des zombies, mais bel et bien de terrifiantes écolières qui veulent absolument voler votre cœur. À partir de là, prenons le temps de vous avertir, vous, lecteur aguerri de ce site, oui, le jeu a subi une controverse et une censure qui l’empêchera de voir le jour chez nos voisins allemands, et oui, nous nous abstiendrons de toute considération sur la thématique du titre. Gal*Gun 2 est un jeu coquin, et les quelques illustrations qui vont suivre suffisent amplement pour vous le démontrer. Maintenant, cachez-vous dans un coin, fermez vos fenêtres si vous ne voulez pas assumer le regard plein de gêne d’un de vos proches qui passerait devant votre écran et bonne lecture !
Sommaire
ToggleWaifu & Punishment
L’histoire commence de façon très classique, le joueur contrôle un étudiant anonyme, qui, un beau jour de classe, se retrouve avec une application mystérieuse sur son téléphone qu’il ne peut pas effacer. Quelques secondes plus tard, un carton apparaît sur son bureau (c’est le scénario qui indique que nous n’avons pas le temps de niaiser), cette dernière contient un espèce de sèche-cheveux et un casque de réalité virtuelle. Bien évidemment, le casque sera immédiatement fixé sur notre tête, et l’ange Risu apparaît devant nous, la blondinette céleste nous indique que nous avons été choisi par sa société pour combattre une terrible malédiction qui s’abat sur l’établissement : des démons prennent possession des filles, il faut les combattre grâce à notre nouvel équipement.
Le bâtiment ne contenant évidemment que des personnages de la gente féminine, nous comprenons que la situation est catastrophique. Pour ne rien arranger, le casque rend toutes les personnes à proximité follement amoureuses de notre héros, et pour nous motiver à bien travailler, si nous n’arrivons pas à atteindre un certain nombre d’esprits maléfiques capturés, nous ne pourrons plus retirer notre casque VR.
La suite du scénario, qui n’est pas sans rappeler ceci dit un gag disponible plusieurs fois dans les BlazBlue, trouve tout son sel dans les situations parfois ridicules, les choix de dialogues assez drôles pour certains, et les fameux artworks. Dernière précision, le jeu est entièrement en anglais, alors certes, n’allez pas dans une université de langues dans l’espoir de comprendre le jeu, le niveau reste assez scolaire, mais la barrière linguistique reste tout de même bien cruelle selon votre affinité.
The House of the Lolie
Côté gameplay, vous disposez de deux séquences majeures, une où vous devez résister à une invasion de filles, et une autre beaucoup plus calme, où vous allez gérer votre emploi du temps et vos relations avec les différents protagonistes rencontrés. Pour la première phase, c’est simple, vous contrôlez uniquement la visée (avec quelques subtilités comme pouvoir se pencher sur le côté ou se baisser légèrement tel un système de couverture comme sur Battlefield), et nous devons tirer sur tout ce qui bouge. Bien entendu, il y a quelques distinctions, parfois ce sont des objectifs différents (il est possible d’avoir à protéger des personnages ou alors chercher des objets cachés dans le décors, voire même affronter des boss), cela peut être aussi plusieurs chemins à emprunter ou encore des bonus à récolter, parfois bien cachés dans le décor.
Tirer, c’est bien, mais viser d’abord, c’est mieux, avant de mitrailler vos ennemis avec vos tirs de phéromone pour calmer leurs ardeurs, il faut savoir qu’il est possible de faire un coup critique pour les mettre instantanément hors course. Le point faible est indiqué en passant votre viseur sur une fille, cela peut être la tête, le corps ou le bassin. L’intérêt de ce « coup ecstasy » est non seulement profitable puisqu’il met K.O directement, mais rapporte aussi beaucoup de points. D’autres types d’ennemis viendront bien assez vite vous compliquer la tâche : les démons. Prenant la possession des pauvres dulcinées, ces dernières deviendront insensibles à votre charme et vous devrez viser les esprits maléfiques en priorité avant de vous occuper de leur hôte.
Jusque là, rien de bien neuf si vous avez déjà fait l’épisode Double Peace, mais il y a tout de même deux ajouts majeurs : vous avez la possibilité d’aspirer les chibi démons grâce à votre petit aspirateur, le Demon Sweeper, et le jeu vous donne l’occasion de choisir votre destination une fois une zone sécurisée, certaines étant cachées. À savoir également que les stages proposent pas mal d’interactions, afin d’attraper un bonus pour vous soigner et vous permettre d’utiliser votre aspirateur un peu plus longtemps. Le jeu se maîtrise instantanément et le fun est immédiat, bien aidé par l’ambiance du titre, il faut toutefois bien avouer que ce n’est pas avec ces quelques modifications que la formule se voit être révolutionnée. Les missions ne durent pas plus de 5 minutes généralement, ce qui donne un jeu vraiment favorable à de courtes sessions de gaming.
Si vous êtes fan de Rail Shooter, à ce stade du test, vous devriez être en train de vous insurger et de crier « mais il y a zéro impact et sensation de tir dans ton jeu de weaboo ! » Et bien non. Gal*Gun 2 est avant tout un jeu mignon, et également un jeu pacifiste, en quête de paix et d’amour, parfois le titre est un peu (volontairement) niais, il n’est jamais dur et la seule difficulté réside dans son mode Score Attack, pour atteindre les chiffres les plus hauts ; mais il ne se prend pas pour ce qu’il n’est pas, d’ailleurs, c’est pour cela que la seconde partie majeure du jeu consiste à sympathiser avec vos anciens ennemis.
Doki Doki Gun Club
Quand vous ne serez pas en train de mitrailler tous vos phéromones un peu partout, vous allez devoir vous intéresser à ce qu’il se passe entre deux séquences de tir. C’est ici qu’entre en scène la gestion de votre emploi du temps. Alors bien évidemment, ici, nous sommes très loin d’un Persona 5, mais ces séquences ne sont pas à négliger car elle vous permettrons d’interagir de manière moins sauvage avec les différentes filles rencontrées, et surtout de débloquer de nouvelles séquences, missions et des fins alternatives.
Ainsi, deux personnages seront au centre de vos interactions, Nanako, votre voisine de classe, et Chiru, votre voisine de banlieue, ce sont ces deux protagonistes qui donneront les meilleures quêtes optionnelles, pouvant même améliorer votre équipement pour être plus efficace pendant les scènes d’action. Après, c’est à vous de gérer votre emploi du temps, comme nous l’avions expliqué dans la partie histoire, vous disposez d’une vingtaine de jours pour atteindre un certain seuil de points, au cours d’une journée, vous pouvez effectuer deux missions avant de rentrer chez vous. C’est à vous de voir si vous voulez finir la quête principale le plus vite possible, remplir des requêtes données par Nanako, Chiru, ou encore régler des problèmes rencontrés par d’autres filles, ces dernières ne manqueront pas de vous donner leur numéro pour passer plus de temps avec.
Une fois obtenu, vous pouvez les appeler pour améliorer vos relations en lui offrant différentes confiseries, vous pouvez même les faire passer en Doki Doki Mode pour les purifier. L’occasion d’avoir un mini-jeu de petit coquinou, dans lequel vous avez 3 minutes pour expulser tous les démons qui se sont immiscés en elles. Le Doki Doki Mode était précédemment directement dans les phases d’action, le voir relégué à ces phases permet de régler un problème de rythme que l’on pouvait rencontrer dans l’épisode Double Peace.
Il est très facile d’augmenter sa jauge d’amitié, à la fin de chaque missions, vous obtenez les précieux bonbons et il vous suffit de les distribuer à votre futur âme sœur. Le jeu ne se veut absolument pas contraignant, laissant de côté la boutique et les statistiques du héros de Double Peace. Mais attention, il sauvegarde automatiquement très souvent, et surtout, vous ne pouvez pas cumuler les différentes fins. Si vous remplissez une condition pour obtenir une conclusion différente, ce sera cette dernière qui sera jouée, il faut rester vigilant.
Panty Dragoon
Graphiquement, le jeu n’a pas de grande prétention, il reste ceci dit honnête en proposant des lieux variés, en utilisant le décors de façon plutôt intelligente avec ce système de couverture et de déplacement. Mais le point fort reste les animations des différents PNJ, elles sont assez nombreuses, clichées comme il faut et cela renforce le côté tout mignon du titre. Il est très amusant de les voir surgir de partout, que ce soit cachées derrière un arbre, planquées sous une plaque d’égout, ou tout simplement en train d’essayer de vous trouver. Seul point noir, sur notre PS4 Pro, nous avons constaté de façon assez régulière des micro freeze quand une vague un peu trop importante arrivait. Sinon le jeu tourne de façon très correcte. Quant à la bande-son, cela reste surtout des musiques d’ambiance, donc rien à relever sur ce sujet.
Terminons avec le point le plus important du titre. Généralement, ce style de jeu propose un délire, et ce qui est important, c’est que ce délire soit parfaitement assumé. Est-ce le cas dans Gal*Gun 2 ? Et bien, oui ! Bien que l’idée derrière le jeu soit totalement racoleuse, les scènes de pur fan service sont pour la grande majorité totalement optionnelle, celles-ci résultant de vos interactions avec Chiru et Nanako, vous pouvez faire tout le jeu sans en voir une seule.
Elles n’arrivent que si le joueur l’a volontairement cherché. Les développeurs ont bien saisi une limite à ce qui peut être raconté et le jeu ne tombe pas dans le piège de la vulgarité facile. Il en va de même avec les dialogues, toute tentative de répondre quelque chose d’assez pervers vous sera instantanément critiqué par votre interlocutrice. De même lorsque vous invitez une camarade de classe dans votre chambre, si vous essayez de lui retirer ses vêtements grâce à votre Demon Sweeper (promis, c’était pour le test), la personne s’énervera, stoppera tout échange et il faudra vous excuser le lendemain. D’ailleurs, en parlant des différentes filles à qui vous pouvez parler, elles ont toutes avec elles une fiche pour mieux nous renseigner sur elles, c’est un travail assez impressionnant, c’est juste dommage que les interactions concernant ces personnages tiers soient assez limitées et que le Doki Doki Mode soit assez répétitif rapidement.
En ligne droite, c’est-à-dire que si votre objectif se limite à recueillir le seuil de point voulu par Risu, le titre n’est pas très long, en moins d’une dizaine d’heures de jeu vous devriez boucler votre quota. Ce serait passer à côté de Gal*Gun 2, car tout le sel réside au visionnage des différentes fins. C’est d’ailleurs le seul élément qui vous motivera, car il faut bien avouer que le « bestiaire » du jeu est assez peu varié, symptomatique de ces petits jeux japonais, le gameplay part sur une idée amusante mais tire un peu trop sur la corde et ne se renouvelle pas suffisamment pour y jouer plus de vingt heures sans ressentir une certaine lassitude.
Cet article peut contenir des liens affiliés