Gears of War, c’est une licence culte, celle qui aura amorcé la démocratisation du TPS sur console, et est vite devenue une référence après sa première apparition en 2006 sur Xbox 360. Aussitôt après son succès, elle s’est trouvée une trilogie, ainsi qu’un spin-off sorti en 2013 baptisé Judgment. Désormais, en 2016, il est temps pour nous de retrouver la CGU face à de nouveaux ennemis sur les machines Microsoft de huitième génération, et la bonne nouvelle, c’est que le jeu est le troisième issu du programme Xbox Play Anywhere : achetez le une fois en dématérialisé pour le posséder à la fois sur Windows 10 et Xbox One. La bonne nouvelle n’arrivant pas seule, le jeu est compatible cross-save et cross-plateform. Ajoutez avec ceci le support de l’HDR sur Xbox One S et vous aurez droit à un visuel totalement bluffant sur la machine de Microsoft (il faudra patienter pour que cette fonction apparaisse sur PC).
Même studio, même équipe, nouveau leader et nouvelle ère pour Gears of War 4 qui se remet à jeune en proposant une « nouvelle génération » de soldats pour faire face à une toute nouvelle menace se rapprochant des locustes : les Vermines. Alors que 25 ans auparavant Marcus Fenix et son escouade Delta mettaient un terme à la guerre qui opposait la CGU face aux Locustes, son fils JD Fenix et 2 de ses amis forment un tout nouveau genre d’ « escouade » pour affronter ce qui ressemble à une succession de ces créatures, qui sont restées enfouies tout ce temps une nouvelle fois sous terre pour reprendre le dessus sur la planète Sera. Microsoft et The Coalition s’en sont donc donnés à cœur joie au développement de ce nouveau volet pour les plus grands fans de Lanzor et de créatures découpées à la tronçonneuse. Ont-ils bien fait de ramener la série à la vie suite à la retraite de Marcus ? Oh que oui…
Sommaire
ToggleLa famille Fenix est vraiment une dure à cuire
Gears of War 4 nous plonge 25 ans après les évènements de Gears of War 3, lorsque Marcus Fenix a mis un terme à la menace Locuste en plaçant une bombe les éradiquant. Nous y incarnons JD Fenix, fils du protagoniste des trois premiers opus, accompagné de Delmont son meilleur ami et Kait, fille de la chef du village des déserteurs (les déserteurs sont ceux s’étant opposés à la vie en commune avec le gouvernement). Les deux hommes étaient autrefois des Gears de la CGU, mais auront choisi de quitter l’armée pour changer d’air et passer sous le statut de « déserteurs ». Suite à un incident, les trois protagonistes se trouvent accusés de kidnapping de nombreux soldats, et se voient donc poursuivis par la CGU pour un simple malentendu… puisqu’en effet, ce sont les Vermines qui sont à l’origine de ces enlèvements.
Après découverte de ces kidnappings lors d’une attaque au village des déserteurs, JD prend immédiatement l’initiative de demander de l’aide à son père, Marcus Fenix, qui les aidera à rechercher les résidents du villages ainsi que la chef, ôtés au beau milieu d’une nuit par les ennemis. Une aventure animée mettant en scène les liens entre père et fils ainsi que mère et fille pour Kait et Reyna. Un périple où régnera confiance, humour sarcastique et révélations sur des liens familiaux au sujet des Fenix, et une bonne convivialité du côté des trois déserteurs principaux. Par ailleurs, on a vraiment du mal à se passer des liens qui unissent nos héros, sans parler de leur charisme qui n’est pas inférieur à ceux des précédents personnages de la série ! Enfin, peut-être à l’exception de Delmont qui peine à prouver son lien de « meilleur ami » avec JD. Dans un sens, il est un peu dommage que chaque personnage n’ait pas été plus approfondi d’avantage.
Ce quatrième opus de Gears of War ne démarre donc absolument pas du mauvais pied en reprenant exactement les mêmes bases que ses prédécesseurs, et va même améliorer sa recette en tentant de donner un bol d’air frais. Nouveaux personnages contre nouveaux ennemis, voici ce qui nous attends dans une campagne qui gagne en intérêt lentement, mais sûrement pour venir jusqu’à son apogée et… finir sur un cliffhanger très brutal. Bah oui, quand on arrive à la fin du jeu après 8h en mode de difficulté normale, on est quelque peu déçus (ou excités pour certains, à voir) et sommes plus en attente d’un Gears of War 5 qui ma foi, pourrait plutôt être Gears of War 4.5, ce que je n’espère évidemment pas. En tout cas, en vu des planning des DLC avec le season pass, aucun ajout de contenu pour le solo n’est prévu, il faudra donc bien attendre un certain futur. Mais qu’on se le dise, 8h en progression ni trop lente, ni trop rapide, c’est un peu chiche quand même, vous ne trouvez pas ?
Un épisode foudroyant
Clairement, c’est ce que l’on peut vous annoncer. Gears of War 4 a tout pour lui, et devrait faire plaisir aux fans de par sa direction artistique et de la narration captivante. Son bestiaire, qui plus est, est très honorable bien que l’on notera une ressemblance avec les Locustes des premiers volets. Dans un sens, c’est ce qu’ils sont, puisque ces vermines ressemblent trait pour trait à des locustes zombifiés à vrai dire, comme s’ils avaient subit une mutation depuis leur cimetière.
C’est là qu’intervient un problème, nous ne savons pas spécialement quelle est la cause de leur retour et qu’est-ce qu’ils viennent faire, il n’y a aucune menace directe. Tout ce que l’on sait, c’est que la mère de Kait est enlevée pour quelque chose, et nous vous laisserons découvrir pourquoi elle se retrouve dans le pétrin. Principalement, j’ai apprécié l’apparition des « Scions » qui sont de gros locustes zombifiés difficiles à abattre, puisqu’ils sont lourdement armés et peuvent pousser un cri de guerre pour rendre tous les drones à proximité plus puissants.
La ressemblance avec les locustes permet dans un sens de ne pas être dépaysé, et certains ennemis comme les Fauves ainsi que d’autres à découvrir viennent tout de même apporter un vent de fraîcheur dans le bestiaire. Malgré la ressemblance Locuste 2.0, on note malgré tout l’absence de certains monstres, comme les Reavers ou bien d’autres ennemis qui nous donnaient du fil à retordre. D’ailleurs, il y a des boss assez imposants à battre, et certains ne craindront pas forcément vos balles, il faudra donc passer par d’autres moyens pour en venir à bout et ça, c’est vraiment excellent !
En tout cas, le bestiaire actuel nous charme. Rejetons, Drones, Fauves, Écumeurs, Transporteurs, Vermack et j’en passe, vous aurez de quoi tuer tout au long de cette aventure qui, avouons-le, ne vous laissera que peu de répit, car les combats s’enchaînent toujours, encore et encore du début à la fin. Si bien qu’en plus de ces races « Zombies Locustes », vous aurez également des robots de la CGU appelés « Defbots », programmés pour vous éliminer après votre « trahison » envers la nation suite aux suspectés enlèvements. Enfin, ils auraient du être bien plus présents, car eux-aussi tombent très rapidement dans l’oubli et c’est encore très dommage… Gore à souhait, Gears of War n’en oublie pas ses petits joujoux de guerre pour terminer ses ennemis.
Test Gears 5 – Quelques prises de risques, pari réussi ?
Toujours gonflé à bloc, le jeu proposera toujours armes locustes et de la CGU, en ajoutant également les armes des robots. Lanzor, Rétro-Lanzor, fusil Destructor, Longshot, Kaomax, Arbalète à tension et j’en passe encore un beau paquet, vous aurez tout ce qu’il vous fait pour venir à bout de vos périples avec de nombreuses caisses de ravitaillement en munitions sur votre chemin. Les grenades sont également de la partie, et peuvent être posées stratégiquement comme des mines. De plus, certains « gros » ennemis vous lâcheront des armes lourdes à usage unique, tels que des lances-roquettes, des lance-scies, des mitrailleuses et encore quelques surprises en réserve. D’autres nouvelles armes comme le Dropshot feront leurs apparitions histoire de gonfler l’arsenal. En parlant de ceci, Gears of War 4 embarque une petite nouveauté satisfaisante : l’apparition d’un côté « stratégique » axé défense.
Alors que votre première mission sera de récupérer un « transformateur » étant une caisse qui fabrique des armes, celui-ci sera de temps à autres à utiliser pour confectionner des défenses (ce n’est pas spécialement du crafting, plus un système de « boutique »). Ces défenses devront être stratégiquement posées un peu partout pour protéger et repousser une vague d’ennemis en approche vers vous, et le tout se joue sur trois manches où de plus en plus de monstres et plus puissants interviendront. Une certaine introduction au fameux mode « Horde 3.0 » disponible en dehors de la campagne, qui en jette vraiment comme il faut. On y reviendra en détail plus tard !
Enfin, le jeu propose toujours son système de « chemin A ou B » à certains moments où l’escouade se divisera en deux parties, l’une orientée « attaque » et l’autre « soutien ». Tout le long du jeu, on y retrouve également des collectibles à récupérer nous apprenant quelques éléments (dont l’identité de la mère de JD) ainsi que d’autres petits clins d’œils aux précédents jeux.
Les environnements donnent vraiment envie de progresser
Ce qui me saute généralement aux yeux lorsque je démarre un jeu vidéo, c’est son aspect visuel et surtout, son level design. Bien que je ne focalise pas la qualité d’un jeu spécialement là dessus, c’est malgré tout la première approche d’un joueur et ce qui donnera directement un premier avis avant le gameplay, l’histoire ainsi que tout les éléments qui s’en suivent. Ici, Gears of War 4 m’a particulièrement plu en terme de level design et se porte très bien en adéquation avec l’ambiance des Vermines.
Si en plus le jeu tient maintient un framerate à 30fps en toutes circonstances, même les plus mouvementées, il prend également en compte les caractéristiques de la Xbox One S avec une compatibilité HDR ainsi que l’upscaling 4K. De notre côté, le résultat du moteur Unreal Engine 4 en 1080p était bien plus que satisfaisant pour une Xbox One et honore ses prédécesseurs qui eux-aussi, avaient très bonne allure lors de leurs sorties sur Xbox 360. Certains paysages sont ainsi très vivant et bien que ce ne soit pas « à couper le souffle », c’est tout de même le genre de paysage qu’on reste à contempler quelques secondes avant d’avancer. Du moins, c’est l’effet que j’ai ressenti.
Gears Of War 4 nous plonge donc dans plusieurs environnements, passant d’un « camp militaire » déserté par l’homme et entretenu par des machines en plein soleil jusqu’à la ville au crépuscule pour finir dans des catacombes, puis retourner dans un village ensoleillé pour revenir au fin fond d’un gouffre pour y retrouver le cimetière des locustes et terminer dans des environnements encore urbains.
Bref, en matière de lieux, on est servis, et il en va de même pour le design de chacun où parfois un coin sera apocalyptique, un autre fera office de « nid » à Vermines et d’autres feront plus « civilisés ». En revanche, ce qui m’a particulièrement déçu, ce sont les conditions météorologiques qui ne sont pas spécialement ce que j’attendais. Si lors des visuels présentés en vidéo nous constations d’énormes tempêtes, nous étions en droit d’imaginer d’énormes affrontements, ou plusieurs petits cas provoqués pour nous donner du fil à retordre dans notre avancée. Il n’en est rien de ces deux cas, les tempêtes sont inutiles et n’apparaissent que rarement, et bien qu’elles influencent le gameplay à cause d’un immense souffle de vent (ralentissement des déplacements du personnage , quelques imprécisions sur les tirs et déviation des projectiles), elles n’auront que le visuel qui claquera nos yeux.
De rares fois, vous aurez également le devoir de franchir des zones dangereuses où des éclairs tomberont d’un coup d’œil sur le champ de bataille. Mais sincèrement, ceci n’est pas si impressionnant qu’imaginé. D’ailleurs, nous ne connaissons même pas l’origine de ces tempêtes; ce qui retire une partie de la cohérence du scénario même si elle n’est pas si pénalisante. Un grand dommage pour cet élément de gameplay que je pensais essentiel lors du développement.
On note enfin des terrains de combats très bien conçus, constamment remplis de petites plateformes idéales pour les mises à couvert où l’on trouvera même des éléments à faire tomber en tirant dessus pour en créer un abris. En plus de ça, il arrive dans certains cas que quelques interactions avec le décor soient disponibles, veillant à éliminer plusieurs ennemis d’un seul coup, comme rompre une barrière comprenant des barres de fer qui tomberont sur ces derniers.
Les tempêtes sont idéales pour ce genre de pratique. On applaudira également l’effort mis sur la destruction du décor qui aura le mérite d’exister sur de nombreuses plateformes, vous obligeant souvent à rebrousser chemin à cause de la percée intelligente des vermines ennemies. Une vraie guerre comme on les aime, vraiment, surtout avec une IA aussi bien maîtrisée que celle de Gears of War 4.
On regrettera enfin la transition relativement désastreuse entre les niveaux, pour passer d’un environnement à l’autre. On se retrouve parfois en fin de mission au beau milieu de la nuit en étant coupé dans l’action pour revenir dans un temps ensoleillé, ou pire encore, passer d’une tempête à un temps clair en un clin d’œil sans le moindre commentaire de nos protagonistes. Comme une impression d’oubli scénaristique des développeurs…
Pour en terminer avec l’aspect graphique/technique, on note que le jeu tourne à 30fps/1080p natif sur Xbox One pour le solo et la même chose en 60fps pour le multijoueur et mode Horde.
Un multijoueur extrêmement complet avec un mode Horde 3.0 toujours efficace
Référence du genre oblige, Gears of War 4 triomphe une nouvelle fois avec son mode multijoueur qui se montre plus complet que jamais avec la capacité de customiser ses héros, armes, de leur attribuer des boosts et offrant un système de loot aléatoire par le biais de caisses. Avec ceci, le jeu montre un système de leveling digne d’une entrée dans l’eSport : vous aurez votre niveau en fonction de votre progression dans le jeu grâce à un système d’XP, mais également cinq parties de placement viendront vous attribuer un rang afin d’organiser des recherches de parties plus facilement à l’avenir et mieux équilibrer les équipes pour de meilleurs affrontements.
Voilà qui rend le jeu bien plus attrayant dans son multijoueur, s’inspirant directement des jeux tels que League of Legends ou encore Overwatch pour ce qui est du rang du joueur suite à ses parties de placement. On note aussi la présence des « primes » qui sont des contrats à remplir en partie afin de gagner plus d’xp. Le leveling par l’xp est universel, il s’applique aussi bien au multijoueur qu’au mode Horde, et est visible en coopération de la campagne.
Le mutijoueur comptabilise six modes bien variés à son lancement – certains déjà connus, d’autres faisant leurs apparitions- que nous vous laisserons découvrir par vous-même. On applaudit encore la possibilité de réaliser des parties en LAN, la présence de serveurs dédiés ainsi que la création de matchs privés pour faire des matchs entre amis entièrement personnalisables, avec la possibilité d’y ajouter des bots. A son lancement, le jeu propose dix cartes, et le Season Pass promet encore 24 maps à paraître tout le long de son entretien.
Du côté du mode Horde 3.0, il se veut toujours aussi attrayant et promet d’excellents moments entre amis. Mêlant stratégie et défense coopérative, le mode vous plongera dans un mode survie sur une carte multijoueur où vous aurez ce fameux Transformateur que vous déplacerez en sécurité, et que vous utiliserez pour confectionner des défenses ou des armes avec des points que vous acquerrez en tuant les ennemis.
Mieux encore, ce qui donne le charme de ce mode, c’est que chaque personnage aura un rôle défini important qui lui imposera un équipement de départ. Cinq rôle sont définis, et il n’y aura pas deux fois le même rôle dans une partie possible : Soldat, Sniper, Ingénieur, Lourd et Repérage. L’avantage également, c’est qu’il y aura également les quatre mêmes modes de difficultés que le mode Solo pour ce mode Horde 3.0.
Les affrontements se feront face à tout le bestiaire du jeu, qui grandira au fur et à mesure que vous progresserez dans les manches. Le mode ne se différencient pas tellement que ça de Gears of War 3 dans le fond, mais c’est toujours un plaisir d’avoir ce mode venant compléter l’expérience, d’autant plus qu’il est vraiment sympathique. Tout comme le multijoueur, les personnalisations des héros sont de la partie, ainsi que les boosts de classe.
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