Pour en revenir à Free Lives, il s’agit tout de même des p’tits gars derrière un certain Broforce, un jeu d’action totalement rétro où vous pouviez incarner pas mal de personnages parodiques comme Neo de Matrix, Robocop, et j’en passe. Là, le studio est parti pour le coup sur un trip totalement différent, et situé il faut bien l’avouer, en dessous de la ceinture avec Genital Jousting. Ce titre phallique en vaut-il la chandelle ?
C’est l’histoire de John, la zigounette
Étonnamment oui, Genital Jousting a bel et bien un mode histoire à se mettre sous la dent, chose qui nous a dans un premier temps particulièrement surpris. Dans ce dernier, qui se termine en moins de deux heures, nous suivons le périple du phallus John, travaillant chez une entreprise nommée Flesh Corp, qui est une société fabriquant des dildo, rien que ça ! Le bougre, en sus de son travail qui lui prend toute la journée, devra faire en sorte de trouver l’âme sœur, à six mois d’une réunion des anciens élèves dans son ancienne école. Son objectif sera donc de se trouver enfin quelqu’un dans sa vie, pour prouver aux autres phallus qui l’ont martyrisé étant jeune qu’il n’est plus un loser.
L’intrigue de Genital Jousting n’est pas des plus palpitantes qu’on se le dise, mais aura cela dit le mérite de bien nous faire rire tout le long de ces deux petites heures de jeu dans ce mode histoire. Mais au-delà de ça, c’est juste sur ce point-là et surtout son aspect particulièrement cru que nous serons à la rigueur satisfait. Parce que pour éprouver de l’empathie envers un entrejambe, c’est vraiment très compliqué on ne va pas se mentir.
A part ça, si l’on excepte la trame relativement courte, on a une direction artistique pour le coup assez atypique, mais manquant de profondeur sans mauvais jeu de mot. Effectivement, avec son design tout en cel-shading, Genital Jousting proposera en général des décors tout bonnement sommaires, et sans inspiration. Alors oui, il y aura de l’inspiration – ou pas du tout -, dans le fait de tout le temps y aller de sous-entendus sexuels en sous-entendus sexuels, et en représentant quelques objets sous forme phallique. Mais pour le reste, on sera finalement assez partagé sur cette orientation artistique, qui ne va pas plaire à tout le monde, sauf pour ceux qui veulent une bonne tranche de rigolade mais ça s’arrête là.
Du solo et du multi avec des kékettes, du pur fun le temps d’un instant ?
Tout d’abord dans Genital Jousting, nous avons donc ce fameux mode solo. Au niveau de son gameplay, on ne peut pas dire que le titre soit tant difficile que cela. La progression sera relativement linéaire, et vous aurez quelques fois des objectifs relativement basiques à accomplir pour passer à la situation suivante, et ainsi de suite – la plupart du temps, il n’est pas obligé de les accomplir d’ailleurs… -. En fait, là où résidera la difficulté dans le soft ce sera la physique, comme un certain Octodad. Il faudra en permanence vous battre contre la physique du jeu pour réaliser certaines chose basiques – faire de la muscu avec votre bel engin, vous mettre une brosse à dent dans un certain trou de votre anatomie etc… -.
Vous l’aurez compris, la difficulté se positionnera dans ce domaine-là, et cela peut devenir vite énervant car les bugs seront assez souvent de la partie. Les objectifs deviendront vite barbants également, et la maniabilité deviendra par moment agaçante à cause de ses imprécisions à répétition. En effet, vous pourrez contrôler votre vaillant pénis par l’arrière-train, ou tout simplement son… gland, si vous voulez le faire avancer par l’avant ou l’arrière tout simplement. En clair, ce sera un titre que l’on fera une seule fois en solo et que l’on oubliera, en dépit d’une narratrice qui raconte l’histoire de John, et qui arrive à nous faire accrocher légèrement au solo. Mais sinon, ce sera tout.
Après les deux heures de jeu du mode histoire, il y aura le multijoueur, assez fun pour le coup. Au programme, vous aurez d’ores et déjà trois modes de jeu à savoir : le mode traditionnel, le mode party ainsi que date night. le premier demandera aux joueurs de se pénétrer entre eux pour marquer des points, et atteindre la ligne d’arrivée pour remporter la partie. Le mode party sera une succession de petits mini-jeux variés – éjecter les autres joueurs du ring, gagner une course à obstacles, s’emboîter comme des LEGO, et j’en passe… -, et le premier à gagner le plus de rounds sur les cinq gagne aussi la partie. Enfin, le mode date night consistera à jouer à deux, et à effectuer divers niveaux où nos deux phallus traverseront plusieurs niveaux avec des objectifs à réaliser.
Particulièrement cru et explicite, drôle, avec un solo et multijoueur correct, Genital Jousting est fun… juste un instant, car l’expérience reste au final juste moyenne.
Très franchement, et même si le multijoueur peut être franchement fun à plusieurs, on regrettera le peu de variété que propose les modes de jeu, où à chaque fin de partie vous débloquerez juste des habits pour vos petits oiseaux, et le barre de progression est par ailleurs représentée via un gros tube à essai, où une substance blanche remplie ce dernier, et vous permet donc de débloquer des vêtements par palier. En somme, le multijoueur en local comme en multijoueur est bien fun, mais le temps d’une partie ou deux, et vous passerez vite à autre chose après. Étonnamment, on arrive souvent à trouver des parties sur les serveurs mais de notre point de vue, un joueur lambda va vite passer à autre chose après deux parties grand max, notamment dû à la répétitivité des actions à faire dans les modes.
Côté graphismes, Genital Jousting fait le minimum syndical. Le design cel-shading passe bien c’est une chose, mais cela cache malgré tout une faiblesse technique évidente. Le jeu est moyen techniquement parlant avec une modélisation des textures beuacoup trop grossières, bien que nos bibites soient représentées assez fidèlement – au moins, on ne pourra pas enlever ça aux développeurs -. Concernant le reste, on a dénoté quelques bugs gavant au niveau de sa physique, et les divers arrière-plans sont relativement laids et vides au possible. Mis à part le cel-shading qui sauve les meubles, les graphismes sont à passer aux oubliettes.
Pour la bande son enfin, c’est le même tarif. Excepté la narratrice qui reste assez investie dans le fait de raconter l’histoire de John, c’est vraiment tout ce qu’il y a à se mettre sous la dent de véritablement intéressant. Car les musiques auront tendance à réellement nous taper sur le système, et on aura vite fait de passer le son en mode off, histoire d’être un peu plus tranquille.
Cet article peut contenir des liens affiliés