S’il est bien un genre qui n’a pas perdu de sa saveur au fil des années, c’est bien celui des jeux narratifs. Au fil du temps, ce genre s’est même vu subdivisé en moult sous-genres, apportant ici ou là l’une ou l’autre touche d’un autre genre. On peut notamment penser à certains jeux narratifs apportant une dose d’action, une dose d’aventure, ou encore une dose de RPG. C’est dans cette gamme-là que se place le titre qui nous intéresse ici, Gerda: A Flame in Winter.
Gerda: A Flame in Winter prend place dans une époque que nous connaissons déjà fort bien : la Seconde Guerre Mondiale, et plus précisément la fin de cette dernière. Nous suivons Gerda Larsen, jeune femme à moitié allemande et à moitié danoise, vivant dans une petite ferme avec son mari. Mais, derrière son synopsis intéressant et sa promesse intrigante, le titre peut-il nous tenir en haleine ?
Conditions du test : Nous avons testé Gerda: A Flame in Winter sur PC. Nous avons parcouru l’entièreté du jeu avant de réaliser ce test.
Tout est une question de choix !
Vous vous en doutez, la plus grande force de Gerda: A Flame in Winter est sa narration. Le titre nous propose d’incarner Gerda Larsen, une jeune femme vivant avec son mari Anders. Ce dernier est un membre de la résistance danoise qui refuse l’occupation des nazis. Le lendemain d’une attaque de son mari sur une manufacture nazie, les forces d’occupation arrivent jusqu’au village où vivent Gerda et Anders et mettent ce dernier aux arrêts. Le joueur va alors incarner la jeune femme qui va devoir trouver un moyen de s’en sortir tout en aidant son mari à s’échapper lui aussi.
Le titre se présente majoritairement comme un jeu à la perspective isométrique, avec une caméra s’adaptant à chaque situation. Ainsi, l’angle est large lorsque l’action se déroule à l’extérieur, tandis que c’est la vue du dessus qui est choisie pour les scènes en intérieur. Le jeu propose également de vous déplacer avec votre clavier ou de passer en mode point & click en donnant l’ordre à Gerda de se déplacer à tel ou tel endroit.
L’histoire est, par ailleurs, divisée en plusieurs séquences. À la fin de chaque séquence, Gerda va écrire dans son journal. C’est à ce moment que le joueur va pouvoir prendre une série de choix parmi trois possibilités. Chaque réponse est liée à une caractéristique : la compassion, la perspicacité et l’esprit. Chaque choix va augmenter le niveau de Gerda dans cette statistique, ce qui va permettre de débloquer des options de dialogues pour les séquences suivantes. Le seul bémol avec cette mécanique est que chaque choix est un peu « hasardeux » puisqu’il n’est jamais indiqué quelle est son influence.
Bien sûr, ce n’est pas le seul élément important dans Gerda: A Flame in Winter. Pour progresser dans votre histoire, il faudra également gérer les relations de Gerda avec les quatre factions du jeu. Ces dernières sont les danois, les allemands, l’occupation et la résistance. Vos choix vis-à-vis de ces factions et vos relations avec elles vont influer sur la progression de l’histoire et le sentiment de ces dernières vis-à-vis de vous. D’ailleurs, chaque personnage possède aussi un niveau de confiance. En fonction de cette confiance, les dialogues seront différents. Vos choix ici ont donc une réelle influence sur la progression.
Et de chance ?
Gerda: A Flame in Winter propose également un système de dés pour les dialogues. En fonction du résultat de votre jet, vous parviendrez ou non à convaincre vos interlocuteurs. C’est d’ailleurs dans ces jets que se retrouve l’importance de vos relations avec chaque personnage, sa fonction, et vos caractéristiques puisqu’ils vont influer sur vos chances d’obtenir une issue favorable. Vous pouvez également tenter du troc, en proposant les objets que vous trouverez au cours de l’histoire afin d’obtenir ce que vous désirez. Évidemment, chaque objet est perdu après utilisation, ce qui peut vous forcer à bien réfléchir pour ne pas les gaspiller.
Tout cela mis ensemble permet à Gerda: A Flame in Winter de proposer un système bien équilibré, qui récompense le joueur quand ce dernier porte attention aux détails. D’ailleurs, le système est pensé pour que chaque dialogue se déroule différemment en fonction des précédentes interactions. Ce qui évite de bloquer le joueur, mais va inévitablement causer des changements dans la suite du déroulé. De quoi rendre chaque partie, en quelque sorte, unique.
Et pour ajouter encore un peu d’aspect unique, les développeurs ont eu une autre idée. Chaque jour, Gerda n’a qu’une quantité limitée d’actions à effectuer. Ainsi, elle ne pourra pas rendre visite à chaque personnage, chaque jour. En fonction de vos choix, certains personnages pourraient alors mourir ou vous en vouloir profondément de ne pas avoir été présent durant les événements de la journée. Cela donne alors une raison de refaire l’histoire, en changeant ses choix. Il est également possible de rejouer certains jours afin de modifier ses décisions.
Les quelques fins proposées vont ainsi dépendre de TOUS vos choix. De notre côté, nous avons vu deux fins différentes. Certes, elles n’étaient guère diamétralement opposées, mais les deux valaient la peine d’être vues. Pour terminer l’histoire entière, il faudra sans doute compter 5 ou 6 heures si vous n’allez pas dans le détail. Mais nous vous recommandons vivement de le faire, car la narration et le sens du détail apporté au titre rendent ce dernier vraiment plaisant à découvrir de fond en comble.
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