Les point’n click ont connu leur âge d’or dans les années 90, on pense notamment à des titres comme les Monkey Island, Grim Fandango ou encore Runaway au début des années 2000. Bien que le genre ne soit plus actuellement en vogue, il n’en reste pas moins un genre qui plaît.
Cet intérêt pour le point’n click se traduit par de nombreux remasters ainsi que de nouveaux arrivants comme Gibbous – A Cthulu Adventure. Le petit dernier du studio roumain Stuck In Attic, basé sur l’univers crée par H.P Lovecraft, nous emmène dans une grande aventure comique et horrifique.
Condition de test : Nous avons terminé le jeu en une dizaine d’heures, en cliquant sur la majorité des éléments disponibles.
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Le titre du jeu est assez parlant : vous allez avoir affaire au mythe de Cthulhu. En effet, l’univers de H. P Lovecraft est au centre de cette histoire. Don R. Ketype, détective, a été engagé pour retrouver le Necronomicon (vous savez, cet ouvrage maudit capable de provoquer la fin du monde), et son enquête l’amène dans la sombre ville de Darkham, où le livre semblerait se trouver. Au cours de cette aventure, vous serez également amené à incarner Buzz Kerwan, bibliothécaire pour arrondir les fins de mois, et Kitteh, un chat prétentieux.
Nous ne vous en dévoilerons pas plus sur le scénario pour ne pas vous spoiler, et vous garder toutes les surprises que le jeu réserve. Ce que l’on peut vous dire néanmoins, c’est que l’humour est omniprésent dans les dialogues, un point des plus importants pour un genre souvent marqué par la comédie. Un humour efficace et très actuel, qui donne envie de cliquer sur tous les éléments proposés afin de découvrir quelle réflexion pourra faire le personnage que vous contrôlez.
L’union fait la force
Chacun des trois personnages principaux possède son propre caractère, sa façon de parler et son humour. La possibilité de les contrôler l’un après l’autre, au fur et à mesure des chapitres, permet donc de varier l’expérience de jeu et de confronter leurs points de vue. Lors de vos interactions, il vous sera possible d’effectuer des actions plutôt classiques (regarder, interagir, parler…), mais également d’utiliser des capacités supplémentaires, selon le personnage que vous incarnez.
Le double-clic permet au personnage de se déplacer plus vite, voire de se téléporter lors d’un changement de lieu. Cette fonction est d’autant plus appréciable que certains point’n click peuvent devenir lents à travers les déplacements des personnages, condamnés à marcher. Cette commande est également indiquée dans le menu « Aide », proposé au menu principal et contenant d’autres petites astuces pour faciliter la progression du joueur.
Enfin, le jeu propose des petits « plus » très appréciables. Que ce soit les dossiers des autres affaires du détective Ketype à consulter dans son bureau, ou un passage original, rendu non obligatoire dans le jeu pour sa difficulté à être traduit dans une autre langue que l’anglais (on vous conseille de quand même le jouer !).
Un décor à la hauteur
Le studio Stuck In Attic s’inspire beaucoup des dessins animés, ou encore des Disney et des Ghibli. Une affection qui se retrouve dans les graphismes, réalisés à la main. L’animation est fluide, l’ambiance est sombre… Visuellement, la promesse est tenue. Malgré un humour omniprésent, nous sommes là pour vivre une sombre aventure au travers du mythe de Cthulhu, les différents environnements ne manqueront pas de vous le rappeler.
Le jeu bénéficie de plus de 4 heures de musiques enregistrées pour l’occasion. On entendra souvent raisonner des violons, instaurant une ambiance assez suspicieuse, voire énigmatique. Les sons et les bruitages sont bien réalisés, adaptés aux diverses situations et au thème du jeu.
Un sans faute ?
Durant le test, j’ai été confrontée à quelques bugs, notamment au niveau de la traduction. Je n’ai pas vraiment de doute au sujet de la version originale (anglaise), mais l’adaptation dans la langue de Molière comportait diverses fautes d’orthographes et fautes de frappes. Un petit point négatif, certes, mais qui ne dérange pas réellement pour la compréhension du jeu. Même si je n’y ai pas été confrontée, il semblerait que le chapitre 5 puisse également comporter des bugs, un problème qui devrait être réglé dans une mise à jour (si ce n’est pas déjà fait).
Question durée de vie, nous avons terminé Gibbous – A Cthulhu Adventure en moins de dix heures. Un temps tout à fait acceptable, qui s’explique par une difficulté modérée, voire peu présente. En effet, si nous comparons avec ses compères, ce point n’ click nous a semblé plus simple dans ses énigmes. Cet aspect pourrait déplaire aux plus gros adeptes du genre, mais à l’inverse conforter un certain public, plutôt novice, qui aurait pu être frustré par le passé. Je termine par un gros point noir sur la fin confuse voire incompréhensible, tout va très vite, rien n’est expliqué… Dommage pour un jeu jusque-là si bien réalisé.
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