Qui n’a jamais rêvé de remonter le temps pour vivre à l’époque des dinosaures et voir à quoi ressemblait la vie il y a des dizaines de millions d’années ? Sorti le 27 mars dernier, Gigantosaurus Le Jeu, développé par le studio espagnol WildSphere et édité par Outright Games, vous propose de faire ce voyage et de vous retrouver en pleine période Jurassique pour tenter de sauver l’équilibre du monde dans lequel vivent vos 4 héros jouables, Mazu, Tiny, Bill et Rocky, des petits mais courageux dinosaures, dans une aventure familiale jouable en solo mais aussi en coopération locale.
Conditions de test : Nous avons terminé l’histoire principale entièrement en une petite dizaine d’heures et certains pans de l’histoire ont été joués en coopération locale à 2. Le jeu a été testé sur une PlayStation 4 Pro.
Sommaire
ToggleUn jeu accessible aux plus jeunes
S’il y a quelque chose qui frappe très vite quand on prend en main Gigantosaurus Le jeu, c’est son accessibilité à tous les joueurs y compris les très jeunes. Le scénario tient sur un post-it certes, mais cela permet de rapidement saisir les enjeux du titre. Vous incarnez une bande de 4 amis dinosaures inquiets pour leur monde troublé par la présence d’une météorite qui empêche le volcan de fonctionner normalement provoquant de fréquents tremblements de terre.
Partant de ce postulat, votre mission sera d’aider vos congénères en ramassant les oeufs tombés de leurs nids à cause des séismes, avant d’aller voir de plus près ce qu’il se passe au volcan, pour au final vivre un dénouement très décevant. Un autre aspect de cette accessibilité réside dans le fait que le jeu permet au joueur de choisir un des 4 dinosaures selon sa préférence tout en permettant de changer en cas de besoin. Le mode facile permet lui, d’afficher un cheminement violet au sol guidant le joueur vers son prochain oeuf à trouver.
Malheureusement, là où le bât blesse, c’est quand il s’agit d’occuper le joueur.
Une répétitivité maladive
Car s’il y a une chose importante à retenir c’est que sans être parfaitement linéaire, le jeu ne cherche pas non plus à se renouveler grandement pendant votre partie. Dans les 6 zones qui composent Gigantosaurus Le jeu (excepté le volcan), il vous faudra à chaque fois retrouver 10 oeufs tombés, des noisettes, des pages de livres etc. tout en ramassant des graines afin de faire pousser des noyers.
Les plus jeunes ne seront donc pas perturbés par une multitude d’activités à réaliser. En sachant, en passant, que seuls 4 oeufs suffisent par zone afin de débloquer la zone suivante, de quoi raccourcir drastiquement la durée de vie déjà faible (comptez environ 5h en ligne droite et 10 à 15h pour tout faire).
Bien que le jeu tente parfois de nous surprendre en nous apprenant une nouveauté de gameplay pour évoluer, la répétitivité se sent et cela devient vite ennuyeux. Là où le jeu tentera de casser son rythme monotone d’un scénario sans grand suspense, c’est en plaçant à la fin de chaque zone une course de voitures afin de rejoindre la zone suivante, à la manière d’un Mario Kart, le fun de l’univers et les attaques entre joueurs en moins.
Ne pensez donc pas vivre un grand challenge car la voiture suivra de manière très assidue le chemin tout tracé et les sorties de route ne seront que très rares. Les circuits, plutôt plats et monotones, ne vous donneront que peu de sueurs froides donc. Mais heureusement, un gameplay plutôt efficace vient rehausser l’ensemble.
Un gameplay complet
Que vous jouiez seul ou à plusieurs, chacun y trouvera son compte. Au bout de quelques minutes de jeu, vous comprendrez qu’il vous faudra très souvent alterner entre vos personnages pour utiliser leur capacité unique, utile dans des circonstances très précises : escalader des plantes grimpantes, faire tomber un rondin de bois pour libérer le chemin etc.. On se surprend même à jongler très simplement entre nos personnages car le système, bien fait, le permet d’une simple touche.
Entre autres, vous serez amené à évoluer dans ces zones confectionnées comme des petits mondes ouverts où la verticalité est bien présente et parfaitement bien pensée. Cela fait du bien de retrouver de la plateforme pure et dure où un saut mal calculé vous demandera de recommencer l’ascension de bien plus bas.
Pour cela, vous pourrez aussi utiliser de multiples outils tels des fleurs vous permettant de vous envoler, des sortes de ressorts permettant des bonds immenses, des fleurs rebondissantes, des feuilles vous permettant de traverser les fleuves, des déguisements pour échapper aux Raptors etc.. Un gameplay très complet donc qui compense une technique franchement dépassée.
Faisons l’impasse sur la technique
Autant le dire tout de suite : la réalisation est plutôt décevante. Bien que les décors soient plutôt colorés et très fidèles au matériau d’origine, certaines textures jurent franchement dans des environnements simplistes. On ne peut nier la fluidité de l’ensemble et des temps de chargement plutôt courts pour être signalés, mais cela ne suffit pas pour relever le niveau d’une technique datée et des graphismes globalement d’une autre époque.
Si nous devions parler de la caméra, nous pourrions simplement la décrire par les mots « peut mieux faire ». En effet, gérée automatiquement par le moteur du jeu en fonction de vos déplacements, elle vous permet de progresser librement sans toucher au joystick. Mais cela peut parfois mettre dans des drôles de situations quand elle se place mal ou tourne plusieurs fois autour de vous avant de se stabiliser.
Ne parlons pas de la bande-son car elle est quasiment inexistante, étant composée de pratiquement un seul morceau joué en boucle du début à la fin. A noter par contre que le jeu est intégralement en français et permet ainsi aux plus jeunes de s’immerger complètement.
Un mode coopératif bancal
Afin de diversifier le gameplay, nous avons vu que nous pouvions jouer à plusieurs. Chacun possédant son personnage, il faudra communiquer afin que chacun mette sa main à la patte pour faire avancer l’équipe. Mais l’intérêt de ce mode de jeu perd de sa superbe dans sa réalisation. Car, jouant sur un seul écran, les joueurs ne devront pas trop s’éloigner les uns des autres pour ne pas bloquer l’exploration.
Heureusement que, sur une simple pression d’une touche, vous pouvez rejoindre le joueur 1 afin de reprendre votre épopée. Il nous est arrivé, pendant notre test à 2 de se retrouver littéralement bloqués car étant tombés d’une plateforme et étant hors champ de caméra, là où même cette option de touche ne nous a pas permis de sortir de cette situation.
Un mode intéressant en famille donc, en y allant doucement pour ne pas brusquer la caméra. Cela permettra finalement aux plus jeunes d’être facilement accompagnés par leur aînés dans la découverte des jeux vidéo en général et des jeux de plateforme plus particulièrement.
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