Développé par DICO, ayant participé notamment au développement de nombreux jeux mobiles, Gleamlight s’est fait une place sur PC et consoles le 20 août dernier. Avec sa direction artistique accrocheuse et son aspect rappelant franchement Hollow Knight, en version colorée, le jeu de plateformes en 2D compte bien vous embarquer dans son univers.
Disponible pour une vingtaine d’euros sur les différentes plateformes, vous allez pouvoir explorer ce monde de verre en incarnant un personnage énigmatique, qui compte bien faire tâter de l’épée les machines et les fantômes qu’il rencontrera sur son chemin. Mais, est-ce que cet Hollow Knight-like tient vraiment la route ? Son ambiance colorée et énigmatique risque bien de ne pas suffire à Gleamlight pour faire de lui un must-have du genre.
Conditions de test : Test réalisé sur un PC possédant une mémoire vive de 16 Go, une carte graphique GeForce RTX 2060 et un processeur AMD Ryzen 5 3600X durant 4 heures afin de terminer l’histoire principale.
Une belle enveloppe mais… c’est tout !
Autant mettre les choses au clair d’emblée, ce qui peut attirer chez Gleamlight, c’est sa direction artistique. Dans ce monde de verre ultra coloré, aux dominantes de rouge, vous n’hésiterez pas à plonger directement dans l’expérience vidéoludique que vous proposera le studio DICO. Malheureusement, dès les premières heures de jeu, vous vous rendrez vite compte qu’il est loin, très loin, de l’œuvre magistrale qu’est Hollow Knight, notamment au niveau du gameplay et du level-design.
Dans Gleamlight, vous incarnerez un petit personnage, dont vous ne saurez même pas le nom. L’aventure se passe de commentaires et aucun son ne sortira ni de sa bouche, ni de la bouche des différents monstres que vous croiserez. L’histoire est quasiment absente du jeu, vous comprendrez seulement que vous héritez d’une épée mystérieuse, qui vous permettra d’abattre tout un tas de monstre. Dommage de ne pas avoir étayé un tant soi peu le lore du personnage, histoire de s’identifier un minimum et d’accrocher à la personnalité du héros.
Ce monde de verre est composé de différents niveaux, qui proposeront différents checkpoints au fur et à mesure de votre avancée, histoire de ne pas avoir à tout recommencer depuis le début. Vous allez devoir traverser ces niveaux en éliminant vos ennemis avec votre épée tout en évitant les différents pièges qui jalonneront votre chemin avec, comme but, atteindre le boss et l’éliminer. Une recette qui, dans de nombreux cas, reste simple mais efficace. Malheureusement, dans le cas présent, il n’en est rien. En effet, en plus d’avoir un level-design très peu élaboré, vous proposant quelques rares challenges pour passer d’une plateforme à l’autre, vous arriverez facilement à bout des différents niveaux.
Le peu de difficulté du jeu est le point noir de Gleamlight. Chaque fois que vous frapperez un ennemi, vous le vampiriserez, de sorte que votre vie sera récupérée. Or, même lors des combats de boss, il suffira de frapper encore et encore votre ennemi sans jamais s’arrêter, sans tenir compte de ses propres attaques. Vous attaquerez plus rapidement que lui et, donc, gagnerez plus de vie qu’il n’en perdra. Du coup, même si les boss possèdent un pattern bien défini, il suffira de le coller et de, disons-le franchement, la jouer bourrin pour en finir facilement. Une fois chaque boss tué, vous obtiendrez une nouvelle compétence : un double saut, un dash, etc.. Rien de bien nouveau sous le soleil !
Un rapport qualité/prix exécrable
Alors que la première partie vous prendra 45 minutes pour la terminer (oui, vous avez bien entendu, 45 minutes), vous aurez la surprise de découvrir que vous allez devoir refaire cette partie, en sens inverse, pour retrouver peu ou proue le même type d’ennemis. Alors, certes, la difficulté sera forcément plus élevée sur cette partie, mais honnêtement, côté gameplay aucun renouvellement. Alors qu’un Hollow Knight propose tout un tas de biomes différents, de mécaniques de gameplay variées et de PNJ en tout genre, ici rien de tout ça, il s’agira d’une succession de combats sans but précis hormis d’aller combattre le prochain boss et, éventuellement, comprendre qui votre personnage poursuit depuis tout ce temps.
De plus, aucune mécanique ne viendra vous encourager à continuer votre partie, aucun collectible, aucune compétence à débloquer hormis celles contre les boss qui sont plutôt classiques et aucune amélioration qui permettrait de varier un peu les plaisirs. Dommage, il ne manquait pas grand-chose pour donner un peu de piment au jeu. Quant à la bande-son plutôt classique, elle deviendra très rapidement une ritournelle assez agaçante.
Ne comptez pas passer des dizaines d’heures dessus comme d’autres platformers, il ne vous faudra que quelques heures pour terminer le jeu en totalité, le prix reste plutôt élevé pour un jeu de cet acabit. En effet, comptez une vingtaine d’euros pour vous le procurer, ce qui, dans le cas de Gleamlight, est assez élevé. En bref, beaucoup de points négatifs pour un seul jeu.
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