Qu’on se le dise, Sony propose ces derniers temps de nombreuses versions remasterisées et autre redite de jeux déjà sortis. Bienvenue en 2015, l’ère du remaster. Certains y voient de l’argent facile et un perpétuel manque de nouveautés, d’autres y voient l’occasion de découvrir des titres qu’ils n’ont encore jamais pu toucher sur l’ancienne génération.
Mais lorsque l’on parle d’une franchise si connue comme celle de God of War, le rendu final doit pouvoir exceller et faire rêver les joueurs, autant néophytes que les anciens émérites qui souhaitent revivre l’épopée de Kratos.
God of War 3 Remastered vient-il signer une excellente remasterisation ou viendrait-il se ranger aux côtés de certains portages inutiles tels que Prototype ?
Quand les Dieux passent à la nouvelle génération
God of War 3 est probablement l’opus de la série ayant hérité d’une mise en scène particulièrement spectaculaire, nous emportant dans une aventure riche en moments épiques et fourmillant de détails qui nous en mettent plein la vue.
Impitoyable, Kratos faisait partie des titres les plus sanglants et réussis lors de sa sortie initiale sur PlayStation 3 en 2010 et a réussi à placer la franchise au rang de référence du genre, elle qui était déjà l’une des stars du beat’em all.
A l’époque, God of War 3 impressionnait tout le monde, tant par son aspect technique clairement réussi que par sa mise en scène dynamique et ses combats à couper le souffle. Mais aujourd’hui, c’est différent. Ce n’est qu’un simple « portage » aux yeux des joueurs, un autre de plus, qui vient s’ajouter à la longue liste actuelle et il n’est plus question de jubiler sur une éventuelle claque graphique. Désormais, tout le monde est exigeant, on veut des cutscenes dignes de films hollywoodiens, on veut de l’action à tout vent couplé à une fluidité irréprochable et ce God of War 3 Remastered ne récoltera pas les même pousses de bambous.
Cependant, force est de constater que Sony sait apporter une incroyable plus-value au soft d’origine : le bébé de Santa Monica revient dans une aventure qui brille de mille feux, apportant un Kratos nerveux et toujours aussi jouissif à contrôler. Le gameplay n’a pas pris une ride et reste encore une fois, inlassablement épique. Vous devrez enchaîner les combos et les coups à vos adversaires et trouver les meilleurs compromis pour en découdre avec les Dieux de l’Olympe.
Pour mener à bien sa quête, notre héros possédera de nombreux enchaînements possibles que vous devrez perfectionner et de nouvelles armes viendront s’ajouter peu à peu à votre arsenal. Le tout intègre un système évolutif avec la possibilité d’améliorer vos outils de combat et mener au top de sa forme, notre Dieu de la Guerre.
Hey Kratos, on fait un selfie ?!
De retour sur PlayStation 4, Kratos aurait pu venir accompagné de ses petits frères, God of War et God of War II, qui manquent un peu à l’appel. Joueurs néophytes ou émérites, (re)découvrir l’Olympe sous tous ses angles auraient pu clairement être une option intéressante.
Mais allons droit au but : Cette aventure remasterisée est une réussite. Avec son affichage en 1080p et ses 60fps quasi-constants, le lifting graphique nous en met plein la vue. Les textures ont été remodelées, les couleurs, embellies, et Kratos n’aura jamais été aussi beau-gosse.
Cependant, voilà, God of War III Remastered souffre évidemment des mêmes défauts que la plupart des autres remasters : aucune véritable nouveauté. A l’époque, pas besoin de tous ses artifices offerts en DLC ou en extension, le jeu seul se suffisait à lui-même pour satisfaire les joueurs. Du coup, rien d’autre à ajouter que l’aventure principale. Et ce n’est pas le mode photo totalement inutile et peu convaincant qui viendra dire le contraire. La caméra étant fixe, celui-ci s’amorce finalement comme étant complètement obsolète.
On aurait tout de même souhaité avoir du contenu annexe, quitte à faire une simple mission secondaire, des costumes pour Kratos, des easter-eggs cachés ci-et-là voir même pourquoi pas, faire dans la simplicité avec des bonus : making-off, les coulisses du studio, voir même, une cinématique supplémentaire à la fin.
C’est d’ailleurs le seul vrai reproche que l’on pourrait faire à cette édition nouvelle génération (et que l’on reprochait déjà à la version de base), c’est son manque de prise de risque et la quasi-inexistence de fraîcheur.
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