Nous vous avions présenté à l’occasion d’un précédent aperçu God’s Trigger. Le jeu, proposant un simili d’Hotline Miami jouable en coopération, est enfin sorti. A nous de donner maintenant notre verdict du jeu publié par Techland.
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Comme nous vous l’avions déjà présenté, God’s Trigger est un jeu d’action dans lequel vous allez incarner un ange et une démone ayant pour but d’aller trucider les quatre cavaliers de l’Apocalypse. On se retrouve au fil des missions dans les différents chapitres du jeu dans des environnements nous transportant en pleine série-b assumée, ce qui reste plaisant. Ici, l’action est l’argument principal et on ne s’enquiquine pas avec un scénario élaboré. On passera ainsi d’un désert digne de Sergio Leone aux abbayes gothiques. Le jeu assume et joue de ces clichés éculés pour nous proposer des environnements variés.
Le jeu se découpe donc en plusieurs chapitres qui sont eux-mêmes divisés en niveaux. Chaque niveau vous proposera donc d’aller d’un point A à un point B en poutrant des ennemis, en actionnant des portes. Tout comme son homologue de Dennaton, God’s Trigger est un jeu faisant la part belle à l’efficacité, avec une narration assez sommaire. Quelques lignes de dialogues par-ci, quelques cutscenes par là. On n’en demande pour le coup pas beaucoup plus et tant mieux. Nos deux personnages, Harry et Judy sont plutôt charismatiques, même si au final, on attribuera davantage leur identité à leurs spécificités de gameplay.
Si visuellement le jeu est pour le coup assez classique, la direction artistique et les illustrations sont vraiment réussies. Concernant l’aspect auditif du titre, les musiques sont assez efficaces, mais, encore une fois, God’s Trigger peine la comparaison par rapport notamment à Hotline Miami et sa bande-son, participant grandement à l’expérience. God’s Trigger se voulant cependant beaucoup plus immersif par rapport aux univers qu’il présente, on retrouve une logique dans cette composition et conception sonore.
Pour quelques personnalisations de plus…
En parlant d’ailleurs de gameplay, God’s Trigger montre quelques spécificités bienvenues. Si pour commencer, Harry et Judy s’opposent par leur armes, les deux protagonistes proposent une complémentarité sur l’ensemble de leur conception. Si Harry utilise une épée au corps à corps, Judy quant à elle utilisera une sorte de fouet tel un Belmont issu de Castelvania, proposant donc une utilisation de la mi-distance. Le premier pourra dasher, la seconde pourra se téléporter sur une courte distance. Par la suite chacun des personnages proposera un véritable arbre d’évolution, vous permettant à la fois d’améliorer certains aspects spécifiques tels que la vitesse, la portée de l’attaque ou encore un bonus de bonus d’XP. Mais chaque personnage est également doté de cinq compétences spéciales se débloquant au fur et à mesure de votre progression. Attention, vous ne pourrez activer qu’une seule action spéciale par personnage. On retrouve du coup des choses assez classiques comme de l’invisibilité, du contrôle de personnage ou encore la création de clones.
Tous ces éléments se débloquent au fur et à mesure de notre progression, ce qui reste plutôt plaisant car cela propose un vrai renouvellement. Surtout que l’on enchaîne niveau sur niveau, et vu que nous n’avons que cinq-six niveaux dans le même environnement, One More Level a trouvé ici une bonne parade pour contrer la routine. Autre aspect important du gameplay, vous pourrez, tout comme dans Hotline Miami, récupérer des armes au sol. Batte de baseball, arbalète, tout est ici fait pour profiter du plaisir en jeu. Nous nous retrouvons comme vous le voyez avec un game design plutôt complet, promettant une belle variété. Cependant, ce pèle-mêle d’idées a du mal a proposer au final un rythme de partie aussi soutenu que ce qui est voulu par God’s Trigger. On ne retrouve pas le sel d’un tel titre, ce moment où l’on plonge dans une transe totale. Et c’est bien dommage car le titre n’est a quasiment rien de réussir son pari. Il lui manque ici la simplicité de l’ensemble pour pleinement fonctionner à plein régime.
La multiplicité des éléments peut avoir de bons aspects, dans un jeu qui sait se poser. God’s Trigger veut aller à toute allure, et du coup, l’ajout de plusieurs spécificités de jeu amène donc plus d’hésitations du côté du joueur, et donc fait perdre l’aspect réflexe et survie inhérent au genre. On peut bien jouer au jeu dans cet esprit là, en oubliant totalement ces aspects du titre, mais encore une fois, l’interface mettant en avant avec des feedbacks réussis tout ces éléments vont dans ce sens premier.
De la rejouabilité à gogo pour God’s Trigger
Avec sa volonté de titre arcade, God’s Trigger propose tout un système de combos in-game, permettant de proposer en fin de niveau une notation, dépendante du temps de partie, du nombre de combos effectués, créant une note globale. Si vous ajoutez à cela les différents niveaux de difficultés en plus, vous aurez sur la partie solo déjà de quoi faire pour quelques temps. Vous pourrez en plus profiter d’un mode arcade, proposant à la fois des niveaux uniques et rejouable avec une notion originale : le changement d’ennemis. Chaque nouvelle expérience sera donc unique, et vous permettra de jouer la carte du scoring a fond, mais pourra également servir d’une sorte d’entrainement pour enchaîner les victimes, créer des combos, etc. Le mode est pensé pour du scoring, mais aussi de l’entrainement, notamment concernant le choix de vos compétences. On peut voir ici que l’ensemble reste totalement pensé pour vous proposer une expérience complète du titre, en vous proposant également d’aborder tout cet ensemble sereinement.
Concernant la partie coopération, le jeu fonctionne parfaitement ainsi, et est vraiment très sympathique à jouer, même plus par moments qu’en solo. Si du côté technique, on perd par moment l’aspect « frame perfect », God’s Trigger est un vrai régal à deux. D’autant plus que l’ensemble des modes de jeux sont jouables ainsi. On aurait par contre aimer pour ajouter à l’aspect fun du titre et son ADN solo, la possibilité d’un accord commun entre les joueurs pour échanger de personnages en pleine partie. Mais si vous souhaitez retrouver l’aspect chaotique dans sa retranscription la plus pure, jouez à God’s Trigger en duo.
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