Dans la longue fournée des roguelites sortis récemment, de Neon Abyss en passant par Undermine, un titre tire son épingle du jeu du fait de son originalité : Going Under. Prévu pour sortir le 24 septembre sur PC, PS4, Xbox One et Nintendo Switch au prix de 19,99€, le roguelite développé par Aggro Crab et édité par Team17 vous plongera dans une start-up où votre stage de marketing (non payé bien entendu) dérapera très rapidement et vous fera affronter des monstres en tout genre pour récupérer diverses reliques. Une version démo est d’ailleurs déjà disponible sur Steam gratuitement, pour vous faire une idée sur le titre.
Avec de nombreuses références aux entreprises du digital, que ce soit Facebook, Linkedin ou Whatsapp, Going Under vous propose un dungeon-crawler satirique où l’humour est omniprésent. Avec un thème plutôt original, cela suffira-t-il à aboutir à un jeu qualitatif ? Reprenant les ingrédients somme toute classiques des roguelites, est-ce que l’expérience vidéoludique vaut la peine d’être tentée ? Ce test va essayer de répondre à cette question.
Conditions de test : Nous avons pu jouer durant 5 heures à Going Under, sur un PC possédant la configuration suivante : GeForce RTX 2060, 16Go de RAM et un processeur AMD Ryzen 5 3600X. Nous avons pu terminer le jeu une première fois et entamer le NG+.
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ToggleLes dessous d’une start-up
Jeune femme en quête d’un stage en marketing, vous serez très vite embauchée chez Fizzle, une start-up qui compte bien mettre le paquet sur sa gamme de soda pour en faire une entreprise cotée. Pour cela, vous allez devoir explorer les décombres d’anciennes start-up en faillite qui se sont transformées en donjon peuplé d’employés fous, prêts à tout pour en découdre avec vous.
Composé de niveaux générés procéduralement, vous allez devoir faire le ménage pour atteindre le boss (soit, l’ancien PDG de la start-up), le tuer et récupérer une relique pour votre propre patron. Et pour vous aider dans ces combats, vous allez pouvoir utiliser tout un tas d’objets du quotidien pour tuer vos ennemis : clavier d’ordinateur, coussin, amphore et bien plus encore ! Vous avez dit barré ? Oui, ça l’est complètement ! Et cela fait partie du charme de Going Under : faire d’une start-up en décrépitude un roguelite complètement fou plein d’humour.
Vous pourrez évoluer dans 3 donjons. Chaque donjon proposera un biome totalement différent : le premier est un mix entre Facebook et Linkedin, l’autre se base sur les sites de cryptomonnaies et, le dernier, séduira les amateurs de Tinder et de Snapchat. Bourré de références à la Toile, Going Under n’en est pas moins avare en critiques. Ce roguelite est avant tout satirique et dénonce les mauvais côtés de ces start-up, pleines de bons sentiments, qui parfois écrasent ses employés à grands coups de productivité et de capitalisme à tout-va. Loin d’être lourd pour autant, le message passe avec beaucoup d’humour et permet de relativiser un tant soit peu. Le tout avec une direction artistique soignée, ultra colorée et simpliste mais très agréable.
Un gameplay classique mais toujours efficace
Côté gameplay, rien de nouveau sous le soleil, on est bien là face à un roguelite tout ce qu’il a de plus classique. Vous allez devoir évoluer dans des donjons générés de façon procédurale, obtenir de nombreuses compétences pour vous faciliter votre périple et vaincre les différents ennemis qui vous pourrez croiser. Malgré ce manque d’originalité dans le gameplay, les ingrédients principaux sont bel et bien là et le thème abordé, véritablement atypique dans ce genre de jeu, en font malgré tout un titre globalement original.
Chaque niveau comprendra une « item room » (les joueurs de The Binding of Isaac ne seront pas dépaysés), une boutique et différentes salles qui, parfois, vous gratifieront de compétences gratuites en contrepartie d’un combat acharné. Durant chaque partie, vous obtiendrez une monnaie virtuelle qui vous permettra d’acquérir de nouvelles compétences et, surtout, d’augmenter les barres d’expériences des compétences utilisées pour pouvoir obtenir une promotion. Cette promotion vous permettra d’avoir une compétence au tout début de votre partie, ce qui pourra vous aider si vous coincez sur un donjon.
Des quêtes vous seront également proposées par les PNJ, ce qui permet d’étoffer un peu l’univers de Going Under. Vos collègues de travail vous enverront à la mine mais, si vous réussissez leurs quêtes, vous pourrez les utiliser comme compagnons durant vos parties. Ils vous donneront quelques avantages qui vous aideront pour les futures run. Vous pourrez aussi installer diverses applications en cours de partie pour vous apporter quelques bonus non négligeables.
Ce système de die and retry, qui vous permet d’obtenir des améliorations sur le long terme et de faciliter votre expérience de jeu, fait partie intégrante des roguelites et est assez bien retranscrit dans Going Under. Seul petit défaut : la difficulté est peu élevée, vous ne recommencerez les donjons qu’une poignée de fois avant de les finir pour de bon, les patterns des ennemis n’étant pas très complexes à maîtriser. À noter la présence d’une sorte de NG+ qui vous poussera à retenter votre chance et qui amènera un plus gros challenge, la durée de vie initiale de 3 à 4 heures s’en verra donc rallongée ! De plus, les différents biomes seront complètement différents après le plot-twist du premier end-game !
Quelques bugs dans cet univers coloré
Bourré de qualités, Going Under n’en est pas moins exempt de quelques défauts. D’une part, nous avons pu expérimenter un bug tout au long d’une partie qui rendait l’expérience fort déplaisante : clignotements incessants et bugs d’affichage. Fort heureusement, ce bug n’a été rencontré qu’une poignée de fois. Autre petit défaut : le système de verrouillage d’ennemis en combat. Assez capricieux, il ne sera pas rare de voir votre verrouillage ne plus être actif, ce qui peut parfois être fatal lors d’un combat ardu.
Malgré ces petits couacs, Going Under n’en reste pas moins un jeu indépendant bourré de qualités qui vous collera le sourire avec ses dialogues souvent drôles et son gameplay complètement loufoque. Si les réseaux sociaux vous épuisent, vous vous amuserez à détruire l’antre d’un Snapchat-like pour votre plus grand plaisir. Le tout ponctué par des séquences de dialogues tantôt hilarantes tantôt un peu lourdes, mais toujours agréables et permettant à l’univers d’être étoffé un minimum.
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