Annoncé pour ce premier trimestre 2021, Golden Force est l’un des derniers nés du studio français (cocorico) Storybird Games, à l’origine notamment de Guns of Mercy ou bien Finding Teddy. Ce platformer tout en pixel-art vous plongera parmi l’équipage de la Golden Force, prêt à tout pour mettre un terme au règne de forces démoniaques, avec le Roi des Démons en tête.
Prévu pour débarquer sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Nintendo Switch au prix de 29,99€, il sera proposé également en version physique sur consoles sous la publication de Pixelheart avec des éditions collectors à la clef, pour tous les amoureux du mode boîte pour 5€ de plus.
Ce jeu de plateforme, qui sent bon les salles d’arcades de l’époque, vous permettra d’incarner un des quatre personnages disponibles : Gutz, Spina, Drago et Elder. Le sentiment de nostalgie que risque de vous procurer ce titre est également accrue grâce à la difficulté très élevée, qui risque d’en freiner plus d’un. Malgré tout, Golden Force vaut-il le coup d’être découvert ? Ce test va tenter de répondre en toute objectivité à cette réponse.
Conditions du test : Nous avons pu tester Golden Force sur un PC possédant la configuration suivante : une carte graphique GeForce RTX 2060, 16Go de RAM et un processeur AMD Ryzen 5 3600X. Nous avons joué durant 5 heures en mode solo. Le mode en coopération à deux n’a pas pu être testé car non disponible via le Steam Remote Together (à l’heure où nous testons le jeu, il n’est pas encore disponible officiellement sur Steam).
On touche la corde sensible
Organisé en quatre mondes distincts, Golden Force vous proposera un platformer composé en différents stages. Entre les graphismes en pixel-art et ce système de niveaux, la nostalgie des salles d’arcade de l’époque n’est pas bien loin ! Chacun de ces mondes possèdent bien évidemment son propre univers avec un bestiaire associé, ce qui rend le tout varié et très agréable à l’œil au fil de votre épopée. Avec, en toile de fond, un thème de la piraterie et de la chasse au trésor bien retranscrit.
Parce que, oui, comme le titre le précise : l’or sera important en jeu et il ne faudra pas négliger le ramassage de pièces à chaque mort d’un ennemi. Ces pièces seront nécessaires au déblocage d’un très grand nombre de bonus mais pas que : le ramassage de ces pièces fera grimper une jauge qui, une fois à son maximum, déclenchera une attaque unique.
Chacun des stages comportera des objectifs à atteindre, en plus de la fin du niveau (qui débloquera le niveau suivant). Les niveaux sont fait de telle sorte que de nombreux passages seront cachés et vous récompenseront avec des pièces d’or uniques, au nombre de 3 par stage. Un coquillage se cachera également dans le niveau. Tous ces collectibles vous permettront, en plus d’obtenir des bonus permanents à la façon d’un roguelite (avec notamment l’augmentation de la barre de vie) de débloquer des niveaux bonus, absolument nécessaires si vous voulez aborder les combats de boss avec un peu plus de sérénité.
Mais, autant le dire d’emblée, cette quête des collectibles, bien que nécessaire, sera complexe et vous obligera à refaire de nombreuses fois les différents stages pour en découvrir toutes les facettes. Alors que la durée de vie initiale en ligne droite s’approcherait plutôt des 6 à 7 heures de jeu, vouloir compléter le jeu à 100% pour en découvrir tous les secrets la rallongera de façon drastique et risque bien de plaire aux complétistes acharnés.
Proposant un gameplay assez simple, qui sera identique pour chacun des personnages jouables (ce qui est, peut-être, un peu dommage) où vous pourrez sauter, effectuer une glissade ou bien une attaque chargée (qui vous permettra également de renvoyer des projectiles), Golden Force n’en reste pas moins un platformer très exigeant qui peut même en devenir frustrant à certains moments, tant le timing demandé est serré (que ce soit au niveau des phases de plateformes où même lors de vos rencontres avec les boss).
Prévoyez un minimum de sang froid
Comme nous l’évoquions juste avant, Golden Force marque par sa direction artistique vintage, mais pas que. Sa difficulté plutôt corsée fait également partie du package, et il faut le savoir d’emblée avant de craquer pour le platformer. Ne proposant qu’un mode de difficulté unique, vous allez devoir vous préparer à mourir de nombreuses fois, à la façon d’un die and retry, avant de réussir un stage ou un combat de boss, sans oublier le peu de checkpoint présents dans les différents niveaux.
Concernant ces derniers, chacun des boss proposera des mécaniques de combat différentes à chaque fois, mais relativement simples à assimiler (au mieux, le boss proposera 5 à 6 attaques différentes). Et pourtant, le timing demandé est tellement serré et votre barre de vie réduite qu’il vous faudra gérer de façon optimale vos déplacements pour ne pas mourir au bout d’une petite minute. Même si la tentation d’abandonner peut se faire grande au fur et à mesure des échecs, la courbe de progression et le sentiment d’accomplissement une fois le boss tué sont plutôt appréciables, et on se surprendra à essayer encore et encore afin de vaincre les différents boss.
Et c’est là que Golden Force marque un point : le platformer montre clairement ses gros bras tout le long et, malgré cela, même les non-initiés qui ont du mal avec les jeux difficiles pourront être happés par le jeu, bien qu’ils seront tentés de lâcher l’affaire à plus d’une reprise… La présence d’un mode en coopération en deux (uniquement en local, il faut le préciser) rendra l’expérience somme toute plus abordable, bien que nous n’ayons pas pu le tester au cours de nos heures de jeu.
Sur le papier, Golden Force fait l’affaire, tant sur le gameplay et le level-design plutôt varié que sur sa difficulté croissante, qui peut se contourner au fur et à mesure de l’apprentissage des différentes mécaniques des monstres. Malgré l’absence de traduction française qui, disons-le d’emblée, n’est clairement pas indispensable au vu du peu de textes proposés en jeu et d’un audio quasiment inexistant, Storybird Games frappe fort avec ce platformer vintage.
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