Dans Gone Home, vous incarnez Kathie, une jeune fille qui rentre d’un long périple en Europe, elle décide de se rendre chez ses parents aux Etats-Unis, le 7 juin 1995. C’est à ce moment-là qu’elle découvre avec grand étonnement que la demeure familiale est complètement déserte, Kathie remarque qu’un mot est affiché sur la porte d’entrée de la maison, ce dernier est signé par Sam, la sœur de notre héroïne. Notre protagoniste décide alors d’enquêter afin de savoir ce qu’il se passe.
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ToggleTout est calme…
Vous pénétrez dans cette immense maison, d’un style plutôt ancien mais qui n’est pas dénué de charme. Les lumières sont éteintes et pour vous rassurer, vous allumez les lampes, afin de vous mettre en confiance dans ce bâtiment déserté. Mais, pourquoi ? C’est ce que vous devez essayer de savoir.
Indéniablement, on constate que les développeurs puisent leurs inspirations dans de nombreux survival horror : Resident Evil avec le manoir et ce grand escalier central que l’on retrouve dans la maison de Gone Home, Alone In The Dark avec les énigmes et ses couloirs angoissants et bien d’autres titres qu’il n’est pas nécessaire de citer car cela risquerait de nous prendre plusieurs heures !
Cette version de Gone Home est un portage de la version PC de 2013, pourtant, nous n’avons pas particulièrement été choqué par ses graphismes, au contraire, ils véhiculent un certain charme, et les décors sont colorés et collent bien à l’ambiance et à l’univers.
Gone Home utilise la vue à la première personne, ce qui nul doute permet aux joueurs d’avoir une plus grande immersion. Egalement et ce qui a été très agréable ici : la prise en main qui s’est révélée aisée. Le jeu est donc assez simple, et très accessible pour les joueurs « casual ». Ainsi, vous vous contenterez de fouiller un peu partout dans la maison, afin de trouver des indices. Ces derniers vous révéleront progressivement l’intrigue de l’histoire qui s’annonce très intéressante. Dans les options du jeu, vous pouvez désactiver les aides : comme la surbrillance des objets, ce qui permet de rendre le Gone Home un poil plus difficile. On appuiera aussi sur le fait qu’un effort de traduction a été réalisé, ce qui est très appréciable pour les non anglophones !
Lors de mon « épopée » dans le soft, j’ai été particulièrement frappée par l’ambiance qui règne. En effet, à peine rentrée dans le bâtiment, une ambiance pesante et sous tension est alors bien présente. On commence alors à se poser des questions, on se demande qu’est ce que l’on va voir ou rencontrer. L’imagination du joueur est alors mise à contribution, ce qui permet de renforcer cette peur qui nous envahit lorsque nous entrons dans la maison de la famille de Kathie. Par ailleurs, vous aurez tendance à très souvent vous retourner de peur que quelque chose ne surgisse, toutes les sensations d’un survival horror sont alors présentes, et pourtant…
Un scénario qui bouleverse les codes du survival horror
Le fait d’être dans une maison vidée de ses habitants met en marche l’imagination du joueur, comme nous l’avions expliqué précédemment. C’est par le biais du Journal intime de Sam, des différents documents et autres affaires personnelles de ses parents, qu’une histoire plus secrète se met en place. En effet, il ne s’agit plus d’un simple jeu mettant en scène un meurtre ou une quelconque disparition. On y découvre un tout autre scénario, encore plus intéressant.
On erre ainsi dans la maison, à la recherche d’indices permettant de comprendre tout ce qui se passe. On découvre par exemple que Sam est une mordue de Paranormal et qu’elle vit une période houleuse dans sa vie d’adolescente… Egalement Kathie sera amenée à connaitre des détails plus houleux de ses parents, en somme, Gone Home nous offre un scénario aux multiples facettes, ce qui à notre sens permet une certaine rejouabilité du jeu.
Gone Home n’est pas qu’un simple jeu d’ambiance, il mettra également à contribution votre réflexivité, en vous donnant quelques puzzle à résoudre. Mais le point fort du titre est sans aucun doute le fait que le soft utilise vos émotions et qu’il vous amènera à donner votre propre interprétation. Certains percevront le jeu comme effrayant, d’autre comme un jeu d’enquête par exemple, tout est alors possible, d’autres s’identifieront à l’histoire, ce qui a été le cas pour moi-même car certaines facettes de ce scénario ont été troublantes sur le point de vue personnel. On remarque ainsi que le jeu se veut authentique et terre à terre, il ne cherche pas à nous faire explorer des mondes imaginaires, mais plutôt à nous faire revenir dans la réalité.
Egalement on notera que les développeurs ont particulièrement réussi à rendre certains moment de Gone Home particulièrement ambigu. En effet, l’utilisation des décors, et de l’ambiance peuvent prêter à confusion le joueur et le laisser dans l’incompréhension la plus totale. un excellent moyen de brouiller les pistes et de nous désorienter.
Un jeu qui ne plaira pas forcément à tout le monde
Les personnes cherchant des bons jumpscares ou screameurs seront déçues : ils seront peu présents voire pas du tout pour les moins sensibles d’entre vous. Néanmoins on admettra que l’ambiance du jeu est unique et qu’on appréciera l’effort réalisé sur l’ambiance sonore, comme avec la foudre, et les musiques qui collent à l’ambiance. Les puristes de vrais survival horror seront alors complètement décontenancés.
Néanmoins, le jeu se termine en moins de deux heures, le fait d’explorer la maison sans avoir cette menace d’être tuée facilite le jeu et donc le raccourcisse considérablement. Toutefois la qualité scénaristique de Gone Home permet de le rendre plus long pour ceux qui veulent chercher toutes les archives dissimulées un peu partout.
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