Sorti en coup de vent juste après un Nintendo Direct, Good Job! est un jeu indépendant développé par Paladin Studio et édité par Nintendo. Le titre vous propose d’accomplir différentes tâches dans une entreprise en vous laissant une liberté que jamais vous ne connaîtrez dans le monde réel du travail. Le terme « casse-tête » n’aura jamais été autant de circonstance.
« Faudra que je reprenne la boîte de Papa »
Car de la casse, il va y en avoir et sans grandes conséquences puisque l’on incarne un fils de patron d’une grosse entreprise qui peut tout se permettre. Pour espérer succéder au paternel, il va falloir gravir tous les échelons en partant du bas de l’échelle, et donc du bas de l’immeuble. Chaque étage de cette énorme building où l’on évolue regorge de pièces vous donnant des tâches à accomplir. Ou plutôt un job simple si l’on se raccroche au titre.
Chaque étage ayant son domaine de compétence (logistique, gestion, bien-être…), les « jobs » sont assez variés mais le plus drôle reste la manière dont vous allez résoudre tout ça. En effet, tout est permis pour arriver à vos fins. En prenant l’exemple de la première mission du jeu où vous devez remettre la connexion internet en route, il possible de brancher l’énorme câble en contournant soigneusement tous les obstacles ou bien en cassant les murs qui gênent le passage pour obtenir une route plus directe.
C’est là tout le génie de ce jeu de casse-têtes puisqu’il parle autant aux perfectionnistes qu’aux bourrins. Le soft nous encourage donc à refaire les niveaux afin de décrocher les meilleures notes. Cette note dépend du temps que vous mettez à accomplir le travail, de même que les dommages collatéraux que vous occasionnez. Même si c’est Papa qui paie la note, la casse sera monnaie courante. Bien qu’on ne nous précise pas la chose, il faudra ainsi jongler entre le travail minutieux et le n’importe quoi pour espérer parvenir aux meilleurs résultats.
D’ailleurs, l’une des critiques que l’on peut faire au jeu, c’est qu’il manque d’explications et est en réalité peu intuitif. On met du temps à comprendre qu’être 100 % prudent ou 100 % brutal ne sert finalement à rien si l’on veut faire la meilleure performance. Il faut trouver un équilibre entre les deux, toutefois on se retrouve souvent encouragé à faire le zozo pour terminer rapidement et passer à autre chose. Nous sommes donc devant des casse-têtes défouloirs très bordéliques, un genre basé sur la répétition qui ne plaira pas nécessairement à tout le monde.
La lutte des casses
Le fait qu’il nous lâche dans le feu de l’action sans rien nous dire vient aussi du fait de son aspect très minimaliste. On évolue avec un bonhomme noir, ressemblant à ceux que l’on trouve sur des signalisations communes, dans des environnements en 3D isométriques. Avec un tel tableau, couplé à une physique très permissive, vous avez le décor idéal aux manœuvres les plus loufoques. Tous les objets peuvent être saisis de même que de nombreux moyens de transports (parfois créés avec un peu d’imagination).
Dans chaque environnement, vous pouvez tout de même dénichez des costumes (chapeaux et bustes) pour personnaliser votre avatar, mais les à-côtés s’arrêtent là. Comme dit plus tôt, l’intérêt réside dans la rejouabilité afin d’atteindre les meilleurs scores. Good Job! propose également de la coopération, toutefois sachez que cela a surtout pour conséquence un bordel général deux fois plus grand. On termine enfin sur les musiques qui n’ont rien de vraiment incroyables, elles ont tout de même le mérite de ne pas nous agacer à la longue.
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