Après un Gran Turismo Sport qui a divisé les fans de la licence, Polyphony Digital revient avec un Gran Turismo 7 plus fort et surtout plus beau que jamais. Annoncé en juin 2020 lors du dévoilement de la PlayStation 5, le jeu sort deux ans plus tard pour fêter les 25 ans de la franchise ce vendredi 4 mars 2022 sur cette même console, mais aussi sur la génération précédente. Cinq ans après la sortie de GT Sport, est-ce que ce Gran Turismo 7 redore le blason de la saga de course à succès de Sony ?
Conditions de test : Le jeu a été testé sur PlayStation 5 pendant 27h à partir d’une version envoyée par l’éditeur. Nous avons joué pendant environ 2h en multijoueur à l’occasion de courtes sessions à des moments précis. Malheureusement, nous n’avons pas pu essayer le jeu avec un volant, mais cela ne nous a pas enlevé l’immersion.
Mise à jour du test : La boutique de Gran Turismo 7 a été rendue pleinement disponible quelques heures après l’embargo de notre test. Celle-ci possède de nombreux choses à acheter via des crédits, que l’on peut récupérer en jouant (beaucoup) ou via de l’argent réel. Si la présence d’une boutique comme celle-ci n’a rien de particulièrement choquant et ne vient pas déstabiliser l’expérience de jeu, nous déplorons cependant que celle-ci soit apparue via une mise à jour après la publication des tests des sites spécialisés sans avoir été préalablement prévenu sur son contenu.
Sommaire
ToggleUn nombre colossal de circuits
Gran Tursimo 7 dispose de plusieurs modes de jeu qui ont chacun leur petit charme, avec notamment le mode Circuits Mondiaux qui s’apparente le plus aux courses traditionnelles. Dans ce mode on enchaîne les courses sur 97 tracés éparpillés sur 34 lieux avec nos différentes voitures. À noter que chaque circuit a ses propres restrictions, ce qui rajoute un peu de piments en nous demandant de nous adapter.
En effet, certaines courses vont nous inciter à prendre un type spécial de véhicule, par exemple on peut nous demander de conduire avec une voiture d’origine japonaise ou européenne avec une certaine puissance pour pouvoir concourir. De fait, cela nous oblige à sortir de notre zone de confort et à ne pas rester du début à la fin avec qu’une seule voiture, et c’est un très bon point. Cela dit, le genre fait qu’automatiquement, le titre devient redondant. On a bien quelques éléments qui tentent de casser cette routine mais sans forcément aller jusqu’au bout.
En guise d’exemple, on a le mode Rallye musical où le but est de conduire le plus rapidement possible afin d’atteindre une certaine distance, le tout avant que la musique où que le timer tombe à zéro. C’est un mode de jeu que nous avons adoré mais qui reste bien trop sous exploité puisqu’il n’y a seulement que six courses. On espère avoir de prochaines mises à jour pour alimenter ce mode.
De temps en temps, nous avons des championnats qui consistent à concourir sur deux ou trois circuits, afin d’accumuler un maximum de points en fonction de notre position, dans le but de gagner une coupe et beaucoup d’argent. Pour permettre de visualiser pour les néophytes, le système de points fonctionne comme dans Mario Kart, vous en gagnez plus si vous terminez la course premier, et moins si vous êtes dernier. Pour y participer il faut être en possession d’un certain niveau de permis, car oui, dans Gran Turismo 7 on peut passer le permis.
Passer le permis avec Gran Turismo
Grande tradition de la licence Gran Turismo, le permis est bel et bien présent dans ce septième opus. Le centre des permis permet de faire comme dans la vraie vie, passer les différentes catégories du permis auto, allant de B à A. Dans cette auto-école on va devoir passer de nombreuses épreuves, sous forme de contre-la-montre, permettant de nous entraîner avant de faire l’examen final de chaque catégorie, tout en essayant de viser l’or. Alors, rien de bien compliqué en soit car vous n’avez pas forcément besoin d’avoir la médaille d’or sur toutes les épreuves pour décrocher le permis, la bronze suffit amplement.
Cela dit, si vous le faites pour toutes les épreuves d’une même catégorie vous recevrez un cadeau spécial, ce qui permet de donner un deuxième but à ce centre de pilotage entre deux courses pour casser un peu la redondance. Dans tous les cas, vous êtes forcés de jouer dans ce mode si vous voulez continuer « l’histoire » de Gran Turismo 7 car, vous aurez besoin des différents permis pour vous lancer dans les tournois comme évoqué en amont.
En plus du centre des permis, nous avons les “Missions” qui diffèrent radicalement des courses en proposant des défis variés. Dans ce mode on doit effectuer diverses épreuves dans la même lignée que celles des permis, mais en beaucoup plus fun. Par exemple, on va nous demander de faire un certain nombre de points en faisant des drifts, conduire sur une ligne droite et montrer qu’on a la voiture la plus rapide, ou encore aller le plus loin possible sur un circuit avec une quantité d’essence limitée.
C’est clairement le mode de jeu qui permet de briser le quotidien des courses classiques, avec le Rallye musical. Cependant contrairement à ce dernier, les “Missions” sont bien plus exploitées car en plus d’avoir davantage de circuits que les courses musicales, on en débloque d’autres en augmentant notre niveau de collection, ce qui permet d’y revenir régulièrement.
Un multi qui est long à pointer son nez
Pour en finir avec les différents modes de jeu que propose Gran Turismo 7, il est enfin temps d’évoquer le mode multijoueur du titre. Avant toute chose, nous avons joué en ligne pendant environ 2h, dans le cadre des playtests ouverts à certains moments de la semaine. Il faut également savoir que le multijoueur n’arrive pas tout de suite car il se débloque seulement au bout de quatre heures de jeu, dans le cadre des missions présentent dans le café.
Durant notre courte session nous avons pu essayer qu’un seul mode en multijoueur nommé, Sport, qui est l’équivalent des compétitions. De ce que nous avons pu tester, les serveurs avaient quelques soucis de latence au début avant de se stabiliser vers la fin du playtest. Rien de bien gênant en soit, mais qui peut l’être à la longue dans ce genre de jeu. On espère donc que ce petit souci sera réglé à la sortie du soft.
Un gameplay perfectible
Gran Turismo 7 est le premier jeu de la franchise à sortir sur la nouvelle console de Sony, et le titre essaye du mieux qu’il peut de tirer parti des fonctionnalités de la PlayStation 5. Il n’y a pas à tergiverser, le soft est très joli sur la nouvelle machine japonaise, et ce même sans Ray Tracing. On a de très jolis effets de lumières, de reflets, l’intérieur des véhicules est magnifique, le changement météorologique est réussi, mais on sent qu’on est tiré vers le bas techniquement sur certains points. En effet, ce qui est dommage c’est que même avec le nombre colossal de circuits, on a vite fait le tour des environnements car les décors alternent entre forêt, ville et désert.
De plus, que l’on parcourt dans une ville au Japon ou en Europe il n’y a que trop peu de changement entre les deux régions pour sentir un dépaysement, et cela est bien dommage. On pourrait également ajouter que certains décors sont plutôt fades, les arbres sont sans vie et les PNJ autour du circuit ne sont pas toujours bien animés, mais cela serait tirer sur l’ambulance. Cela dit, le jeu excelle non pas dans ces graphismes, mais bien dans son gameplay en tant que tel.
Test Horizon Forbidden West – Aloy dans le brouillard ?
Si nous mettons le côté tape à l’œil de côté, il n’y a pas à dire que les sensations manette en main sont très convaincantes. Premièrement, Gran Turismo 7 est très fluide sur PlayStation 5 et c’est assurément le plus important dans un jeu de course. Ensuite, tout le côté sound design des véhicules est vraiment réussi, tout comme leur maniabilité qui varie entre chaque modèle, renforçant ainsi l’immersion. De plus, la DualSense est un vrai bijou sur le soft car on ressent absolument tout, que cela soit la route, les freins, ou encore le changement de vitesse, grâce notamment aux retours haptiques et gâchettes adaptatives.
Là où le jeu peine dans le gameplay, c’est sur l’intelligence artificielle qui est trop scriptée, elle suit son itinéraire quoi qu’il arrive, et c’est très rare de voir une IA en doubler une autre. À certains moments elle va vouloir tenter de vous doubler avant d’annuler le dépassement et reprendre son algorithme.
Pimp my Fiat Panda
Avec un nombre de voitures atteignant le chiffre 400, il fallait bien qu’on puisse faire en sorte de les customiser à notre façon. Dans GT7, il y a deux manières de “pimper” notre petite Clio. Premièrement, on peut faire un tour à l’atelier de préparation pour améliorer certaines pièces de la voiture, comme les freins, le moteur, ou encore l’achat de roues en fonction des conditions météorologiques, ce qui augmentera sa puissance ou la diminuera.
Cependant, il faut faire attention à ne pas faire n’importe quoi si on ne veut pas perdre l’adhérence de notre véhicule sur le circuit. D’autant plus que, gagner des crédits c’est très long, surtout que la plupart du temps on est amené à les dépenser dans l’amélioration de nos véhicules.
Ensuite, on a la customisation somme toute classique de la voiture où on peut par exemple, poser des magnifiques stickers, mettre un aileron, changer la couleur, ou encore modifier la carrosserie. De fait, l’éditeur de personnalisation est très complet et surtout on peut, comme dans tous les jeux de course, partager nos créations aux autres joueurs et joueuses du monde entier.
Et enfin, on peut afficher fièrement notre Fiat Panda rose grâce à un mode photo très garni. En effet, nous avons la possibilité de changer le décor, décider quelle voiture sera sur la capture, ainsi que son orientation, et bien évidemment jouer avec les différents effets mis à notre disposition.
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