Grand Knight History est un Tactical RPG de Vanilla Ware sorti sur PSP mais qui n’est malheureusement jamais passé par l’Europe. Aujourd’hui, grâce à Grand Kingdom, nous pouvons découvrir ce style si particulier même si les deux titres sont loin d’être identiques.
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ToggleNotre camp c’est l’argent
Grand Kingdom, dans les grandes lignes, propose de vous mettre dans la peau d’un chef d’une troupe de mercenaires. Rapidement, vous rejoignez une guilde et bien entendu, votre but principal est de gagner de l’argent et du prestige. Pour cela, le choix est large étant donné que votre champ d’action s’étant sur l’empire de Resonail où 4 grandes nations se disputent constamment le territoire. La guerre est votre gagne-pain et ce conflit permanent est une source de travail sans fin : en effet vous pouvez coopérer avec n’importe quelle faction via des contrats provisoires pour les aider à gagner leurs batailles d’expansions.
C’est surement l’une des choses qui se démarquent le plus par rapport à d’autres RPG tactiques classiques. Le soft, via son système de guerres, permet de déployer des troupes pour renverser le court des batailles et de remporter moult récompenses diverses que l’on détaillera plus loin avec le système de jeu.
Il est bon de savoir que le titre possède également un scénario en mode solo. Un ancien empire déchu du nom de Uldein fais son retour dans le royaume. Et votre guilde est en première ligne pour empêcher ce dernier de prendre sa revanche et de créer le chaos. Globalement l’histoire n’est pas très intéressante même si on la suit facilement. On retrouve un petit nombre de personnages récurent comme vos deux bras droits : Lillia Sforza, la fille du chef de guilde Godfrey qui prend son travail très au sérieux contrairement à Flint Poker qui est très téméraire et cherche surtout à gagner en prestige. Il y a aussi Weiss, le capitaine des « Loups Blancs », un autre groupe de mercenaires, qui a une seule obsession : prouver qu’il est meilleur que vous et il cherche souvent à vous défier même dans les situations les plus périlleuses.
Les personnages sont assez sympathiques au final mais on aurait aimé un peu plus d’interactions avec les dirigeants des quatre nations. Malgré tout, ce scénario simple cache un gameplay d’une profondeur sans pareil. On vous prévient, le titre s’adresse à personnes exigeantes en la matière qui peuvent se permettre de s’investir pleinement dans un système de jeu.
Les services de la guilde des mercenaires
Les contrats de guerre ne sont que l’une des nombreuses possibilités disponibles dans le quartier général de la guilde. Votre première tâche sera de recruter des membres pour votre escouade. Vous disposez pour cela de plusieurs classes (mêlées, longues distances, spéciales…). D’ailleurs sachez que les DLC japonais sont inclus de base dans la version européenne avec pas mal de classes supplémentaires donc. Il y’en a pour tous les goûts et chacun propose un gameplay différent qu’il faudra maîtriser. Il faut également prendre en compte les statuts (force, résistances, gain d’xp…) qui sont notés via un système de lettres, plus elle est élevée et plus vous gagnerez de points bonus en augmentant de niveau. Il est possible d’améliorer tout ça via un système d’ « up de classe » mais qui coûte tout de même assez cher en ressources. Votre équipe doit être composée de 4 membres mais sachez qu’il est possible, et même conseillé, de constituer plusieurs équipes. Ainsi vous pouvez envoyer celles que vous n’utilisez pas à la guerre même si il est quand même nécessaire de les entraîner un minimum au préalable pour augmenter vos chances de réussite.
Vous passez donc une grande partie du temps à accomplir des quêtes de toutes sortes. Chacune d’elle vous envoie systématiquement sur une sorte de jeu de plateau représentant le territoire exploré, votre escouade étant incarnée par un pion. Pas de dés ici, mais les ennemis et l’environnement réagissent à chaque pas que vous faîtes. Les objectifs sont variés allant de la récolte de ressources sur la carte (représenté par des cases spéciales ou des coffres), en passant par la décimation d’ennemis ou tout simplement atteindre un point du plateau. Outre les « quêtes classiques » de RPG, nous avons droit également à d’autre qui sortent du lot et diversifient juste ce qu’il faut. Comme aller d’un point A à un point B sans rencontrer d’ennemis sur la carte (également représentés par des pions). Pour cela, vous disposez d’objets qui peuvent s’utiliser uniquement sur le plateau ou encore les compétences de terrain de vos personnages. Ainsi la composition de votre équipe est à prendre en compte même pour naviguer sur le plateau de jeu le plus efficacement possible. D’autant que de nombreux obstacles viendront vous barrer la route comme des catastrophes naturelles, des pièges ou des ennemis invisibles. Dernière chose à prendre en compte, et pas des moindres, vous êtes souvent limité en nombre d’actions (ou de pas donc), la prise en compte des déplacements est alors d’autant plus importante.
Plus qu’une interface pour engager le combat, le plateau est un formidable terrain de jeu stratégique qui fourmille de détails qui apportent du sel dans l’exploration. Des events s’activent souvent aléatoirement de même que de nombreux dangers comme les armes lourdes.
Des combats qui montent en puissance !
Ces dernières peuvent vous pénaliser ou vous aider si elles sont dans votre camp. En démarrant un combat dans le champ d’action d’une des machines, elle influencera le court du combat avec une frappe mortelle. Heureusement, le gameplay est un système de tour par tour ce qui vous laisse le temps de vous préparer à cette éventualité. Quand l’un de vos quatre personnages prend son tour, il dispose d’une jauge de déplacement puis d’action qui lui permet d’attaquer. Etant donné que l’on joue sur 3 plans différents, les mouvements sont importants d’autant qu’un surplus de jauge vous permet d’effectuer plus d’attaques. Ces dernières varient selon la classe encore une fois, ainsi un mage attaque via une zone où il devra appuyer au bon moment pour toucher sa cible tandis que les classes de mêlée peuvent marteler un bouton pour effectuer un combo dévastateur.
Si le concept est assez simple au début, plusieurs choses viennent s’ajouter au fur et à mesure ce qui rend le gameplay extrêmement riche. Toutefois, le titre ne plaira pas à tous les types de joueur. Il faut s’y investir un minimum et prendre le temps de tout comprendre surtout que les textes sont uniquement en anglais et les pages de tutoriels sont nombreux. On remarque qu’il est agréable de constater que l’on ne prend pas tout dans la figure d’un coup (même si les bases sont déjà costauds) mais plus on progresse et plus le jeu devient difficile et exigeant. Selon le type de joueur, cela peut s’avérer être une bonne ou une mauvaise chose mais l’on imagine que majoritairement, les fans de T-RPG apprécieront.
Sans vouloir tout dire (il y a vraiment beaucoup de choses), on note la possibilité de mettre plusieurs objets dans la formation de combat. Un mur pour protéger un archer par exemple qui tire ses flèches loin à l’arrière ou un baril d’explosif positionner en avant pour piéger des ennemis qui s’approcheraient de trop. L’autre point important est l’acquisition de compétences de combat de vos guerriers. De nombreuses classes peuvent également positionner des entraves comme des pièges de feu, des zones empoisonnées… Les possibilités sont énormes, tout en sachant que vous pouvez également blesser vos alliés avec vos attaques, chaque action doit être mûrement réfléchie. Enfin, vous disposez d’une jauge d’assistance assez utile qui permet à un allié proche d’achever un ennemi presque vaincu, mais elle peut aussi être consommée pour sauver un allié d’une mort certaine en le laissant avec 2 points de vie.
La guerre en ligne
Le mode solo vous tiendra occupé un grand nombre d’heures mais comme on en parlait au début de ce Test, la guerre en ligne accroît considérablement la durée de vie. En effet, vous pouvez donc former un contrat avec une des quatre nations et partir en guerre pour elle afin de gagner de nombreuses récompenses. De plus, cette alliance temporaire vous offre d’autres avantages comme le fait de pouvoir accéder à la boutique nationale du pays allié et obtenir des objets uniques. Les capitales offrent de nombreux autres services comme la place principale qui permet d’avoir quelques infos et des quêtes d’objets ou encore une boutique d’échange qui permet d’obtenir des ressources contre des « Royals », une monnaie différente de l’or que vous gagnez en accomplissant des quêtes.
De plus, une coopération avec les joueurs est de mise, tout du moins pour ceux qui ont formé un contrat avec la même nation que vous. Les mercenaires en ligne peuvent donc voter pour le prochain objectif à envahir voir même voter pour utiliser des compétences de terrain en pleine invasion. Il est même possible d’invoquer un puissant monstre gardien pour repousser les troupes adverses. Vous avez aussi la faculté d’investir des ressources dans le centre de recherche & développement de la nation pour obtenir des équipements puissants.
Nous sommes donc devant un système online très travaillé où tous les joueurs peuvent se faire la guerre via les quatre factions. Si vous accrochez au concept, vous n’allez pas décrocher du champ de bataille de sitôt.
Du fait-main comme on aime
Visuellement Grand Kingdom est très proche des productions de Vanillaware pour notre plus grand plaisir. La direction artistique est de haute volée comme le prouve les nombreux décors dessinés à la main. On retrouve également un aspect animé japonais pour le chara-design des personnages. D’ailleurs, on note que vous pouvez personnaliser un minimum vos personnages avec des nombreux équipements et apparences différentes. Les effets graphiques en combat sont aussi très bien rendu même si ça peut manquer parfois de super techniques qui en mettent plein les yeux.
Au niveau des musiques nous avons droit à des compositions de qualité qui correspondent tout à fait à l’univers médiéval avec des thèmes collant également aux situations. De plus, les voix japonaises sont disponibles ce qui est une bonne nouvelle. On répète que tous les textes sont en anglais et que cela peut vite devenir pesant pour ceux n’ayant pas l’habitude de la langue de Shakespeare.
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