Arc System Works nous avait laissé l’an dernier avec un épisode Xrd Sign plutôt réussi, malgré certains problèmes, et une politique de DLC plutôt repoussante. Guilty Gear Xrd Revelator se propose comme la suite directe de Sign et nous propose d’office le contenu de l’ancien épisode tout en ajoutant des éléments supplémentaires et résolvant les problèmes de son prédécesseur. Guilty Gear Xrd Revelator sort donc sur PlayStation 3 et PlayStation 4 et il est disponible depuis le 20 juin dernier ! Voyons ce qu’il en est de ce nouvel épisode.
Un système de jeu accessible et profond
Passé la cinématique d’introduction, on arrive assez rapidement dans le tutoriel du jeu, nous permettant de nous familiariser avec les déplacements, les différentes attaques, et l’ensemble des techniques de base. Ce mode est vraiment réussi et permet aux amateurs et débutants du genre de découvrir la recette tout en douceur. L’ajout du mode Combo permet quant à lui de nous apprendre la manipulation des combos, coups spéciaux et permet aux joueurs de maîtriser les différents quarts de cercles et consorts.
Guilty Gear devient ainsi un titre accessible à tous les niveaux et ce, grâce à la possibilité aux néophytes de jouer selon le style « Stylish », donnant aux joueurs une capacité accrue de réussir les combos les plus ardus. Le titre offre ainsi la possibilité à une personne de jouer en Stylish et à l’autre de s’essayer à la difficulté « Technical » et de s’affronter dans de réelles conditions. Ainsi, même s’il y a un lourd écart de niveau entre deux joueurs, les deux opposants vont pouvoir s’amuser le temps de quelques parties.
Guilty Gear reste un jeu de combat mettant largement en avant les enchaînements de coups et il est intéressant de constater les ajouts fait dans ce sens. En effet, il est désormais possible, grâce à une jauge de « Tension » d’effectuer des interruptions de combos (ou dechoppe/cancel), permettant de continuer un enchaînement de coups tout en recommençant un combo à zéro. Cette interruption peut également être utilisée défensivement pour contrer le combo de l’adversaire. Ce système est bienvenu lorsque votre adversaire enchaîne combos sur combos et permet ainsi de retourner une situation plutôt tendue alors que nous sommes en dernière manche. Cette nouveauté est donc vraiment une excellente nouveauté et elle devient totalement cohérente et en accord avec la volonté de Arc System works de proposer un système de jeu accessible et profond, offrant à tous la possibilité d’aborder le jeu de la meilleure façon possible.
Autrement, il n’est pas sans rappeler que Arc System Works a toujours voulu créer une ambiance dans l’ensemble de ses productions : ses versions de Persona 4, Blazeblue ou bien entendu Guilty Gear. Au programme donc, des coupes de cheveux absurdes, des personnages avec des postures les plus classe, et de l’autre coté des bizarrerie restant cohérentes dans l’univers du jeu. Pour imager et donner un exemple concret, qui ne se souvient pas de Faust, ce personnage avec un sac sur la tête ?
Du côté des graphismes, il faut l’avouer, cette recette de graphismes en 2D très détaillés accompagnés des attaques qui en mettent plein la vue fonctionne toujours aussi bien et ce Guilty Gear Xrd Revelator les amène à ce qui se fait de mieux dans le genre à l’heure actuelle. Enfin, on peut en dire autant des musiques puisque qu’elles tiennent également une place prépondérante dans Guilty Gear, Daisuke.
Effectivement, Ishiwatari, le compositeur et créateur de la série nous propose ici de nouvelles compositions heavy metal nous plongeant dans cet univers avec des musiques épiques et entraînantes nous donnant envie de se castagner gaiement entre amis.
Un contenu gourmand
Guilty Gear est également un jeu plutôt généreux, doté de nombreux modes de jeu : versus, arcade, story mode, tutoriel, tutoriel de combos, tout est prévu pour. Il faudra ainsi un nombre d’heure conséquent pour tout d’abord faire le tour des modes de jeu solo. En effet le story mode possède directement de réelles cinématiques entièrement en animées et il est agréable de voir les efforts fait dans ce sens, là où un street fighter met cinq mois pour sortir un mode similaire.
Les modes tutoriel comme dit précédemment permettent de rendre accessible le titre en un clin d’œil et permet à un débutant du genre de comprendre rapidement les tenant et aboutissants de ce qui fait la bonne recette d’un jeu de combat. Le mode Episode, quant à lui, s’avère être un mode arcade plutôt efficace, permettant de récupérer de nombreux objets à collectionner et de l’argent qui vous donnera accès sur du contenu à débloquer dans la boutique.
Enfin, le mode histoire raconte les événements des différents personnages à l’aide de cinématiques vraiment réussies nous permettant de rentrer pleinement dans l’univers de Guilty Gear. Il est néanmoins dommage de devoir se contenter de simples plans fixes et de peu d’animations des personnages ce qui empêche le soft de gagner en dynamisme. La 3D des personnages dessert plus que ce qu’elle aurait du séduire car elle donne un effet statique de l’ensemble.
L’histoire racontée en elle-même s’avère plutôt classique, sans grande ambition mais elle a le mérite d’exister, permettant aux gros fans de la série de suivre de nouvelles aventures de ses combattants favoris. Mais l’aspect le plus étrange du mode est qu’il est en fait uniquement constitué de phases de dialogues. Pourquoi proposer une suite de cinématiques de toute beauté ,mais qui restent classiques, et ne pas directement assumer totalement le côté animé en produisant un vrai anime ?
Car oui, on n’aurait d’autant plus apprécié avoir un véritable film d’animation que de nous vendre un mode histoire doté de cinématiques dont l’intérêt devient finalement passable car cela ne nous implique en aucun cas dans le vif du sujet. Nous passons donc notre temps a lire des dialogues, en assistant à des cinématiques de jeu pré-combat sans jamais finalement prendre la manette pour filer quelques torgnoles aux personnages agaçants.
Pourquoi donner accès la promotion du jeu sur un mode histoire qui ne sert ici qu’à raconter une histoire ? On attend d’un jeu vidéo que lorsque il veut raconter une histoire de nous la faire jouer et de nous y impliquer d’une quelconque manière… et ce, au moins dans la peau d’un personnage et là, ben, non. Malgré cela, qu’on se le dise, cela reste un très bon visual novel en complément du vrai jeu vidéo.
Après cette déconvenue, il fallait parler de la partie Online du titre. Après sélection de son personnage, puis de sa région, on se retrouve dans un lobby. Ce dernier nous permet de discuter avec les autres personnes, d’effectuer des matchs amicaux ou des matchs classés. Lors d’un match classé, nous sommes amenés à choisir notre adversaire présent dans le lobby. Cela se fait en fonction de son rang, de sa connexion et de sa plateforme.
Le matchmaking à vraiment été amélioré et nous permet de trouver rapidement un adversaire à notre taille. On enchaîne assez rapidement les différents matchs tout en douceur. Ainsi, l’ensemble du côté online est à lui seul, une raison valable de se donner rendez-vous avec des potes et de s’organiser un petit tournoi de façon très facile.
Cet article peut contenir des liens affiliés