Vous aimez l’univers de Gundam, mais vous n’avez ni les moyens, ni le temps, ni la place de vous lancer dans le monde merveilleux des Gunpla ? Gundam Breaker 4 vient à la rescousse de tous ceux qui ont toujours rêvé de créer les robots de leurs rêves. Depuis les années 80, la licence Gundam poursuit la route du succès avec l’arrivée régulière de nouvelles séries, introduisant toujours plus de robots géants. Popularisée chez nous dans les années 2000 grâce à Gundam Wing, la franchise est l’une des rares à avoir résisté aux ravages du temps, grâce à un noyau dur de fans qui continuent de nourrir leur passion à travers les anime, les jeux et, bien sûr, les Gunpla.
Conditions de test : Nous avons terminé le mode histoire du jeu sur PS5, complété quelques quêtes annexes et customisé plusieurs Gunpla.
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ToggleLe metavers Gundam
En dehors du plaisir immense d’observer des combats de robots géants épiques, que ce soit dans l’espace ou sur terre, Gundam est une série qui conserve une certaine maturité, grâce à des thèmes qui incitent à la réflexion, tels que la guerre ou le progrès scientifique, ainsi qu’une narration souvent très développée à travers les relations complexes entre les personnages. Malheureusement, on ne retrouve pas du tout cette atmosphère dans Gundam Breaker 4, qui a opté pour un ton plus léger, voire enfantin, rappelant davantage la série Gundam Build Fighters (un anime dédié aux Gunpla).
Le titre nous plonge dans une sorte de métavers Gundam, prenant la forme d’un jeu en phase de bêta appelé GB4. Vous incarnez un nouveau joueur de ce monde virtuel et êtes rapidement pris sous l’aile de Tao, un jeune passionné qui vous apprend les bases. Au fil de votre progression, le groupe s’agrandit avec l’arrivée de nouveaux membres, permettant de fonder un clan et de gravir les échelons. La narration reste assez simple, avec de jeunes joueurs confrontés à des problèmes de la vie réelle qu’ils cherchent à surmonter à travers leur pratique de GB4. Cependant, des bugs visuels (uniquement dans l’histoire on précise) semblent indiquer la présence d’une menace plus sérieuse.
Cela dit, on passera la majeure partie des dialogues pleins de bons sentiments et des quelques révélations sur le background des PNJ pour se concentrer sur le cœur du jeu : les Gunpla. Néanmoins, le scénario a au moins l’avantage de nous introduire progressivement aux différentes mécaniques du gameplay au fil des chapitres. Bien que nous ayons affaire à un hack’n slash relativement classique, il n’est pas dépourvu de profondeur. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Gundam Breaker 4 se présente comme une véritable suite à Gundam Breaker 3, après le catastrophique New Gundam Breaker.
Gundam Breaker 4 offre un contenu colossal en matière de personnalisation de Gunpla. Toutefois, il vous faudra surmonter l’obstacle du scénario et du grind pour commencer à façonner des Gunpla véritablement à votre goût. Ainsi, les débuts consistent à compléter les différents chapitres tout en équipant les nouvelles pièces obtenues, afin de devenir plus puissant et plus résistant, sous peine de se faire annihiler par les boss.
Le Mech plus Ultra
Bandai Namco signe ici un jeu qui plaira sans aucun doute aux fans hardcore, mais il est regrettable que le studio n’ait pas soigné la conception des missions pour offrir davantage de variété. Les objectifs se résument principalement à vaincre des vagues d’ennemis, et c’est à peu près tout. Quelques missions de défense d’objectifs viennent parfois briser la monotonie, mais cela reste insuffisant pour éviter une certaine redondance. C’est principalement pour cette raison que seuls les plus passionnés apprécieront ce défouloir, qui permet de piloter leurs Gundam préférés sur le champ de bataille.
Le système de hack’n slash reste malgré tout satisfaisant grâce à une mécanique de combos qui nous pousse à minimiser les coups reçus et à varier nos approches. Entre les projectiles et les armes de mêlée en tout genre, il y a de quoi s’amuser. On dispose également de capacités EX et OP, définies selon les pièces et équipements choisis. Pendant les combats, vous pouvez remplir la jauge EX de différentes manières, vous permettant ensuite d’utiliser une compétence puissante ou de réparer votre mobile suit. Les compétences OP, quant à elles, peuvent être obtenues via des équipements ou des pièces de Gunpla, offrant ainsi la possibilité d’utiliser des compétences OP uniques.
Si vous changez régulièrement de pièces, la difficulté ne devrait pas vous poser de problème, même si les boss, prenant la forme de robots gigantesques, vous donneront tout de même quelques sueurs froides. L’avantage, c’est qu’ils sont tous uniques. Par la suite, vous aurez la possibilité d’améliorer le niveau et la rareté des pièces, voire de leur attribuer des bonus spéciaux provenant d’autres pièces. Vous pourrez ainsi passer des heures à créer les Gunpla de vos rêves, que ce soit pour optimiser leur efficacité en obtenant les synergies les plus puissantes, ou simplement pour concevoir de véritables chefs-d’œuvre en mélangeant les pièces de plusieurs Gunpla, en jouant sur les peintures, l’usure, ou encore les décalcomanies.
Il est impossible de ne pas trouver son bonheur avec plus de 250 kits de base disponibles, couvrant toute l’histoire de la saga (y compris les SD Gundam). Cerise sur le gâteau, il est même possible de fabriquer ses propres dioramas en positionnant vos armures mobiles dans différentes postures et en créant des mini-scénarios grâce aux nombreux effets et décors disponibles. Même sans être un créateur dans l’âme, le système est suffisamment intuitif pour concevoir de jolis dioramas sans trop d’efforts.
Le gunplastique c’est fantastique
Si vous parvenez à trouver d’autres amis passionnés ou si vous rejoignez un clan avec d’autres joueurs en ligne, vous pourrez prolonger l’aventure et rendre le grind un peu moins solitaire. Bien que la répétitivité des missions reste présente, vous aurez également l’occasion d’exprimer votre créativité en participant à des événements réguliers, où vous pourrez mettre en avant vos créations et récolter des « Good Build » de la part des autres joueurs.
Sur le plan graphique, Gundam Breaker 4 n’a rien d’extraordinaire, mais offre un rendu plutôt correct. Bien entendu, le soin apporté à la représentation fidèle des Gunpla est indéniable. Cependant, on regrette un manque de variété dans les décors, souvent très fades. Un autre point qui nous a quelque peu déçus concerne le sound design, un peu en retrait. Quand on sait que les séries animées placent généralement la barre très haut à ce niveau, il est dommage de ne pas retrouver ici le dynamisme sonore auquel elles nous ont habitués. On retrouve quelques SFX connus, mais il s’agit du minimum syndical.
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