Vous l’aviez peut-être remarqué avec notre test paru récemment : Halo Wars premier du nom ne nous avait pas grandement convaincus. Certes il rendait le genre du STR accessible sur console, mais il manquait énormément de profondeur dans à peu près toutes les catégories qui constituent un jeu en temps normal, et cela même 8 ans après sa sortie. C’est donc avec appréhension, mais aussi avec un peu d’espoir que nous allons décortiquer l’héritier de la franchise, sobrement nommé : Halo Wars 2.
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ToggleAlors on s’enjaille ?
Halo Wars 2 commence a peu de chose près là où le premier s’était arrêté (oui à peu de chose près, 28 ans quoi, on ne chipote pas). L’équipage du Spirit Of Fire se voit confronté à une nouvelle menace sortie d’un peu de nulle part et va donc tout faire pour sauver la galaxie de ce fléau; en fait pas si nouveau que ça, puisqu’il s’agit ni plus ni moins de Convenants qui n’en ont pas le nom (« les Parias »). Voilà, le speech vous parait simple ? Et bien c’est le cas, tout comme le premier, Halo Wars 2 ne se démarque pas par un traitement du scénario approfondi. Il se contente d’avoir un grand méchant aux motivations simplistes/inexistantes pour justifier le fait que vous partiez au casse pipe. Si d’entrée de jeu vous trouvez ce jugement sévère, sachez néanmoins qu’il y a un effort non négligeable sur la mise en scène du titre.
En effet, l’absence de profondeur dans le scénario n’empêche pas Halo Wars 2 de nous offrir un divertissement digne de ce nom, comme pourrait l’être un block buster américain au cinéma. Ainsi, le jeu nous offre de magnifiques cinématiques qui classent celles du premier au rang de simples brouillons. La performance technique y est irréprochable et certaines scènes sont assez épiques ; de quoi envoyer des étoiles dans les yeux du fan de la première heure. Ces cinématiques sont plus convaincantes que celles du premier car il y a aussi un effort de fait dans le jeu des acteurs. Bien que le casting reste globalement le même, on note clairement une volonté de rendre la scène plus crédible qu’auparavant. Et cela malgré le manque d’intérêt que l’on accordera à l’histoire, déjà trop vu partout ailleurs.
Hélas ! Si ces cinématiques sont comme des récompenses suite à notre dur labeur de commandant, elles restent trop peu nombreuses ! Quand on découvre la première cut-scene du jeu, on n’a qu’une envie : découvrir la suivante. Hors elles apparaissent au compte-gouttes et vous patienterez un moment avant d’en profiter. Ou pas d’ailleurs, puisque l’aventure solo offre une durée de vie assez courte d’environ de 6h30 en mode normale. Un peu court n’est-ce pas ? Mais est-ce volontairement court ? Peut-être que Microsoft, incertain de son opération de reconquête avec Halo Wars 2, se permet de sortir un produit pas trop coûteux pour voir si l’accueil des joueurs est bon afin d’envisager une suite ? On penchera plutôt pour une stratégie de rentabilité optimale si vous voulez notre avis… Non, nous devons être trop pessimistes. Puis bon, ce n’est pas comme s’il y avait une boutique intégrée au jeu avec de l’argent réel pour nous confirmer ça… Ah si (on y reviendra).
Évoluons à tâtons
Et si on s’intéressait au jeu lui-même ? Déjà ce qui saute au yeux, c’est que Halo Wars 2 est assez joli in-game ! Les environnements fourmillent de détails, les rendant bien plus crédibles face aux décors vides et désertiques du premier opus ; bien qu’au final on perde en variété par rapport à ce dernier. Ici on restera à peu près sur le schéma « forêt à la Halo » tout le long du jeu, mais c’est un détail que l’on oublie une fois plongé dans l’aventure. En plus de cela, les combats entre les différentes unités rendent vraiment très bien grâce à une pléthore d’effets dignes de la saga Halo (explosions fluos, plasma, lance flamme etc…). Forcément, les graphismes et les animations améliorés rendent cette fois honneur aux combattants sur le terrain, nous poussant parfois à zoomer pour admirer les finish de nos bon vieux Spartans des familles. Spartans qui jouent d’ailleurs bien moins le rôle de figurants que dans le premier épisode ; par conséquent ils en ressortent bien plus charismatiques et réussis.
Sur le terrain, il n’y a pas grand chose qui change fondamentalement comparé à ce qui s’était déjà fait en 2009. Dans la majorité des situations, vous aurez toujours la possibilité de gérer une ou plusieurs bases dont les emplacements ont été prédéfinis. À partir de là, vous pourrez déployer des bâtiments rattachés à la structure principale afin de produire des troupes et améliorations. Donc rien de nouveau sous le Halo. Le seul détail qui a une importance (relative) dans la production des troupes, c’est son système de ressource. En effet, Halo Wars 2 fonctionne toujours sur le principe de « ravitaillement » et « d’énergie », sauf qu’ici, l’énergie n’est plus comptabilisé en nombre de centrale (1 centrale = 1 point d’énergie ), une centrale produit désormais une quantité d’énergie de façon régulière à l’image des ressources de ravitaillement. (Pour la construction des bâtiments, vous ne pourrez cette fois qu’en construire un à la fois ; les suivants se construiront une fois les précédents terminés). Les informations affichées à l’écran ainsi que les différentes macros (raccourcis) sont plus claires et plus complètes.
Désormais, vous pouvez sélectionner plus facilement le pouvoir d’une unité en particulier si vous en contrôlez plusieurs, et ça c’est plutôt bienvenue. D’ailleurs il est beaucoup plus simple d’organiser ses troupes, vous pouvez maintenant former des groupes facilement sectionnables grâce à la croix directionnelle. Mais évidemment, vous ne pouvez pas en créer plus que 4, puisque 4 boutons il y a. Vous l’aurez compris, les changements significatifs au niveau du gameplay ne sont en réalité que des évolutions discrètes mais logiques. Si nous omettons certains détails, sachez au moins que tout a été peaufiné, retouché pour enfin donner cet aspect « maîtrisé » qu’il manquait à Halo Wars. Paradoxalement, ces détails ne suffisent pas à donner une envergure réellement plus stratégique à ce deuxième opus. Comme en 2009, on finira par oublier les subtilités, comme l’avantage de certaines unités contre d’autres ; et on se contentera de bourriner l’adversaire avec le plus de combattants possible. Toutefois, nul doute que les niveaux de difficulté supérieurs sauront vous convaincre du contraire.
Halo solo mais pas trop
Bien que Halo Wars 2 soit plutôt accessible et simple à finir, on sent le potentiel de certaines missions qui ont été spécialement étudiées pour être jouées en coopération dans les modes de difficulté élevée. Comme par exemple : des missions de défense où il est nécessaire d’avoir les yeux un peu partout sur la carte pour ne pas se faire déborder. Alors comme l’aventure est assez courte, nous ne saurions que trop vous conseiller de jouer avec un ami dès le départ en poussant la difficulté afin de vous offrir un certain challenge. Pour rallonger la durée de vie, le jeu dispose bien entendu d’un mode multijoueur assez classique (domination, bases, match à mort) qui fera son office à défaut d’être palpitant. La particularité de ce mode est qu’il vous permettra de choisir entre les deux factions principales du jeu et que vous pourrez choisir un commandant. Ce dernier aura des capacités différentes de son voisin, vous permettant alors de varier les plaisirs. Certains seront orientés sur des pouvoirs très offensifs (bombardement etc…) tandis que d’autres seront plus défensifs (piratage, IEM etc…), à vous de voir celui que vous préférez incarner. Et si vous êtes allergiques au multi en ligne, vous pourrez toujours jouer contre l’IA et ça c’est cool.
Mais ce n’est pas tout, il y a un mode de jeu qui a attiré notre attention, car il se détache clairement des différents modes: le mode Blitz. Ce mode permet d’affronter joueurs ou IA dans une arène après avoir constitué un deck vous permettant de faire intervenir des unités. Ces cartes vous pourrez les obtenir en jouant simplement à la campagne ou en accomplissant certains objectifs que les développeurs mettront à jour régulièrement. Si ce mode est un petit plus qui pourra contenter (peut-être) pas mal de monde, nous le percevons tout de même comme une occasion opportuniste de vendre des packs de cartes en échange d’argent réel. Rien d’obligatoire évidemment, mais l’existence de cette boutique sonne presque comme la seule raison d’être du mode Blitz. La rédaction s’excuse auprès des lecteurs pour ne pas avoir tenté l’achat de plusieurs packs pour 99 euros afin de constater s’il y avait une réelle plus-value à dépenser autant. #Don’tforgetEvolve
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