Le studio Double Fine Productions, dirigé bien entendu par le célèbre Tim Schafer, est donc de retour avec Headlander. Etant un Metroidvania nous permettant d’incarner une belle petite tête ayant la possibilité de s’atêter à des robots pour pouvoir les diriger, Headlander arrivera-t-il à agréablement nous surprendre ?
Sommaire
ToggleUne histoire de tête et d’I.A. …
Tout juste avant de vous plonger dans l’aventure avec Headlander, le soft vous propose de choisir entre trois modèles de têtes, tout simplement car ce sera cette bouille que vous traînerez tout le long du jeu.
Sinon pour le scénario eh bien, votre personnage, n’ayant maintenant qu’une tête et plus du tout de corps, se réveille de cryogénisation. Une fois cela fait, votre personnage se fera contacter par un certain UGO, et vous apprendra qu’une méchante I.A. informatique nommée Mathusalem vous veut absolument pour une raison totalement inconnue.
A partir de là, en sachant que vous ne savez rien du passé de votre personnage et ce qu’il faisait là auparavant, vous devrez en fait mettre hors d’état de nuire Mathusalem, et libérer l’humanité, qui ressemble maintenant à des robots étant donné que l’esprit des citoyens a été transféré il y a des milliers d’années dans des robots par le méchant de l’histoire afin qu’ils puissent vivre éternellement d’une part, et être contrôlés totalement par cette I.A. maléfique d’autre part.
Ce metroidvania à l’ambiance science-fiction kitsch est à faire absolument !
Headlander nous entraîne par conséquent comme vous aurez pu le comprendre dans un univers très science-fiction avec un background il faut bien l’avouer très années 70, et force est de constater que le tout tient vraiment la route !
La trame scénaristique est quant à elle certes simpliste en premier lieu, mais nous réserve au final quelques surprises intéressantes de bout en bout, et notamment sur la fin du jeu, bien plus que surprenante en soi.
Et puis bon, entre nous, l’autre qualité de ce Headlander en plus d’arriver à rendre hommage avec brio aux bons vieux SF des années 70, reste incontestablement son humour qui arrive à faire mouche à chaque fois, et on voit une fois de plus tout le savoir-faire de Double Fine Productions, arrivant assez souvent à nous pondre des jeux avec un humour qui marche systématiquement !
J’en perds la tête !
Nous ne pensions jamais le dire deux fois en cet été 2016 mais, nous en sommes avec ce Headlander au deuxième metroidvania après Song of the Deep – développé en revanche par Insomniac Games rappelons-le -, qui se déroulait quant à lui dans les fonds-marins. Là, nous nous retrouvons en face d’un Metroivania beaucoup plus orienté science-fiction, et qui pourrait pratiquement se rapprocher d’un Metroid Fusion, avec moins d’armes cela va de soi.
Double Fine Productions n’a pas vraiment bousculé les codes d’un Metroidvania car pratiquement tout ressemble à ce type de jeu en particulier, à commencer par le fait d’aller d’un point A à un point B pour réaliser vos divers objectifs, en plus de découvrir des secrets cachés augmentant la puissance, la santé mais aussi la propulsion de votre casque.
En sus, Headlander reprend aussi un système à la Castlevania et les cartes que vous ramassiez pour dévoiler un petit bout de la map en elle-même. Ici c’est la même chose sur Headlander, sauf que vous devrez vous atêter sur un robot ressemblant à une carte pour télécharger ses données et révéler une partie de la map en question.
Après ce petit tour d’horizon, qu’en est-il du gameplay en lui-même ? Nous sommes sur un jeu d’action en 2D, et votre personnage, qui n’a pas de corps rappelons-le, devra pour progresser, s’atêter à des robots. Pour ce faire, votre tête, conservée dans un casque résistant aux chocs, aura la possibilité via un système d’aspiration d’enlever la tête d’un robot, et d’ensuite s’agripper à son corps pour le contrôler. Notre bon vieux protagoniste pourra également se fixer à d’autres mécanismes pour diriger des ascenseurs, ou encore désactiver des pièges en l’occurrence.
Headlander, ou le titre à nous faire tourner la tête par son gameplay atêtant, avec une touche d’humour pas déplaisante.
Avec cette petite habileté, vous devrez réaliser quelques petites énigmes pas forcément très difficiles qu’on se le dise, mais aussi contrôler des robots de couleurs afin de pouvoir forcément traverser les portes de couleurs attribuées à ces tas de ferrailles. En effet, les couleurs vont du plus petit grade – Rouge, jaune etc… -, à un grade plus élevé – Bleu, violet… -, et évidemment si vous avez par exemple un soldat orange, vous pourrez logiquement passer les portes qui requiert un grade bien moins important.
Le jeu joue en soi beaucoup sur les couleurs pour pouvoir progresser et donc résoudre des énigmes pour avancer, et le titre de Double Fine se dote également de boss, mais nous ne vous en dirons pas plus pour vous garder la surprise.
En somme, le gameplay de Headlander reste assez original car incarner juste une tête pouvant contrôler des robots, cela ne court pas les rues, et à noter que votre petite tête pourra se doter de nouvelles habiletés au fil du jeu, allant du bouclier réfléchissant les tirs lasers des robots, à une propulsion plus importante en passant par la possibilité d’attaquer au corps à corps avec votre tête, ou avec un robot si vous en contrôlez un. Un arbre à compétences est également de la partie, et vous pourrez améliorer ces dernières en récoltant de l’énergie, disséminée sur la map et aussi via des passages secrets à découvrir.
Un petit défaut à signaler toutefois sur Headlander en plus de la visée un poil imprécise sur la version PS4 du titre – en même temps une visée avec le stick de la manette n’a jamais été précise… -, c’est l’action en plein jeu, diablement confuse et brouillonne, notamment quand il y a trop de choses à afficher, et autant dire que la caméra éloignée n’arrange pas les choses non plus…
Mais, au delà de ça, les puristes de Metroidvania auront le plaisir de voir que l’unique difficulté proposée dans le soft reste relativement bien équilibrée, et un conseil : sachez que votre tête seule est très très fragile, sauf si vous contrôlez un robot.
Cela fait très 70’s !
Le bébé de Double Fine, qui se termine entre six et sept heures de jeu si vous ne cherchez pas forcément tous les secrets et faites toutes les quêtes annexes – qui ne sont pas nombreuses -, a vraiment de la gueule artistiquement parlant.
Car franchement, on ne savait pas à quoi s’attendre à la base certes mais une fois en plein jeu, on s’en prend véritablement plein les mirettes. En clair, son design science-fiction so années 70 fait littéralement mouche avec notamment ses explosions de couleurs en veux-tu en voilà, mais surtout son filtre granuleux mis en place, qui pourrait presque nous faire revenir dans le temps tellement le tout est affreusement bien foutu de bout en bout.
Alors oui artistiquement c’est plus que joli, mais techniquement, le moteur graphique tient la route de loin aux premiers abords mais quand on se rapproche un peu trop par contre eh bien… c’est pas folichon. En effet, nous avons remarqué quelques textures un peu baveuses une modélisation qui commence un peu à dater mais qu’à cela ne tienne, les arrières-plans dynamiques en fond arrivent littéralement à nous faire oublier le moteur graphique qui commence à devenir un poil archaïque. Mention spéciale par ailleurs aux animations plutôt rigolotes des robots, et bien en accord avec le ton humour et SF du soft.
A part l’habillage technique, que dire du ton sonore ! C’est tout simplement fabuleux d’une part car les musiques électro/synthétiseur du jeu de Double Fine collent forcément très bien avec cette ambiance SF/70’s, incontestablement. Pour les doublages en sus, étant donné que tout est en V.O. mais sous-titré en Français, rien à redire, c’est vraiment parfait pour le coup !
Cet article peut contenir des liens affiliés