Helltaker est le premier jeu de vanripper, un artiste postant ses travaux amateurs sur Twitter et quelques rares séquences d’animation sur YouTube. Pour ce premier essai, le bougre nous propose un puzzle-game entièrement gratuit au scénario aussi vendeur qu’improbable.
Conditions de test : Test réalisé sur PC sur environ 1h10 de jeu au total.
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ToggleBienvenue en Enfer… ou pas ?
Vous vous réveillez un jour avec un rêve. Un harem plein de démons. Vous ouvrez alors un portail vers l’Enfer (ne posez pas de question) avec l’espoir d’assouvir vos désirs les plus fous. Le feu de l’Enfer brûle à travers vos poumons, la mort attend à chaque recoin et absolument tout ressemble à un petit jeu mobile mignon. Vous êtes en Enfer.
Voilà le scénario posé par Helltaker. Vous l’aurez compris, le titre ne se prend pas au sérieux une seule seconde et tout n’est finalement prétexte qu’à vous mettre face à des waifus démoniaques toutes plus mignonnes les unes que les autres. Cela étant dit, ne vous attendez pas ici à des scènes particulièrement sexy ou carrément sexuelles. Non, le jeu est finalement bien plus subtil que ça et met en avant des personnages féminins pas si sexualisées que cela, puisque la majorité porte en fait des costards ou autre tenues s’en rapprochant ne dévoilant que peu de peau.
Cela peut sembler contradictoire avec le pitch de départ, et le jeu lui-même en a conscience au point d’en jouer tout au long de la progression. Au final, ce qui ressortira de l’expérience, ce ne sont pas des formes féminines, mais bel et bien des personnages intéressants, chacun avec sa propre personnalité.
En effet, toutes ces demoiselles sont réellement uniques et apportent un vent de fraîcheur à chaque étape franchie grâce à leurs dialogues spécifiques et leurs multiples références. C’est le cas par exemple de l’Ange Azazel qui réalise une thèse sur les démons, référence directe au titre de l’opening de l’animé Evangelion. Le jeu regorge de petites trouvailles du genre qu’il est plaisant de découvrir.
Les démons constituant votre harem représentent donc la force principale de cette expérience et leur demander conseil (ce qui est optionnel) à chaque niveau est toujours un bonheur pour découvrir leurs différentes répliques.
Des filles et des puzzles
Côté gameplay, le soft nous demande de résoudre des casse-têtes dans lesquels on se déplace sur une grille, c’est-à-dire en réalisant des mouvements case par case. Différentes mécaniques viennent se greffer à cela au fur et à mesure, comme le fait de pousser des blocs ou de vaincre des ennemis en les poussant contre les murs. Evidemment, si ce n’était que ça, ce serait trop simple.
Le nombre de mouvements que vous pouvez effectuer par niveau est limité. En fait, vous avez pile poil le nombre de pas qu’il vous est nécessaire d’effectuer pour venir à bout de l’épreuve en cours. Ainsi, il sera obligatoire de bien réfléchir à chacune de vos actions au risque d’être instantanément réduit en poussière. On retrouve donc un petit côté die and retry appréciable et très peu frustrant car les niveaux se relancent instantanément en cas d’échec et il n’y a finalement aucune autre notion que la réflexion à maîtriser.
Chaque niveau a le même objectif : atteindre le démon pour le convaincre de vous rejoindre. Il faut alors faire les bons choix de dialogues sous peine de mort immédiate.
En sus, le dernier niveau twist légèrement le gameplay et vous offre une scène bien plus ardue sans pour autant être insurmontable. Surprenant, ce passage conclut en beauté ce petit bijou se terminant en environ 40 minutes sans guide.
Notez que le jeu vous propose de passer purement et simplement les phases de puzzles afin de rentrer directement dans le vif du sujet. Dommageable pour l’expérience globale mais appréciable pour les personnes les plus pressées ou souhaitant juste revoir une scène particulière via la sélection de chapitres. Enfin, bien que le titre ne présente quasiment aucune rejouabilité, il existe une fin secrète qui relancera l’intérêt pour quelques courtes minutes.
Direction artistique réussie
Au niveau graphismes purs, le titre est propre grâce à son design mignon et épuré lors des phases de gameplay. Mais soyons honnêtes, ce qui flatte la rétine ici, c’est la qualité du dessin et le chara design de l’artiste.
L’identité visuelle qu’on retrouve chez les personnages est une véritable réussite en plus d’être reconnaissable au premier coup d’œil. La majorité des images sont fixes mais les très rares animations font également leur petit effet. La musique n’est pas en reste. Réalisées par Mittsies, les quelques pistes sont dans le ton et nous tiennent dans le rythme du jeu.
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