Peu de personnes attendaient ce titre horrifique et malsain sur PSVR qu’on se le dise, mais le voilà, Here They Lie, sorti depuis le 13 Octobre dernier, histoire de coïncider avec la sortie du casque de réalité virtuelle de Sony. Cette expérience VR est-elle véritablement efficace et incontestablement à faire ? Réponse dans notre test !
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ToggleEntrez dans un monde complètement dingue et glauque !
Une chose nous a véritablement laissés dubitatif une fois terminé, c’est clairement sa trame scénaristique, qui nous laisse franchement sur notre faim. En clair, vous commencez avec votre protagoniste nommé Buddy, et accompagné d’une certaine Danna. Ces derniers se quittent pour on ne sait quelle raison, et notre héros prend donc un métro, l’amenant dans un métro de type Londonien, et c’est à ce moment précis que vous allez vous rendre compte que vous êtes dans un monde pas forcément très chatoyant.
C’est véritablement à partir de ce point de départ de l’histoire que vous devrez savoir ce que vous faites là, et surtout de savoir enfin ce qu’il se trame dans ce monde. Qu’on soit clair, il faut bien avouer que l’histoire qui nous est présentée là est quand même un petit peu floue, malgré le fait qu’il y ait quelques rebondissements auxquels on ne s’attend pas forcément. Qui plus est, Here They Lie, nous laisse également un peu sur notre faim, avec certaines questions que l’on se pose encore une fois le titre terminé, et il faudra la plupart du temps trouver quelques photos ou messages écrits dans le soft histoire d’en apprendre un peu plus.
Globalement, le speech du jeu reste assez correct finalement, et sachez que le titre s’offre deux fins – dont une franchement pas très travaillée -, ce qui aura le don de pousser un peu les joueurs à refaire pourquoi pas le titre mais bon, autant dire que la fin en soi est prévisible. Après, on peut clairement comprendre que les développeurs aient rendu volontairement l’histoire de Here They Lie un peu floue pour que les joueurs puissent laisser libre cours à leur imagination certes, mais cela reste quand même un peu frustrant, surtout si on admet que d’autres gamers jouant à ce jeu sont habitués à une trame claire et concise.
Mais bref, le tout reste néanmoins assez satisfaisant, et notamment son background et sa direction artistique, qui raviront les personnes amatrices de mondes complètement tordus et traumatisant. En effet, que ce soit par son aspect artistique en noir et blanc franchement accrocheur ou par son côté tantôt crade et tantôt malsain, Here They Lie est incontestablement fascinant. Même l’ambiance est des plus réussies avec cette atmosphère tout le temps pesante. Aussi, le level-design est en soi très bien foutu, même si on pourra regretter des décors revenant un peu trop souvent.
Le gameplay, que vaut-il ?
Bon, maintenant que l’ambiance et l’histoire tenant à peu près la route nous ont satisfait, le gameplay en est-il tout autant ? Très franchement, c’est à ce moment-là que la grosse déception pointe le bout de son nez. Si les premiers trailers du titre étaient alléchants, le gameplay proposé dans le soft est finalement quelque chose d’ultra simpliste et répétitif, ce qui aura le don de nous décevoir amèrement, étant donné que nous nous attendions par exemple à quelque chose de sensationnel.
Du coup, la jouabilité se qualifierait pratiquement de « gameplay contemplatif », dans la mesure où vous avancer globalement avec une simple lampe-torche, avec possibilité d’interagir avec des caisses, et des portes à ouvrir, mais aussi de courir via la touche R2 pour progresser. En gros, c’est tout ce que l’on pourra faire dans Here They Lie, et notez que vous contrôlerez votre lampe-torche à l’aide du gyroscope du casque – soit dit en passant, le jeu n’est jouable qu’à la manette -. Pour tourner la caméra par ailleurs, il suffira de pousser le joystick droit plusieurs fois dans la direction souhaitée afin de pouvoir avancer tranquillement.
En ce qui concerne le reste, il faudra bien entendu compter sur le fait de ramasser par ci par là dans des caisses des messages écrits et des photos nous donnant un peu plus de détails sur l’histoire, mais aussi des piles pour votre lampe-torche. Sauf que cela ne sert finalement à rien car l’interface ne nous indique jamais le niveau de batterie de la lampe-torche, et qu’on ne manque qui plus est jamais de piles si nous n’en ramassons pas via les caisses – notre cher Buddy aurait-il un trousseau de piles sur lui ? -. D’ailleurs, sachez qu’il faudra assez régulièrement recharger votre lampe-torche avec des piles, car elle tombe assez souvent en rade, et cela ne nous l’indique pas une fois de plus…
Dernière chose à voir dans ce gameplay ultra simpliste et nous faisant penser à une jouabilité de survival-horror où vous êtes dénués d’armes et seulement armés d’une lampe-torche, ce sont les différents jumpscares auxquels vous serez confrontés. En général, ces derniers sont globalement un peu trop faciles, même si certains arrivent quand même à nous surprendre assez efficacement, surtout grâce à l’ambiance très pesante et horrifique du titre.
Qu’on soit clair, la déception est clairement de mise sur le gameplay où on en attendait tellement, et on pourrait presque croire qu’il s’agit d’un gameplay où nous subissons sans arrêt. Pourquoi ? Parce qu’il y a des passages où vous vous ferez parfois tuer par les quelques monstres et créatures bizarres si vous vous approchez trop d’elles, vous faisant entrer dans une autre dimension, et vous relâchant au dernier point où vous étiez avant de vous faire tuer. Heureusement que le titre se termine en seulement 2h30.
La VR très immersive, mais graphismes inégaux ?
On se demandait bien ce que ça donnerait en VR avant d’y jouer, et le résultat est plutôt efficace. Le PlayStation VR est dans sa globalité très bien utilisé et très immersif, puis il est possible de calibrer assez efficacement le VR quand on veut changer de position en l’occurrence. Le tout est donc bien foutu certes, mais nous ne pourrons que trop vous conseiller d’y jouer par petites sessions, étant donné que le motion sickness est un peu trop présent au bout de même pas quinze minutes de jeu. C’est dommage, et les développeurs auraient pu nous fournir quand même un sac à vomi avec le jeu !
Graphiquement parlant sinon, Here They Lie alterne entre l’agréable à l’œil puis le pas très folichon. En fait, le soft est capable à certains moments d’afficher de belles textures, une modélisation de nos personnages pas forcément vilaine en soi du moins sur PS4 Standard, et puis le soufflet retombe assez rapidement.
Effectivement, on se retrouvera en face de textures trop pixelisées, des retards d’affichage, de l’aliasing encore à foison, et une distance d’affichage encore limite, VR oblige. A boire et à manger techniquement parlant tout comme le chara design de notre bon vieux buddy, pas très inspiré et moche au passage… Même Danna est beaucoup mieux à la rigueur. Au passage, on pourrait presque penser que le style graphique tout en noir et blanc, bien qu’agréable, fait office de cache misère.
La dernière partie un peu plus palpitante, c’est la bande-son. En effet, les musiques parviennent à rythmer d’une très bonne façon les différentes situations dans lesquelles notre personnage se retrouvera, et accentue une fois encore cette atmosphère lourde et dingue. Il y a quelques doublages français – celui de Danna et Buddy -, et sont quand même de bonne facture, comme les bruitages.
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