Si vous n’étiez pas encore au courant, il faut savoir que Darjeeling est un studio français qui bosse sur ce Homo Machina, qui s’était déjà illustré sur un certain Californium en 2016. Le soft est par ailleurs édité par ARTE, qui s’investit de plus en plus dans l’édition de jeux vidéo, comme nous avions pu le voir récemment avec Vandals, qui retraçait l’histoire du street art. Là aujourd’hui, le titre nous plonge dans la vision atypique du docteur Allemand Fritz Khan, qui considérait carrément le corps humain comme une machine ni plus, ni moins. Pour le coup, Homo Machina parvient-il à rendre hommage au travail de Fritz Khan, tout en proposant un puzzle-game d’assez bonne facture ?
L’Homo Machina est dans la place !
Homo Machina, sorti le 17 mai dernier sur iOS et Android, tente de nous immerger dès les premiers instants du jeu sur tout le travail réalisé par Fritz Khan. Tous les croquis conçus jadis par le docteur Allemand du XIXème siècle semblent pour le coup assez fidèles, et une première cinématique vient nous montrer concrètement toute cette vision mécanique du corps humain. Plusieurs ouvriers travaillent d’arrache pied pour faire fonctionner le corps d’un humain, dont le cerveau lui-même. S’enchaînera bien évidemment quelques cinématiques avec nos personnages principaux, qui veulent faire en sorte que le corps puisse mener à bien son objectif, qui n’est autre que d’être prêt pour un rendez-vous galant.
La narration ne reste que minimaliste en l’état, ponctuée malgré tout par quelques petites cinématiques de ci de là. Néanmoins, on trouve dans un premier temps tout un aspect poétique dans le soft, plutôt charmeur. Mais il n’y a pas que cela qui nous a frappé, car l’humour est bel et bien présent dans le soft, avec quelques répliques qui font incontestablement mouches. Vous n’allez donc pas jouer à Homo Machina pour son scénario les trois chapitres durant. Cela dit, l’univers imaginé de base par Fritz Khan semble être respecté à la lettre, et nous permet qui plus de nous cultiver sur le bonhomme tout en s’amusant.
Pour le style graphique sinon, il faut bien admettre que Darjeeling a accompli un travail plutôt propre de ce côté-là. On retrouve un style graphique tout en dessin animé, mais avec cependant une touche vintage qui fait globalement le boulot. La direction artistique est d’ailleurs vraiment accrocheuse du début à la fin, et il faut bien avouer que pour un titre mobile seulement, Homo Machina remplit l’objectif de nous proposer un titre graphiquement agréable pour les yeux. Hormis bien évidemment quelques petits bugs graphiques et autres freezes à signaler lors de notre test, il faut admettre que le soft n’est pas si gourmand que ça en terme de batterie, donc vous pourrez jouer sans crainte à Homo Machina, sans voir votre batterie chuter à vitesse grand V. En tout cas, chapeau à Darjeeling pour cet aspect graphique parfois minimaliste certes, mais qui reste très plaisant que ce soit lors des cinématiques comme en ingame.
Il y a néanmoins un gros point qui risque de sûrement fâcher les joueurs avant de passer à autre chose, ce sera la durée de vie du soft, vraiment maigre. Alors même si le soft de Darjeeling ne reste vraiment pas cher en soi – 3.49 € seulement sur iOS et Android -, Homo Machina se boucle entre une heure ou une heure et demi en fonction de votre façon de jouer. C’est vraiment très peu qu’on se le dise, surtout qu’il n’existe pas réellement de rejouabilité… Dommage donc, mais étant donné sa direction artistique plutôt charmeuse et son côté poétique, peut-être aurez-vous l’envie d’y revenir plus tard avec plaisir sait-on jamais.
Du puzzle-game à base de tactile
Si vous cherchiez un puzzle-game avec un gameplay plutôt simple et efficace, alors vous serez certainement conquis par Homo Machina. Le soft vous met en face d’une succession de puzzles à résoudre et pour ce faire, vous devrez bien évidemment utiliser le tactile de votre smartphone. En effet, tout se joue au tactile dans Homo Machina pour résoudre les divers puzzles qui s’offriront à vous. Vous devrez par exemple relier des câbles, ouvrir des vannes, appuyer parfois au bon moment et tout cela, rien qu’avec le tactile de votre téléphone. Le tout est donc affreusement simpliste mais dans toute cette simplicité, on trouve là des puzzles pour le coup assez ingénieux, et qui se renouvellent sans cesse. Le seul véritable bémol dans son gameplay, c’est que le tactile ne sera vraiment pas précis par moment, même si l’on effectue le mouvement correctement. Un stylet est clairement recommandé pour y jouer de façon optimale.
En dépit de ces mécaniques relativement simplistes en l’état, les divers puzzles à résoudre se dotent-ils d’une difficulté équilibrée ou beaucoup trop abordable ? Le titre est pris clairement entre ces deux eaux en fait. La plupart des énigmes vous forceront dans un premier temps à observer l’environnement afin de trouver la solution pour résoudre l’énigme, tandis que d’autres vous guideront un peu trop facilement pour les résoudre. Donc pour le coup c’est mi-figue mi-raisin côté difficulté, mais on prend quand même du plaisir à résoudre les nombreux puzzles qui demandent un minimum de réflexion, c’est déjà ça de pris.
Pour l’atmosphère sonore désormais, Homo Machina s’en sort avec les honneurs. Le titre de Darjeeling nous plonge dans un sound design des plus relaxants, avec quelques musiques relativement discrètes qui font globalement le boulot. On ressortira du soft en étant plutôt zen grâce à la musique du soft, et il faut bien évidemment savoir que le soft est entièrement en français, et qu’il n’y a en revanche pas de doublage à signaler.
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