Attendu de pieds fermes par toute notre rédaction, Horizon Zero Dawn faisait très clairement partie des jeux que l’on souhaitait absolument faire. Et pour cause, entre son univers aguicheur, ses mécaniques de gameplay qui semblaient bien rodées et son héroïne déjà iconique, le soft avait déjà tout pour plaire. Qui de plus, est développé par le studio Guerrilla Games qui n’a plus à prouver son savoir faire. Maintenant, il reste à savoir si tout ce beau contenu prometteur sur papier s’est concrétisé.
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ToggleHorizon Zero Dawn, une nouvelle icône de la PS4
Disponible depuis le 1er mars, Horizon Zero Dawn est un jeu d’aventure et d’action avec des composantes RPG aux mécaniques de gameplay assez similaires à d’autres grosses productions. Entre sa partie chasse façon The Witcher 3, son exploration et reprise des zones à la manière d’un Far Cry ou encore l’escalade et l’action à la Tomb Raider, la production de Guerrilla Games arrivera finalement à se faire une identité propre et l’on reviendra sur tous ces points abordés petit à petit dans le test.
Horizon Zero Dawn nous plonge dans un monde post-apocalyptique. La civilisation a été décimée et les survivants se sont regroupés pour vivre en harmonie avec la nature. Si les raisons exactes de cette catastrophe ne seront pas tout de suite expliquées, on comprend que l’intrigue se situe bien des siècles plus tard de notre époque actuelle et qu’il ne serait pas étonnant que les machines présentes en soit l’une des causes.
Les hommes se sont ainsi regroupés en différentes tribus et comme il est assez habituel dans ce genre de contexte, elles ont toutes des coutumes et des habitudes diverses. Mais il est vrai que les scénaristes ont réussi quelque chose de vraiment bien ficelé, ne serait-ce que sur les relations entre la population et les machines : une contradiction se forme où la technologie, qui est censée être sous notre contrôle, est passée à l’état sauvage. Nous n’en serons plus les maîtres et ces machines réagissent comme des animaux à part entière. Vous remarquerez bien assez vite que certaines d’entre elles ont des similitudes avec des bêtes bien connues et qu’elles réagissent toutes comme des créatures. Paradoxalement, bien que l’on est censé se situer à une époque lointaine, les instincts primitifs reviennent de prime abord avec des techniques de survie parfois moyenâgeuses, des croyances fortes de la part des survivants et des combats sans aucune arme à feu.
Les développeurs ont réussi un savant mélange entre la technologie et le côté sauvage de notre aventure. C’est sans conteste l’un des aspects qui nous a le plus émerveillé au cours de notre aventure. Il y a comme une certaine magie de découvrir les vastes étendues naturelles proposées où finalement, la machine prend une place tout aussi important que les hommes. Bien que l’on aura encore quelques animaux, comme des sangliers, des lapins ou des dindons, la nature est régie à la loi de la machine et tout tourne autour, aussi bien l’apprentissage de la chasse que les coutumes et différentes croyances de divinité. Les tabous de certains tribus sont même parfois liés à cette technologie, bien ancrée dans les mœurs de chacun.
C’est l’histoire de la vie !
Le joueur sera placé dans la peau d’Aloy, une chasseuse particulièrement curieuse. L’intrigue commence alors qu’elle n’est que toute petite où l’on apprend qu’elle est orpheline. Élevée en tant que paria, notre héroïne cherchera à comprendre ses origines en essayant de réintégrer la tribu des Nora. Ses recherches l’enverront dans toutes les terres sauvages que nous propose Horizon Zero Dawn et à la recherche de son passé, Aloy nous donnera des informations sur l’intrigue générale du titre, des origines de la catastrophe à la raison pour laquelle les machines sont devenues sauvages.
On commence l’histoire en étant toute petite. Après une cinématique où l’on y voit Aloy bébé, le premier chapitre vous fera incarner notre protagoniste âgée de même pas sept ans. Cette introduction permettra d’apprendre les premières mécaniques de gameplay et de poser petit à petit un scénario particulièrement bien ficelé. Dès les premières minutes, on s’attache vraiment à notre héroïne. Curieuse, mignonne, impétueuse, parfois insolente, Aloy a un charme fou. Plus grande, elle dégage rapidement une personnalité forte et possède implacablement un charisme indéniable. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Sony l’a annoncé comme étant une nouvelle icône pour sa marque.
Si l’on ne fera qu’aborder le scénario général comme nous l’avons fait plus haut pour éviter tout spoil, il est important de notifier que la trame scénaristique est vraiment bien amenée. Nous n’en saurons finalement davantage que lorsque l’on aura bien avancé dans l’aventure et de nombreuses questions restent en suspens pendant un bon moment. Pourquoi sommes-nous devenus une paria ? Qui est notre mère ? Qu’est-il arrivé à la population d’avant ? Pourquoi est-ce que les machines sont devenues si nombreuses et surtout, pourquoi font-elles partie autant intégrante de notre aventure ?
Horizon Zero Dawn arrive à nous tenir en haleine tout au long de notre avancée et les interrogations ne seront que comblées qu’après de longues recherches. C’est comme si l’équipe de Guerrilla avait construit l’histoire tout autour de la curiosité d’Aloy. Elle ira dans des ruines pour répondre aux questions existentielles sur le monde ravagé d’aujourd’hui, elle partira de l’autre côté des terres sauvages pour connaître ses origines. C’est à vous d’aller quérir les informations. Que ce soit à travers des quêtes principales, des missions secondaires mais aussi au dépens de votre collecte d’informations lors de votre exploration. Des messages audio sont d’ailleurs dissimilés un peu partout dans les vestiges du monde d’autrefois et seule l’envie d’explorer vous permettra de les dénicher et d’entendre les enregistrements des défunts retrouvés. Le tout est parfaitement orchestré et le scénario arrive à nous tenir en haleine jusqu’à la toute fin. Par ailleurs, certaines de vos interrogations persisteront jusqu’à la conclusion finale de l’histoire, une conclusion bien amenée et qui permet de laisser le joueur en tant que spectateur satisfait. Celle-ci laissera le joueur interpréter une éventuelle ouverture pour une potentielle suite tout en permettant de conclure une bonne fois pour toute.
Malgré tout, ce scénario alambiqué laisse quelques vides – et c’est d’ailleurs l’un des défauts sur lequel on reviendra un peu plus tard. Si bien évidemment, le pèlerinage auquel notre héroïne participe sur ses origines et la découverte des vestiges sont sans aucun doute les points les plus intéressants d’un point de vue scénaristique, on remarquera quelques longueurs pas forcément utiles pour tout ce qui est lié aux tribus. Quelques quêtes secondaires servent davantage de remplissage et il est vrai que l’un des fils directeurs de l’histoire n’est pas forcément le plus intéressant. On prendra parfois même plus de plaisir à parcourir de nous-mêmes les ruines pour y découvrir quelques réponses.
La narration est elle aussi plutôt bien amenée. Les lignes de dialogue sont vraiment bien écrites et l’on y retrouve les traits de caractère de notre chasseuse sans pour autant être cliché. On se mettra régulièrement à sourire à découvrir l’insolence de notre personnage et l’on prendra part à ses conflits sur le plan émotionnel lorsque l’on voit à quel point elle s’implique dans certaines situations. Il y a juste deux petits points qui chagrinent sur cet aspect-là. Les expressions faciales sont loin d’être toutes convaincantes. Certains dialogues inspirent la rage, la colère, la tristesse et pourtant, les intervenants restent parfois de marbre, sans vraiment montrer une quelconque faiblesse. Si cela n’aurait pas été choquant sur certaines productions, c’est un peu plus complexe dans le cas de Horizon Zero Dawn. Devant la magnificence du titre, parfois difficile de voir un déséquilibre sur cet aspect-là. Par ailleurs, on soulignera la présence de voix françaises qui sont juste excellentes. Mais à de fréquentes occasions, on remarquera que la voix n’est pas bien synchronisée avec les lèvres. Il y a parfois un bruit qui sort sans pour autant voir ces dernières bouger et inversement. Alors oui, on reste dans l’anecdotique, mais ce sont quelques défauts qui viennent sensiblement entacher le titre.
Oh, Toute-Mère, entend ma prière
Venons-en maintenant à l’une des parties qui vous intéressera sans doute le plus : les mécaniques de jeu. A vrai dire, Horizon Zero Dawn propose un gameplay léger et accessible. Dès les premières minutes et après le court chapitre introductif, on dispose de tous les éléments nécessaires pour savoir comment tuer un assaillant. Les amateurs de jeux du genre n’auront aucune difficulté à appréhender le soft et même pour les néophytes, les contrôles viennent à vous aisément.
Comme toute bonne chasseuse, Aloy pourra compter sur son arc et son entraînement pour assurer sa survie. Si l’on aura bien sûr d’autres armes au cours de notre épopée, c’est sans aucun doute celle-ci qui restera le plus longtemps entre vos mains. Il faut dire que jouer à l’arc, c’est cool, vraiment. Et notre personnage aura à sa disposition plusieurs types de flèches que vous devrez confectionner à l’aide de ressources ramassées dans la nature. Flèches normales, enflammées, explosives… Cela dépendra des faiblesses de votre ennemi. A côté de cela, vous ramasserez bien assez vite d’autres outils à mettre dans votre arsenal, à l’instar d’une fronde ou d’un lance-câble. Ces derniers servent davantage à tirer profit de vos situations de combat qu’à attaquer, l’arc étant le meilleur moyen offensif.
Le lance-câble permettra par exemple de poser un fil électrique, paralysant la machine si elle passe dans cette zone. Lancer des bombes avec la fronde permettra quant à elle de geler ou ralentir les ennemis. Mais celle-ci a davantage un effet dissuasif : vous pouvez par exemple tirer dans un coin pour faire peur à un troupeau et les amener à un endroit ciblé. Cela permet de poser quelques pièges et de les attendre au bon endroit pour les prendre d’assaut. Mais outre les pièges offensives que vous aurez dans votre inventaire et qui serviront d’attaques immédiates, rien ne vous empêche d’utiliser la fronde comme appât et d’utiliser ensuite votre environnement pour tuer vos adversaires. Il est par exemple possible de taper contre des rondins d’arbres jusqu’à ce qu’ils tombent et détruisent les ennemis qui sont positionnés juste en dessous. Il n’est donc pas impossible d’interagir avec ce que vous avez autour de vous pour en tirer profit.
Les affrontements se passent donc principalement à distance en premier lieu. Horizon Zero Dawn intègre un aspect infiltration assez conséquent et se la jouer bourrine n’est pas toujours la meilleure solution. Bien que nous ne sommes pas dans un jeu d’infiltration pur et dur, le joueur devra doser ses actions avant de rentrer dans la bataille. Une jauge de visibilité est présente et il faudra user du décor et des hautes herbes pour rester cachée. Les ennemis ont également un indicateur au-dessus de leur tête permettant de savoir s’ils vous ont remarqués ou non. Jaune quand ils suspectent quelque chose ou ont découvert un cadavre, rouge si vous êtes dans leur ligne de mire.
Ainsi, il est important de bien prendre le temps d’aborder un combat. Aloy a vraiment tout à sa disposition pour ne pas rentrer dans le tas. Entre les différents pièges qu’elle peut mettre en place et les autres armes que l’arc, notre héroïne pourra sans mal éliminer tout un camp de bandits sans pour autant alerter le groupe. De plus, en restant accroupi, votre discrétion est bien sûr améliorée, une caractéristique qui pourra être bonifiée à travers votre équipement. Aloy pourra aussi tuer ses adversaires à l’aide d’une élimination furtive lorsqu’elle s’approchera de l’un d’entre eux, permettant de tuer en un seul coup un ennemi. Pour les plus redoutables, cela permettra d’asséner un coup puissant et de prendre un avantage certain sur lui. Prenez le temps d’analyser chaque situation et d’identifier chacune des menaces avant de foncer tête baissée.
Mais vous vous en doutez, il n’est pas possible de faire l’intégralité du jeu sans être aperçu. Et c’est là que notre héroïne devra sortir sa lance pour se battre au corps à corps. Très clairement, ce n’est pas la meilleure solution et même si elle reste une très bonne guerrière, on remarquera bien assez vite que le combat à distance est bien plus efficace qu’au corps à corps. Déjà parce que vous êtes bien plus vulnérable et qu’un coup peut rapidement baisser dangereusement votre barre de vie. Mais aussi parce que chaque machine dispose de points faibles répartis sur ses membres. Les veilleurs par exemple, les premiers ennemis que l’on rencontrera dans le jeu, ont un œil qui permet de scanner et de vous voir rapidement. Mais celui-ci est également leur talon d’Achille : une flèche, et la machine est à terre. Quelques temps après, on fera la rencontre de brouteurs, des entités plus inoffensives mais qui disposent de plusieurs fioles sur leur dos. Tirer dedans permet de leur enlever une bonne partie de leur vie pour les affaiblir.
Bien évidement, rien ne vous empêche de commencer votre combat avec une élimination furtive puis de tuer deux/trois ennemis au corps à corps avant de prendre du recul en courant et en vous cachant ou à l’aide d’un piège pour revenir à l’affrontement à distance. C’est d’ailleurs ce qui fait la force des joutes dans Horizon Zero Dawn : ces combats sont incroyablement dynamiques. On prend un réel plaisir à tuer tout ce que l’on croise et même si cela ne fait pas partie de notre chemin ou de notre quête, on s’arrêtera bien plus d’une fois au détour d’un chemin pour mettre à terre quelques galopeurs. Ces affrontements sont palpitants et ont ce petit quelque chose de nerveux, un sentiment renforcé par les mécaniques des ennemis. Il est parfois difficile d’anticiper un mouvement avant que l’on ne connaisse véritablement l’identité de notre adversaire. Ils nous courent après, s’enfuient sans raison, nous sautent dessus avec un bond de plusieurs mètres et l’on finit par se prendre un coup de griffe qui descendra notre vie plus qu’on ne le pensait. L’IA est aussi déconcertante que peu futée. Si les machines font le café, les humains eux, sont un peu à la ramasse. Force est de constater que les développeurs ont fait du bon boulot pour ce qui est des adversaires technologiques mais quand il s’agit d’humains, c’est assez sommaire.
M’enfin, il faut avouer que ce bât qui blesse est vite rattrapé par le fait que toute l’aventure se centre principalement sur ces fameuses machines. Avec un bestiaire plutôt riche, on dispose tout de même d’une bonne originalité et les ennemis arrivent à se renouveler. Certes, il faut avouer que ce bestiaire aurait pu être plus riche mais étant donné que certains combats sont vraiment épiques, cela met le niveau vraiment haut. On finira même par croiser des oiseaux mécaniques et des vers de terre géants. Autant vous dire que l’on aura de quoi faire de belles rencontres. Aussi, comme vous vous en doutez, l’aventure nous proposera de sacrés machines à tuer, où il faudra prendre le temps d’établir une stratégie avant d’entamer le combat. Les points faibles étant encore une fois très importants, surtout pour les machines les plus endurantes, il y a une véritable dimension épique à tuer les boss.
En revenant sur la thématique de la chasse, Horizon Zero Dawn n’intègre cette notion que par la présence d’un arc et de quelques créatures. Des quêtes secondaires vous proposeront de partir à la traque de certaines machines. Si certaines missions nécessiteront d’abattre un nombre précis d’ennemis dans un temps imparti, d’autres demanderont de suivre des pistes et de remonter jusqu’à la source. Aloy pourra compter sur son Focus (une sorte d’oreillette qu’elle aura au début du jeu) pour identifier des traces et suivre la piste, un peu à la manière de The Witcher avec les sens du sorceleur. Par ailleurs, ce Focus permet aussi de marquer vos adversaires mais également de connaître la trajectoire des machines. Un scan bien sympathique en tapotant R3 mais qui du coup, ralentit votre vitesse de marche.
Aloy, nouvelle Chercheuse
Afin de confectionner vos flèches et la plupart de vos pièges, de l’artisanat est présent, permettant à Aloy de fabriquer ses propres objets. A l’aide de ressources ramassées sur les machines tuées ou d’éléments du décor, comme des roseaux, notre protagoniste augmentera son stock de munitions de manière assez simpliste. Si certains objets ne peuvent être confectionnés qu’à travers les menus, les flèches, pièges et autres objets du genre peuvent être craftés à l’aide d’une roue de sélection, même en combat. Les armes et équipements peuvent aussi être améliorés mais ne nécessitent pas de plan. Il vous suffit de trouver le bon matériau, qui vous indique directement ses effets, et de le mettre sur l’armement souhaité. C’est d’ailleurs avec ce système de crafting et de gain d’expérience, permettant d’améliorer ses compétences que l’on retrouve les composantes RPG.
A vrai dire, la collecte d’objets est assez sommaire et reste ainsi abordable sans pour autant être rédhibitoire. Elle ne force pas le joueur à devoir sans cesse parcourir les vastes landes pour quérir un objet mais elle sera suffisante pour vous demander de piller les adversaires vaincus et de prendre quelques ressources autour de vous. Certains objets, plus rares, nécessiteront cependant une recherche de votre part, vous emportant parfois dans certaines ruines et autres étendues.
On notera aussi la bonne idée de rendre le voyage rapide uniquement accessible à l’aide de pack spécifique. Directement monnayable à des marchands, vous pouvez également les confectionner à l’aide de viande et d’autres éléments nécessaires pour assurer un déplacement de plusieurs heures. Ce voyage rapide n’est disponible qu’après avoir visité un feu de camp, lieu auquel vous serez transportés lorsque vous en effectuerez un. Si finalement on disposera rapidement des éléments nécessaires pour faire des voyages rapides, cela permet tout de même d’avoir moins l’aspect téléportation venu de nulle part.
Pour ce qui est du système de compétence, on reste dans ce qu’il y a de plus classique. Aloy obtiendra de l’expérience au fur et à mesure qu’elle accomplira des quêtes et l’élimination d’ennemis en donnera tout autant. A chaque palier dépassé, elle obtiendra quelques points de vie supplémentaires ainsi qu’un point de talent qu’elle pourra répartir entre trois arbres de compétences :
- Rôdeuse, la partie infiltration où les talents permettent d’améliorer sa discrétion ou encore sa visée
- Brave, qui met en avant les techniques de combat, rapprochées ou au corps à corps
- Survivante, qui améliore les capacités de stockage, de soin et de piratage
Ces compétences sont pour la plupart passives et améliorent un peu vos techniques. C’est on ne peut plus ordinaire dans le sens où il n’y a aucune ramification ou véritable talent qui vous permettra d’avoir une attaque originale. Vous attribuez un point par compétence et chaque palier en nécessite un de plus. Et c’est à peu près tout ce qu’il faut savoir.
Un contenu conséquent pour quelques longueurs inutiles
Monde ouvert oblige, il serait futile de dire que les possibilités pour avancer dans l’histoire sont nombreuses. Forcément, nous sommes libres de faire ce qu’il nous plait, que ce soit nous consacrer à la collecte d’objets ou de ressources, boucler les quêtes secondaires pour revenir à la trame principale ou simplement profiter de la partie exploration. Indéniablement, Horizon Zero Dawn frappe fort. Entre sa direction artistique de haute volée et ses paysages magnifiques, la production de Guerrilla Games impressionne.
Ce n’est pas pour rien que le titre s’est rapidement mis en avant de part son monde ouvert et ses graphismes léchés. Malgré tout, on ressentira quelques baisses de framerate et des soucis d’optimisation, tout du moins sur la version PlayStation 4 testée. Mais quoiqu’il en advienne, ce n’est pas (plus) rare d’être confronté à ce genre de problème avec un open-world. Le soft arrive clairement à proposer quelque chose de somptueux et peut se targuer d’être l’un des titres les plus impressionnants de la console de Sony. Mais outre son cachet visuel, son level-design aide beaucoup. Landes désertiques, paysages montagneux, les développeurs n’ont pas hésité à nous faire passer un voyage émotionnel fort. Un sentiment d’autant plus appuyé que la bande sonore est juste magistrale. Il n’y a qu’à écouter et réécouter le thème principal et l’on est forcément sous le charme.
Une certaine verticalité bienvenue se fait également ressentir. Aloy pourra grimper de hauts sommets et escalader certaines falaises et cela donne une sensation de hauteur vraiment agréable. Il est par ailleurs possible d’asséner un coup venu d’en haut à ses ennemis, chose que l’on n’hésitera pas à faire lorsque l’environnement le permet. Notre héroïne pourra user de cordes pour passer de plateformes en plateformes, joncher les rebords d’une côte montagneuse pour y atteindre l’autre côté ou encore se laisser glisser sur certains dispositifs à la manière d’une tyrolienne. Une réelle sensation de liberté est présente au niveau des mouvements et l’on prend son pied, quoique l’on fasse.
Bien sûr, libre au joueur de commencer par la trame principale mais l’on s’arrêtera souvent au détour d’une mission secondaire. Si comme nous l’avions sous-entendu en début de test, tout ce qui est lié aux tribus relève du classicisme, on soulignera tout de même que les missions annexes sont bien construites. Comme tout jeu du genre, on aura droit au lot de quêtes FEDEX, où il faut jouer le rôle du messager ou aller d’un point A à un point B, mais ces dernières sont plutôt bien dosées. De ce fait, la progression est plutôt motivante et l’on sera parfois agréablement surpris de voir les sentiments partagés avec les missions secondaires. Sans oublier bien sûr, les informations relatives à l’intrigue principale ou liées aux origines des machines que l’on peut apprendre avec ces dernières.
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Mais l’un des soucis de Horizon Zero Dawn, c’est sans doute cette sensation de vide que certains peuvent ressentir. Si l’on accroche au genre et particulièrement à son univers, nul doute que le joueur sera comblé. Mais dès lors que l’on sort des sentiers battus, certaines actions sont fades et parfois même dénuées d’intérêt. Malgré la beauté des environnements, traverser une partie de la carte peut sembler ennuyeux. Et si au début de l’aventure, on essayera de faire le chemin à pied, on passera rapidement par la case monture ou déplacement rapide pour éviter ce trajet sans saveur. C’est dommage mais l’on pense qu’il aurait peut-être été préférable de meubler un peu avec quelques créatures supplémentaires au bestiaire ou ajouter quelques événements aléatoires. Il est vrai qu’il aurait été vraiment intéressant d’avoir des machines spécifiques à certaines horaires et ce, dans toutes les zones du jeu.
Pour terminer, petite précision sur l’interface générale. Les menus, sobres et assez rapides à comprendre, ont quelque peu du mal au niveau de la lisibilité. Il est vrai que les couleurs se ressemblent et s’assemblent et quand on fait le tour de son inventaire et de ses sacoches, c’est un peu pénible. Néanmoins, lorsque vous êtes en jeu, côté HUD, tout est clair, et une option permet de tout enlever, profiter ainsi d’un mode photo séduisant et intéressant pour les amateurs de clichés surréalistes.
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