Pour le coup, si le studio Neopica ne vous dit pas grand-chose c’est bien normal, étant donné que ce studio de développement n’a été connu notamment que pour des productions pour le moins… peu concluantes. En effet, les bougres ont été réputés pour faire des simulations assez mauvaises que ce soit My Vet Practice, des titres comme I Love My Dogs et Cats sur 3DS, et j’en passe. Neopica étant un peu le maître en la matière au niveau des simulations, s’occupe donc cette fois-ci de Hunting Simulator. Et que dire, si ce n’est que cette simulation de chasse n’est pas vraiment des plus palpitantes, et vous allez vite savoir pourquoi dans ce test.
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ToggleQui va à la chasse perd sa place !
Nous n’allons pas vraiment cracher dans la soupe d’entrée, car Hunting Simulator ne se fout pas véritablement de nous au niveau de son contenu pur, car il y a incontestablement de quoi faire et pas mal de choses à débloquer mine de rien. Dans un premier temps vous avez un mode campagne, mais ne vous attendez certainement pas à une histoire et un background derrière. Car qu’on se le dise, le mode campagne ne sera juste qu’une succession de missions, où vous aurez pour objectif principal ou secondaire, de tuer certains types d’animaux sur la map. Plus vous avancerez dans les missions, et plus vous débloquerez pour le coup divers objets, et de nouvelles armes afin de mieux aborder le gibier que vous devez chasser.
On ne va pas se mentir, le mode campagne est finalement assez décevant car les développeurs auraient pu peut-être proposer une scénario dans cette dernière. Néanmoins, il est assez appréciable que le titre nous fasse un peu voyager en termes de décors, car il y a pas moins de 12 environnements différents, avec à chaque fois 8, 10 à 12 missions chacune. Mais ce ne sera que ce point positif là que nous pourrons notifier, tant le fait de choisir l’un des six personnages disponibles n’apporte strictement rien au gameplay, mais nous y reviendrons un peu plus tard. Pour le coup, la durée de vie est donc assez élevée si nous voulons tout débloquer c’est indéniable.
Sinon, au-delà du mode campagne, vous aurez à disposition un mode multijoueur, mais cela ne servira finalement strictement à rien. Pourquoi ? Tout simplement car les serveurs du titre de Neopica sont à l’heure actuelle totalement désertés, ce qui est en soi dommage. Car nous ne doutons pas qu’y jouer en coopération avec d’autres joueurs pour chasser du gibier, ce n’est pas du tout négligeable pour le coup. Mais bon, il faut croire que les joueurs n’ont finalement pas envie de forcément se laisser tenter par l’expérience, qui aurait pu mine de rien se révéler à la rigueur agréable dans le fond.
Enfin, mis à part les divers bonus nous permettant d’aller sur un champs de tir, ou encore nous donner des informations ultra précises sur tous les animaux du soft – une assez bonne idée au passage -, il y aura un mode chasse ouverte. Contrairement à la campagne d’Hunting Simulator, vous pourrez exercer votre métier de chasseur comme bon vous semble, et sur seulement neuf petits environnements du mode campagne, étant donné que trois panoramas du mode campagne ne sont absolument pas ouverts, car il s’agit en général de chasse aux volatiles, ni plus ni moins. En somme, le contenu de Hunting Simulator n’est pas vilain en l’état car il y a un bon paquet de choses à débloquer, mais encore faut-il vouloir tout faire, car le gameplay devient vite soporifique, et vous allez voir pourquoi.
On suit les traces, on avance, on tire
Nous arrivons donc à la partie gameplay de Hunting Simulator. Se voulant logiquement comme une simulation de chasse, le soft se dote au départ de quelques idées intéressantes. Effectivement, en tant que chasseur, vous aurez à chaque mission de campagne un gibier principal à chasser, ou bien d’autres animaux facultatifs à chasser. Pour ce faire, vous devrez d’abord vous amuser à trouver des traces de l’animal, l’examiner, et cela vous indiquera depuis combien de temps ce dernier est passé, ainsi que sa direction plus ou moins précise – Nord, Sud-Est etc… -. Cela vous permet donc de retrouver l’animal petit à petit, jusqu’à tomber nez à nez avec celui-ci, et tenter de lui coller une balle entre les deux yeux, et récupérer votre trophée.
Chose intéressante qui plus est, vous aurez en général des objets à utiliser pour éviter que les bébêtes vous repèrent via un spray anti-odeur, ou bien encore en utilisant des appeaux pour l’animal que vous devez chasser. A savoir que les diverses armes disponibles ne seront utilisables que pour certains types de gibiers. Par exemple, si vous choisissez un gros calibre pour des lapins en l’occurrence, le jeu vous indiquera logiquement que vous n’avez pas choisi le bon calibre pour chasser votre gibier. Mais si vous passez outre cette indication et que vous tuez le gibier avec la mauvaise arme, cela abîmera votre « trophée », et l’animal sera donc irrécupérable.
En somme, le titre a de bonnes idées dans le fond à première vue, mais le titre devient finalement très vite ennuyeux après quelques heures de jeu. La faute à quoi ? Qu’il faille à certaines missions de campagne passer de très longues minutes à trouver votre gibier, et le bougre peut des fois s’enfuir sans trop de raison, alors que vous n’êtes pas forcément dans son champs de vision, ou alors que vous courrez certes comme un dératé, mais encore assez loin de lui… Du coup, une fois que ce dernier s’enfuit, vous devrez vous amuser à le retrouver, ce qui ne sera pas forcément le cas à tous les coups, et vous serez forcé de redémarrer la mission. Donc oui, l’I.A. des animaux n’est absolument pas crédible et assez mal dosée, peut importe la difficulté choisie. D’autant que la plupart des animaux dangereux comme les ours ou les cougars ne vous attaquent même pas pour augmenter au moins cette difficulté… En sus, l’idée de base de prendre en compte votre odeur, le bruit ou encore la discrétion est bonne, mais le tout est encore une fois mal dosé et juste ridicule, car vous pouvez vous faire parfois repérer à des kilomètres alors que vous faites bien attention à ces paramètres-là… Heureusement qu’il y a quelques niveaux où la pluie et la neige masquent en partie votre odeur et encore, vous vous faites parfois repérer pour rien quand même…
Le problème de rythme est donc bel et bien de la partie hélas, puis certaines missions n’ont que peu d’intérêts, comme la chasse aux canards colverts et sarcelles à ailes bleues en l’occurrence. En gros, dans ces niveaux-là, vous serez juste au bord d’un lac en général, et devrez shooter joyeusement le nombre de volatiles indiqué pour boucler votre mission, tout simplement. Nous avons là zéro difficulté car il n’y a pas de temps imparti, et le tout est affreusement barbant. D’ailleurs, ces environnements-là ne sont pas disponibles en mode chasse libre et on comprend mieux pourquoi, dans la mesure où l’environnement est étriqué, et peuplé de murs invisibles… Après, les autres environnements sont assez ouverts c’est indéniable, mais on pourra pester sur la lenteur de notre personnage, puis sa jauge d’endurance qui se vide rapidement, surtout quand on veut aller vite. Ah et aussi, il est curieux de voir que notre personnage ne peut qui plus est pas sauter du tout, ce qui le fait assez moyen pour un jeu sorti en 2017 qu’on se le dise…
La visée est également un élément important dans le jeu, à peu de chose près car finalement, le titre est beaucoup plus orienté arcade que simulation, ce qui est un comble quand le titre se nomme Hunting Simulator. Même si vous avez un indicateur de vent vous indiquant pratiquement l’orientation du vent justement, cet objet ne sert quasiment à rien, et puis la visée en elle-même est assez arcade. En effet, pas d’indication sur l’orientation du vent, mais vous avez néanmoins la possibilité de retenir votre souffle pour ralentir l’action, et ajuster votre cible. Cela donnera lieu en général à une killcam, mais finalement assez ratée car il n’y a même pas de X-Ray comme dans un Sniper Elite, afin de voir si vous touchez un organe de l’animal ou non.
D’ailleurs, chose surprenante, vous pouvez parfois vous manger des points de pénalité sans trop de raison – oui, il y a quand même un côté scoring dans le jeu -, que vous touchiez ou non un organe de l’animal, chose assez curieuse qu’on se le dise… Mais au moins, on pourra apprécier le fait qu’en touchant un organe vital de l’animal, celui-ci ralentit sa course significativement, car ce dernier aura été mortellement touché. C’est une bonne idée, mais dommage que les armes manquent de punch, et que le gameplay en général soit rigide, et favorise parfois quelques bugs de collision car votre personnage peut se coincer dans les décors, vous forçant à recommencer la mission en question…
Enfin, sachez que dans Hunting Simulator, vous pouvez zieuter une carte pour chaque mission. Sur cette dernière, vous pourrez voir globalement la position théorique de l’animal principal à éradiquer, ou bien encore les diverses traces de l’animal principal comme secondaire à tuer. La map vous indique également l’horaire de fin de la chasse et bien évidemment, il faudra vous dépêcher d’atteindre votre objectif avant le fin pour le coup. Vous aurez aussi à disposition une vue à la troisième et première personne, et nous vous conseillerons incontestablement la vue à la troisième personne, dans la mesure où la vue FPS a une vue beaucoup trop rapprochée de votre arme, ce qui peut devenir un peu désagréable à la longue… Et, pour terminer, on se demandera pourquoi les développeurs nous permettent de sélectionner plus de six personnages, si ces derniers n’ont finalement aucune spécificité ? C’est effectivement assez curieux, et puis un arbre à compétences aurait été bienvenu par exemple, même si c’est une simulation de chasse.
Technique et sound design, pas la joie…
La technique de Hunting Simulator, on ne peut clairement pas dire que ce soit du grand art loin de là. Basé sur le réputé moteur graphique qu’est l’Unreal Engine, la production de Neopica arrive à se débrouiller pour afficher des graphismes corrects, comme moches. Si les environnements désertiques comme glaciaux ne sont pas forcément vilains à regarder, c’est difficile de l’affirmer sur des décors un peu plus verdoyants. En effet, on a l’impression que l’Unreal Engine 4 a été tellement sous-exploité par les développeurs, que les effets de lumière par exemple arrivent encore plus à enlaidir littéralement les environnements, déjà pas fameux notamment sur les niveaux des forêts en l’occurrence. On notera évidemment des textures vraiment dégueulasses et pas finies, puis une distance d’affichage vraiment pas folichonne du tout, favorisant parfois une lisibilité assez calamiteuse qu’on se le dise.
Après, le jeu est bien optimisé – en même temps, ce n’est pas compliqué vu l’aspect graphique du jeu -, mais les modèles 3D des personnages restent en soi complètement datés. Les animations, c’est également la même chanson, que ce soit au niveau de votre protagoniste comme des animaux, où les animations frisent parfois le ridicule tellement le tout est complètement saccadé et rigide à souhait… En sus de cela, on aura remarqué pas mal de bugs de collisions et des murs invisibles assez énervants. Bon au moins, le point positif que l’on pourra notifier, c’est que le titre tourne quand même aisément sur des petites configurations, ce qui n’est pas très étonnant d’un côté.
Pour terminer il y a le sound design, pas non plus transcendant pour un sou. S’il est agréable d’entendre le bruit de la nature, des oiseaux qui chantent et j’en passe, le reste est… particulièrement vide. Alors évidemment que nous comprenons qu’il soit assez ardu de trouver des musiques qui collent à l’ambiance un peu simulation de chasse mais quand même de là à proposer un sound design aussi vide… c’est juste pas possible. A la limite, on pourra compter sur des bruitages sonores convaincants et encore, ça s’arrête tout juste là.
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