Il y a ce Ian’s Eyes qui nous avait bien attiré l’œil du côté de l’éditeur SOEDESCO lors de la Gamescom 2016, et le titre est réalisé au passage par un studio indépendant à savoir Sindie Games. Il est temps de voir si cette première production du studio nous laissera une marque indélébile ou non.
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ToggleIan l’aveugle et son premier jour d’école… Pas comme les autres !
Comme vous avez pu le comprendre, vous incarnerez dans ce Ian’s Eyes, un enfant aveugle nommé Ian qui est accompagné d’un chien pour aveugle ayant un nom pour le moins original, à savoir North – ah ben il perd pas le nord cet animal tiens… Sinon blague à part, ce sera lui en majeure partie que vous incarnerez dans le soft -. Mais pour le topo de l’histoire, Ian vient d’emménager dans la ville de Wintreal, une petite ville du Nord des Etat-Unis, et son premier jour d’école se fera d’ailleurs dans la Blue Norholm Centenary School. Et justement, ce sont les cent ans de cette prestigieuse école, mais dès son premier jour, le pauvre Ian va devoir faire face à un événement pas comme les autres qu’on se le dise.
En effet, tous les élèves et professeurs vont être mystérieusement zombifiés après avoir visionné une diapositive dans la salle de Gymnase de l’école, et Ian sera bien évidemment le seul survivant avec son chien North étant donné que notre petit bonhomme est aveugle.
Ian’s Eyes, pour une production indépendante, arrive à nous charmer avec son univers ayant de gros airs des films d’animation de Tim Burton à savoir glauque comme fantastique !
A partir de là, votre unique objectif sera de sortir tout simplement de l’école, et s’éloigner le plus possible de ce cauchemar fantastique en évitant tous les élèves et professeurs complètement transformés en zombie ! Voilà où nous emmène le scénario de Ian’s Eyes, qui se dote au passage de cinématiques tout en noir et blanc vraiment splendides, il n’y a pas d’autres mots pour les décrire !
En sus, le soft se dote d’une fin bizarrement pas déplaisante et qui pourrait bien vous surprendre, et nous n’allons pas vous en dire plus pour que vous puissiez l’apprécier par vous-même ! Ian’s Eyes a aussi un background vraiment sympathique à la Tim Burton qui plus est, et son ambiance glauque avec un léger petit côté oppressant est juste parfait. D’ailleurs c’est justement cette énorme point fort qu’il a pour lui, car le gameplay laisse un peu à désirer, et nous allons y venir.
North, le chien pour aveugle très loyal !
En plus d’incarner aussi Ian, vous incarnerez aussi ce fameux North en solo, car en effet, la première chose à savoir c’est que vous pouvez littéralement vous détacher ou vous attacher à votre maître pour avancer en fonction de la situation bien évidemment.
Via votre petit toutou, ce dernier pourra faire plusieurs choses à savoir courir pour éviter la plupart des zombies présents dans les diverses zones de l’école, ramper pour ne pas se faire repérer, mais également aboyer de deux façons.
En effet, North pourra aboyer de façon basique ce qui aura pour effet d’attirer les zombies, tandis que sa seconde capacité d’aboiement aura pour effet en revanche de figer littéralement les putréfiés pendant quelques secondes, assez pratique pour passer. Afin de réaliser ces deux types d’aboiement, vous devrez pour le premier resté appuyé sur la touche pour faire apparaître un cercle qui indiquera le rayon d’action sur lequel l’aboiement aura effet, tandis que pour figer les zombies, vous devrez par contre presser deux fois cette même touche tout en restant appuyé pour faire apparaître le même cercle, mais qui sera de couleur noire cette fois-ci.
Ian’s Eyes possède un gameplay original en l’état, mais qui aurait mérité plus de peaufinage !
Le gros soucis qui intervient sur ces deux habiletés très pratiques pour passer entre les zombies, c’est que la plupart du temps, même si vous ne visez pas des zombies dans votre rayon d’action, ceux-ci seront quand même attirés et où figés… Pareil quand vous les visez dans votre rayon d’action cette fois-ci, sauf que des fois, cela ne leur fait aucun effet et logiquement, les zombies vous fonceront dessus comme des malades pour vous manger.
Vient à cela s’ajouter des gros problèmes de Hitbox, dans la mesure où vous pouvez théoriquement passer entre un ou deux zombies, mais que le jeu décide que vous vous faites quand même toucher, et c’est donc par conséquent le game over assuré. Autre problème soit dit en passant, c’est la maniabilité qui laisse encore à désirer, car dans un jeu où vous devez éviter d’être le dernier repas des zombies, il faut être bien précis pour les esquiver, et malheureusement, il s’avère qu’en usant un peu trop le déplacement au joystick, il se trouve que votre personnage décide par moment d’avancer tout seul, et on connait la suite, vous vous faites dévorer et c’est le game over encore une fois… Alors oui le tout n’est pas vraiment non plus totalement imprécis qu’on se le dise puisque nous avons terminé le soft mais quand même, cela reste en soi ultra frustrant !
Vous l’aurez donc compris, contrôler North ou Ian en compagnie de ce toutou est sympa sur le papier – quand il n’y a pas aussi des bugs pour que North puisse se rattacher à Ian, ce qui est très agaçant… -, mais beaucoup de bugs subsistent comme vous aurez pu le comprendre et ils viennent un peu ternir l’expérience de jeu, qui aurait été bien plus optimale sans tous ces bugs passablement gavant qui vous pénalisent la plupart du temps !
Répétitif avec une IA incompréhensible vous dites ?
Concernant la progression tout au long de l’aventure en elle-même, elle est hélas beaucoup trop répétitive et peine dans sa globalité à se renouveler. Mise à part deux petites énigmes dans le soft qui restent en soit plutôt agréables à faire, le reste du temps sera de passer d’une salle à une autre et donc d’éviter les zombies en utilisant les deux capacités de North, qui rappelons-le serviront soit à figer, ou à attirer les zombies dans une autre zone pour permettre à Ian de passer sans soucis étant donné que le bonhomme est complètement aveugle et que sans son chien loyal, ce serait la bérézina pour lui.
Au-delà de la progression répétitive, il y a aussi l’IA des zombies, qui est quant à elle plus qu’étrange. Les zombies sont dirigés par une Intelligence Artificielle assez mal calibrée. Tantôt cette dernière vous repère alors que vous étiez assez éloignée d’elle, tantôt elle ne vous repérera pas alors que vous étiez au même endroit quant elle vous avez vue juste avant… Du coup, cela fait que vous vous taperez beaucoup de crises de nerf dans la mesure où l’IA est un peu trop aléatoire, et puis d’autres types de Zombies que vous rencontrerez en plein jeu – ceux avec des yeux orangés cette fois-ci -, seront beaucoup trop difficiles à se débarrasser ! En clair, nous avons-là une IA beaucoup trop inégale, et mal équilibrée qui vous donnera presque envie de jeter la manette par la fenêtre, tellement la difficulté est parfois totalement abusée à cause, justement, de l’équilibrage de cette IA pas vraiment convaincante en l’état.
Un Style graphique à la Tim Burton qui fait son petit effet !
Malgré les défauts assez hallucinants que se tapent le titre – même si l’on espère une mise à jour qui corrigera le tout -, Ian’s Eyes a la très bonne idée de proposer une ambiance graphique assez proche des films d’animation de Tim Burton. Et vous savez quoi ? Une fois plongée dans cette patte graphique, nous sommes juste émerveillés car cela fait instantanément mouche !
On est certes d’accord que techniquement, le jeu est plus que moyen au niveau de la modélisation globale qu’on se le dise et qu’il y avait bien mieux à faire, mais néanmoins, cette style fait vraiment son petit effet tout comme les cinématiques en noir et blanc, vraiment sublimes et on peut dire que les développeurs ont vraiment dégoté un gros point fort sur ce domaine-là. A contrario, ce qui est regrettable c’est le level-design du niveau en lui-même passablement monotone, surtout à cause du fait que nous sommes dans une école, et tout les clichés qui vont avec, mais également parce que vous ferez assez fréquemment des aller-retours incessants pour accomplir tels ou tels objectifs.
Par contre, au-delà des aspects techniques et artistiques, il y a aussi l’ambiance sonore. Alors s’il est encore une fois tout bonnement hallucinant de voir que les bruitages quand vous vous faites toucher par un zombie qui signifient votre mort n’ont tout simplement pas été ajoutés, on ne peut que saluer les musiques de début et de fin, en plus d’être discrètes, elles renforcent l’immersion de cette ambiance glauque et macabre à la Tim Burton.
Pour terminer sinon, les doublage sont globalement excellents, même s’il y a des soucis sur le synchro labiale et un petit décalage entre ce que dit le personnage et les sous-titres. Le tout n’est pas très bien agencé et c’est fort dommage, en espérant que ce soit une nouvelle fois corrigé dans un futur patch.
Ah oui, il y a bien une chose que nous avons oublié de vous préciser, c’est la durée de vie du soft, qui avoisine les cinq heures de jeu pour voir le bout de l’aventure, en sachant que la rejouabilité est malheureusement quasi nulle, ce qui est vraiment regrettable. Bon au moins vous pourrez voir le nombre de morts en plein jeu, et force est de constater qu’elles risqueront d’être vraiment nombreuses !
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