Nous suivons toujours les aventures footballistiques de l’équipe du collège Raimon avec Arion Sherwind, le héros de la nouvelle génération succédant à Mark Evans. Pour ceux ne connaissant pas la série, le concept reprend un peu celui d’Olive et Tom (Captain Tsubasa), du foot à la sauce japonaise, mais poussé jusqu’à l’extrême. Bref, dans Inazuma Eleven, on ne déconne pas avec le foot et l’intrigue de cet opus nous le prouve encore une fois.
Le monde entier est en grand danger, pas à cause d’une guerre nucléaire ou bien du réchauffement climatique, mais à cause de la disparition du football ! La menace venant tout droit du futur, l’équipe de Raimon sera amenée à voyager dans le temps à bord du bus de Raimon conduit par un ours en peluche (Oui tout est normal).
Mélange entre Docteur Who et le Bus Magique, le scénario, malgré son caractère enfantin, est plutôt agréable à suivre. Les japonais ont l’art de rendre très prenant, quelque chose qui paraît ridicule à première vue. En gros, on retrouve les codes classiques du shonen. Beaucoup de personnages viennent s’ajouter progressivement à l’histoire, des nouveaux et quelques anciens ennemis. Ils deviennent plus forts, se remettent en question… En plus de ça, on a même droit à des environnements inattendus grâce aux voyages temporels. On se retrouve ainsi plonger, par exemple, dans la France du XVe siècle avec Jeanne D’arc ou encore à l’époque des Dinosaures.
« Par les ballons de Pégase ! »
Inazuma Eleven est tout de même, avant d’être un jeu de foot, un très bon RPG. Le gameplay est toujours aussi intuitif avec l’utilisation du stylet pour toutes les actions. Avant d’aborder les matchs, parlons du monde ouvert et de ce qu’il a à offrir. Il est possible de se balader dans pleins d’endroits différents et bien entendu, des époques différentes grâce au bus. De nombreux magasins, coffres et nombreux PNJ sont à découvrir.
Certains vous agressent même pour vous forcer à des petits affrontements à 5vs5 appelés défis où l’objectif est de marquer un but en premier ou bien de prendre la balle dans un temps limité. Ces défis étant nombreux, on aurait aimé un peu plus de diversité dans les objectifs. Une fois victorieux, vous gagnez de l’expérience et accessoirement des niveaux pour augmenter vos statistiques (frappe, vitesse, interception…), des points de motivation qui sont la monnaie du jeu, et des points d’amitié.
Ces derniers seront très utiles, car après avoir triomphé de vos agresseurs, il est possible de les recruter en achetant des cartes de joueurs. Toutefois, ils vous rejoindront à la condition de remplir les critères inscrites sur les cartes comme un objet spécifique à posséder, un sujet à maîtriser ou recruter un autre joueur au préalable. Autant dire qu’il y en a énormément, ce qui est une bonne chose, et avec des apparences et des noms souvent farfelus qui font sourire.
Le plus grand plaisir console en main est de profiter des matchs hors du commun avec un florilège de pouvoirs toujours plus nombreux. On retrouve les différentes techniques de tout type (tir, défense, dribble, gardien) ainsi que les esprits guerriers augmentant drastiquement les capacités des joueurs. Pour ce qui est des nouveautés, on note l’apparition d’armures liées aux esprits guerriers qui nous font penser directement à Saint Seiya, et les Miximax-trans qui nous permettent de fusionner les auras de deux personnages.
Au niveau de la stratégie, de nombreux paramètres sont à prendre en compte : l’élément des joueurs (vent, bois, feux et terre), le placement sur le terrain (rôles, formations) et les différentes jauges pour utiliser les techniques, les miximax, les armures, et les esprits guerriers. Les matchs sont vraiment fun à jouer même si parfois on se dit qu’il y a un peu trop de pouvoirs et pas assez de foot.
Raimon est magique
Toutefois, mise à part les matchs scénarisés, le concept devient vite répétitif, encore plus si on est un habitué de la licence. Cependant, on prend un grand plaisir à tester les techniques et à recruter le plus de joueurs possibles, on est vite happé par l’aspect collection du titre. Les amateurs de RPG qui se respectent seront surement satisfaits de la grande durée de vie du titre. L’aventure peut aussi se poursuivre en ligne avec des matchs pouvant se jouer jusqu’à quatre en ligne, mais aussi avec de l’échange de joueurs.
D’ailleurs, on profite de ce dernier point pour parler des différences entre les deux versions de cet Inazuma Eleven Go Chrono Stones. Les plus notables concernent les joueurs inédits (d’où le besoin d’échanger), mais aussi des techniques et esprits guerriers exclusifs aux deux versions. Sans oublier une équipe unique à affronter : les loups-garous pour ceux ayant choisis Brasier et les vampires pour ceux ayant choisis Tonnerre. Nintendo promet également d’apporter régulièrement de nouveaux joueurs disponibles en téléchargement.
Graphiquement le jeu est impeccable, on n’a presque rien à reprocher. Les environnements sont beaux et variés, mais c’est lors des matchs que l’on admire le plus l’écran surtout en observant les techniques. Sans oublier la 3D qui accentue les décors et les passages animés qui apparaissent dans les moments clefs du scénario. D’ailleurs, en plus de ces cinématiques animées, de nombreux moments importants sont doublés en français, mais on remarque vite que parfois un même comédien fait 5 voix différentes.
Sans être inoubliables, les musiques sont de bonne facture avec beaucoup de thèmes différents propre aux époques que l’on parcours. On peut même entendre les morceaux du premier opus sur DS quand on visite l’époque de la première génération. Par contre, le générique du début en français se passe de commentaire…
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