Inscryption est une expérience indépendante éditée par Devolver Digital et développée par Daniel Mullins (déjà derrière Pony Island et The Hex). Le titre est présenté comme une odyssée noire mêlant le deckbuilding, le roguelike et les puzzles de type escape-game ; le tout saupoudré d’une ambiance horrifique. Inscryption comporte trois grands actes dont les mécaniques diffèrent assez bien. Notre test évaluera l’expérience globale mais décrira surtout le gameplay de la première partie afin de ne pas spoiler nos lecteurs car la découverte de ces différents actes fait partie intégrante de l’expérience de jeu.
Conditions du test : Nous avons rédigé cette review après 15 heures de jeu. Le PC que nous avons utilisé possède une RTX 3060, 16GB de RAM et un processeur i5-10500H.
Sommaire
ToggleL’homme qui parle aux cartes
Une fois l’écran titre passé, vous êtes accueilli par le maître du jeu. Ce personnage mystérieux ne montre pas son visage mais semble content d’avoir un nouvel adversaire. Qu’est-il arrivé aux précédents antagonistes ? Vous l’apprendrez bien assez tôt… L’homme dans l’ombre vous demande d’aller chercher une figurine posée sur un meuble. Elle représente vos déplacements sur la carte.
Comme dans Slay the Spire, vous pouvez choisir votre chemin parmi deux ou trois possibilités. Différents symboles représentent les rencontres plus ou moins agréables que vous pourriez faire. Au fil des rencontres, votre deck, composé d’animaux tels qu’une hermine, une punaise ou un vieux loup, s’enrichit et votre sac à dos se remplit d’objets divers et variés que vous pouvez choisir d’utiliser à vos risques et périls !
Bien sûr, parce que la route que vous empruntez n’est jamais un long fleuve tranquille, il vous faudra régulièrement combattre différents adversaires ainsi que des boss déroutants. Le plateau de jeu est relativement petit. Il comporte 3 rangée de 4 emplacements. L’apprentissage des règles du jeu se fait en douceur et le gameplay se complexifie progressivement.
Une déconstruction du deckbuilding
Chacune des cartes possède un score d’attaque, des points de vie et un coût d’invocation. Certaines ont en plus un ou plusieurs emblèmes qui correspondent aux capacités spéciales. À chaque tour, vous choisissez de piocher une carte dans son deck ou une carte de la pile des écureuils. Ces derniers sont parfaitement inoffensifs mais ils peuvent être sacrifiés afin d’invoquer des cartes plus puissantes.
Dès les premières heures de jeu, on se rend compte qu’Inscryption cherche à bousculer les codes du deckbuilding. Les cartes se mettent à parler, le maître du jeu change les règles en cours de partie et vous invite à vous lever de la table afin d’explorer la pièce dans laquelle vous vous trouvez. En résolvant quelques énigmes basiques, vous pouvez ainsi récupérer de nouvelles cartes pour votre deck. Certaines cartes évoluent curieusement et celles que vous récupérez sont de plus en plus étranges comme l’hyperhybride ou l’enfant 13.
Inscryption est rogue-like. La mort y est monnaie courante mais elle n’est pas inutile pour autant. Elle permet d’essayer de nouvelles cartes ou de tester certaines tactiques. À la fin de chaque run, le joueur peut créer une nouvelle carte en fonction à partir des cartes qu’il a réussi à amasser durant la partie. C’est une mécanique intéressante qui limite la frustration générée par les échecs successifs. L’ennui, c’est qu’il est rapidement possible de confectionner de cette manière des cartes pratiquement invincibles. La première partie du jeu est alors pliée.
Un concept, plusieurs variations
Le nouvel acte se met en place. Il s’agit d’une nouvelle variation sur le genre du deck-building (un screenshot de cette partie a été glissé dans le carrousel d’images situé en bas de la page pour les curieux). Le jeu poursuit sa narration en se réinventant et vous emmène un peu plus loin dans son univers décalé. Régulièrement, de nouvelles mécaniques sont introduites et viennent bousculer le gameplay. L’aventure est bien rythmée ; on ne s’ennuie jamais.
Inscryption est rangé dans la catégorie horreur mais ne vous méprenez pas : il n’y a pas de screameur ou d’image réellement violente. Il s’agit plutôt d’un jeu d’ambiance horrifique, par moments dérangeant, porté par une bande originale parfaitement en accord avec le thème. L’esthétique délicieusement rétro participe à cette atmosphère glauque et ravira les nostalgiques.
La durée de vie du titre est assez variable. Certains joueurs pourraient en venir à bout en une dizaine d’heures mais ceux qui souhaitent prendre leur temps peuvent facilement passer 20 à 25 heures sur le jeu. En effet, même si le titre n’est pas spécialement prévu pour être rejoué plusieurs fois, il regorge de secrets qu’il est facile de louper la première fois.
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