Inspector Waffles est un point’n click développé par Golozo Games, un studio en réalité incarné par un seul homme. Après Antenna Dilemma, il nous propose un tout autre univers sous fond d’animaux anthropomorphes avec une ambiance de film noir.
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ToggleComme chien et chat
Inspector Waffles nous entraine dans une grosse affaire de meurtre, l’enquête est confiée à un chat du même nom assez terre à terre et un poil dépressif. Il s’agit pourtant d’un inspecteur hors-pair de la police de Cat Town qui porte le fardeau d’un lourd passé à cause d’une précédente affaire que l’on vous laisse découvrir. Malgré un ton dur et sérieux décrit ici, Inspector Waffle apporte une belle touche de légèreté grâce à cet univers anthropomorphique peuplé de chats et de chiens.
L’ambiance des films noirs transforme ici l’inspecteur blasé et alcoolique en un chat qui aime boire un bon verre de lait de 15 ans d’âge. Les dialogues sont aussi bourrés d’humour à base de jeux de mots, et de clichés bien connus sur ces animaux de compagnie. On a aussi droit à quelques critiques cyniques de notre société moderne mais sans que cela ne soit trop pompeux. En revanche, bon nombre de blagues ne seront pas forcément accessibles au public francophone.
Ayant pu faire une bonne partie du jeu en anglais puis en français, elles demandent parfois une bonne compréhension de la langue de Shakespeare, ne serait-ce par exemple quand le maire de la ville demande à Waffles s’il ne préfère pas une gaufre pour son petit-déjeuner en référence à son nom. Malgré tout, la recette fonctionne bien dans l’ensemble. L’enquête est palpitante à suivre et la légèreté apportée par l’humour et les personnages secondaires comme Spotty, un assistant canin un peu bête mais attachant, fait mouche.
La narration habile permet également de mettre en avant des personnages plus secondaires comme les autres collègues de Waffles au commissariat. Malgré le caractère modeste du jeu, il arrive à donner du corps à la ville de Cat Town grâce aux différents lieux que l’on débloque et auxquels on revient souvent pour faire avancer l’enquête. Ils donnent envie de cliquer partout à l’écran pour savoir ce que Waffles va nous apprendre de plus sur ce monde où les animaux ont grandement évolué.
Un point’n click accessible mais qui ne manque pas de challenge
Que l’on soit un inconditionnel du jeu en point’n click classique ou un nocive, Inspector Waffles ne bouscule pas les codes du genre déjà bien établis, mais le principe fonctionne très bien ici. En outre, ce contexte policier permet de rajouter quelques ficelles à la manière d’un Ace Attorney où l’on confronte les personnes avec des indices que l’on a dénichés. Au-delà de ça, on reste dans la collecte d’objets en farfouillant les décors pour ensuite les utiliser dans les situations adéquates, et nécessitant de temps en temps des combinaisons. Cela va du simple outil attaché à un bâton à des bricolages un peu plus farfelus.
Il est souvent nécessaire de vadrouiller dans toute la ville pour débloquer une situation, toutefois vous pouvez compter sur la maman de Waffles, que vous pouvez appeler à tout instant, si jamais vous coincez réellement sur quelque chose. On salue d’ailleurs son incrustation qui donne une certaine personnalité à ce système d’aide original. Cependant, on aurait aimé que les échecs soient peu plus punitifs en ce qui concerne les choix de dialogues puisqu’il suffit simplement de tout essayer pour trouver la bonne solution sans réfléchir. Malgré une progression très linéaire, il possède néanmoins une face cachée qu’il vous faudra découvrir en faisant preuve d’un peu plus de réflexion pour atteindre les 100%.
Pixel cat
Comptez donc entre 5 et 8 heures environ pour en venir à bout sachant qu’il coûte une douzaine d’euros sur PC. L’aventure est assez courte et on aurait clairement aimé plus de développement mais cette vie de chat policier en vaut clairement la chandelle. On apprécie également ses graphismes en pixel art qui ne manquent pas de détails pour autant. Nous avons en plus droit à quelques cut-scenes sous forme de dessins qui nous permettent de mettre des visages à ces pixels en plus de sublimer quelques passages marquants.
Le rendu graphique joue un grand rôle dans nos escapades en ville sans oublier quelques animations qui rendent le tout un peu plus vivant. On peut buter quelques fois sur un objet du décor composé d’une poignée de pixel qui nous aurait échappé mais au bout du compte cela fait partie du sens de l’observation demandé par un enquêteur. On termine sur la musique qui nous régale avec des morceaux très jazzy donc certains qui pourraient être sortis d’un opus du Professeur Layton. Un compliment de notre part comme vous pouvez vous en douter.
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