Avec l’arrivée très proche des consoles de nouvelle génération, tous les regards sont tournés vers les futures prouesses techniques que les développeurs de tous horizons vont nous proposer. Cependant, certains titres, comme Iron Harvest dont nous allons parlons aujourd’hui, préfèrent faire perdurer une bonne vieille recette que l’on connaît tous : la stratégie en temps réel, avec un fort accent sur le gameplay plutôt que sur l’aspect visuel du jeu.
Iron Harvest plonge le joueur dans un univers qui ne laissera pas insensible les fans du jeu de plateau Scythe. En effet, le titre se déroule dans une version alternative de l’Europe post-Première Guerre mondiale, alors que le continent, et le monde, se relèvent à peine des dommages causés par les innombrables affrontements. Proposé par KING Art et Deep Silver, ce soft a donc quelques petites surprises à partager.
Conditions du test : Nous avons joué à Iron Harvest sur PC durant une vingtaine d’heures avant de rédiger le présent test.
Les bâtiments ? Nous on préfère les soldats et l’environnement !
Dans la version alternative proposée par Iron Harvest, trois nations sont en conflit pour le contrôle de l’Europe centrale et l’Europe de l’Est. Ces nations sont la Polonia, Rusviet et Saxe. Pour prendre le dessus sur les autres puissances, ils ont tous investi dans les forces industrielles pour développer divers méchas. C’est, en tout cas, le postulat de base de ce jeu.
Le joueur embarque dans la narration en suivant l’histoire d’Anna, une jeune demoiselle qui doit survivre en compagnie d’autres jeunes gens de Polania. Rapidement, le jeu reviendra sur les bénéfices de la guerre et son horreur, en questionnant son utilité. C’est alors une histoire à mi-chemin entre patriotisme et anxiété familiale qui se déploie dès le tutoriel. Anna s’inquiète pour son frère mais doit malgré tout apprendre à se battre pour sa propre survie.
Évidemment, le jeu propose d’incarner les trois nations, ce qui permet d’avoir une vue d’ensemble des motivations de chaque camp et d’avoir le plaisir de découvrir trois façons de jouer différentes, un peu comme dans Starcraft II. Et un point fort du jeu ressort alors très vite : la qualité du jeu d’acteur, la narration et le rythme de cette dernière. Si l’ensemble peut sembler un peu lent, le rythme auquel l’intrigue se dévoile et avance est parfait pour comprendre les enjeux et intégrer toutes les informations.
Iron Harvest met également l’accent sur l’usage de l’environnement, plutôt que sur la construction comme le font nombre d’autres RTS. C’est une petite originalité qui fait son effet puisque le joueur peut se concentrer essentiellement sur ses unités et leur survie plutôt qu’une pseudo stratégie de construction qu’on aura vite oubliée une fois la mission terminée. Les personnages sont ainsi mis en avant et c’est un élément très apprécié ici.
On fait tout péter ?
Cet accent mis sur les soldats et l’environnement plutôt que la construction d’une base est donc une bonne nouvelle pour les néophytes. Pas besoin de gérer de multiples bâtiments aux fonctions diverses et se perdre dans la gestion des ressources. En effet, celles-ci ne sont pas amenées via le minage ou autre. Le joueur peut augmenter son capital de ressources via des actions précises, comme la prise d’une structure ou simplement en fouillant.
Si cela peut sembler anodin, cela permet surtout de déplacer l’intérêt du jeu sur le positionnement et les choix tactiques liés aux déplacements plutôt que sur le farming. Non seulement vos troupes seront votre priorité, mais en plus la recherche de la moindre ressource vous demandera de réfléchir, plutôt que d’attendre que vos coffres se remplissent avec le temps. Le souci étant, cependant, que certaines troupes peuvent receler quelques subtilités que les joueurs moins investis pourraient louper. Sans parler du positionnement au combat qui influe grandement sur les dégâts infligés ou subis, point pouvant rapidement décontenancer les moins aguerris.
Mais Iron Harvest sait aussi faire plaisir à tous en proposant des objectifs de mission plutôt variés. Tantôt vous devrez détruire les troupes ennemies, ce qui vous demandera de créer des robots et partir au combat, tantôt vous devrez simplement retrouver des alliés en employant la méthode de votre choix. Une diversité qui permet d’éviter l’ennui qui pourrait s’immiscer par le « butez tout le monde sans perdre X ».
Enfin, ce titre brille par l’idée d’amélioration technique des troupes. En éliminant certains ennemis, vos troupes peuvent s’équiper de leurs effets. Cela permet alors d’obtenir des bataillons originaux et, eux aussi, plutôt variés. Ça n’a rien de révolutionnaire mais c’est un petit plus que l’on ne refuse pas.
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